Texte grec :
[13,7] Τοιαῦτα πολλὰ τοῦ Λαρηνσίον λέγοντος ὁ Λεωνίδης
ψέγων τὸ τῆς γαμετῆς ὄνομα τὰ ἐκ τών Μάντεων ᾿Αλέξιδος
προηνέγκατο ταυτί {τῶν ἐπῶν} ·
ὦ δυστυχεῖς ἡμεῖς <- - - οἱ> πεπρακότες
τὴν τοῦ βίου παρρησίαν καὶ τὴν τρυφήν ·
γυναιξὶ δοῦλοι ζῶμεν ἀντ' ἐλευθέρων.
῎Επειτ' ἔχειν προῖκ' , οὐχὶ τιμὴν πάσχομεν ;
Πικράν γε καὶ μεστὴν γυναικείας χολῆς.
῾Η τῶν γὰρ ἀνδρῶν ἐστι πρὸς ἐκείνην μέλι ·
οἳ μέν γε συγγνώμην ἔχουσ' ἀδικούμενοι,
αὗται δ' ἀδικοῦσαι καὶ προσεγκαλοῦσ' ἔτι ·
ὧν οὐκ ἐχρῆν ἄρχουσιν, ὧν δ' ἄρχειν ἐχρῆν
ἀμελοῦσιν, ἐπιορκοῦσιν, οὐδὲ ἓν κακὸν
ἔχουσι καὶ κάμνειν λέγουσ' ἑκάστοτε.
Ξέναρχος δ' ἐν ῞Υπνῳ φησίν·
εἶτ' εἰσὶν οἱ τέττιγες οὐκ εὐδαίμονες,
ὧν ταῖς γυναιξὶν οὐδ' ὁτιοῦν φωνῆς ἔνι ;
Φιλέταιρος Κορινθιαστῇ·
ὡς τακερόν, ὦ Ζεῦ, καὶ μαλακὸν τὸ βλέμμ' ἔχει.
Οὐκ ἐτὸς ῾Εταίρας ἱερόν ἐστι πανταχοῦ,
ἀλ' οὐχὶ γαμετῆς οὐδαμοῦ τῆς ῾Ελλάδος.
῎Αμφις δ' ἐν ᾿Αθάμαντι·
εἶτ' οὐ γυναικός ἐστιν εὐνοικώτερον
γαμετῆς ἑταίρα ; πολύ γε καὶ μάλ' εἰκότως.
Ἣ μὲν νόμῳ γὰρ καταφρονοῦσ' ἔνδον μένει,
ἣ δ' οἶδεν ὅτι ἢ τοῖς τρόποις ὠνητέος
ἄνθρωπός ἐστιν ἢ πρὸς ἄλλον ἀπιτέον.
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Traduction française :
[13,7] Après que Larensis eut récité de nombreux vers du même
tonneau, Léonidès, méprisant jusqu'au nom même du
mariage, cita ces quelques tirés du Devin d'Alexis :
«Ô malchanceux que nous sommes, nous les hommes mariés ! Nous
avons tellement vendu notre indépendance et nos plaisirs que nous vivons
pareils à des esclaves, soumis à nos femmes, nous qui étions libres. On dit
que c'est pour la dot que nous devons payer un prix si élevé : en fait,
quelle est amère cette dot et remplie de bile féminine ! Car la bile de
l'époux est un miel exquis quand on la compare à celle de sa femme : les
hommes, eux, savent pardonner, alors que ces dames en rajoutent dans
l'injure et, par dessus le marché, elle rejettent leurs propres torts sur le
dos de leur mari. En outre, elles font la loi sur ce qui ne les regarde pas,
tandis qu'elles négligent les choses qui sont de leurs compétences ; elles
parjurent, et, bien qu'elles se portent à merveille, elle se plaignent
toujours d'être malades.»
Et Xénarque dit dans son Sommeil :
«Les cigales ne sont-elles pas heureuses ? Leurs femelles n'ont pas de voix.»
Philetairos dans son Corinthien :
«Ô Zeus, comme son regard est doux et harmonieux ! Il n'est pas
étonnant qu'à travers la Grèce, on trouve partout des sanctuaires dédiés à
l'Aphrodite Courtisane et aucun à l'Aphrodite conjugale.»
Et Amphis dans Athamas :
«Une courtisane n'est-elle pas plus douce qu'une femme mariée ? Je
dirai plus encore, et pour de bonnes raisons. L'épouse, protégée par la loi,
reste à la maison, ce qui la rend arrogante, tandis que la courtisane sait
qu'un homme ne peut être conquis qu'à la faveur de ses charmes, ou
sinon, elle doit aller chercher ailleurs.»
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