HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XIII

γλυκεροῦ



Texte grec :

[13,76] Καὶ ὁ ῾Ρηγῖνος δὲ ῎Ιβυκος βοᾳ καὶ κέκραγεν · Ἦρι μὲν αἵ τε Κυδώνιαι μηλίδες ἀρδόμεναι ῥοὰν ἐκ ποταμῶν, ἵνα παρθένων κῆπος ἀκήρατος, αἵ τ' οἰνανθίδες αὐξόμεναι σκιεροῖσιν ὑφ' ἕρνεσιν οἰναρέοις θαλέθοισιν · ἐμοὶ δ' ἔρος οὐδεμίαν κατακητος ὥραν, ἅθ' ὑπὸ στεροπᾶς φλέγων Θρηίκιος βορέας, ἀίσσων παρὰ Κύπριδος ἀζαλέιας μανίαισιν ἐρεμνὸς ἀθαμβὴς ἐγκρατέως παιδόθεν φυλάσσει ἡμετέρας φρένας. Καὶ Πίνδαρος δ' οὐ μετρίως ὢν ἐρωτικός φησιν · Εἴη καὶ ἐρᾶν καὶ ἔρωτι χαρίζεσθαι κατὰ καιρόν · μὴ πρεσβυτέραν ἀριθμοῦ δίωκε, θυμέ, πρᾶξιν. Διόπερ καὶ ὁ Τίμων ἐν τοῖς Σίλλοις ἔφη · Ὥρη ἐρᾶν, ὥρη δὲ γαμεῖν, ὥρη δὲ πεπαῦσθαι, καὶ μὴ ἀναμένειν ἔστ' ἂν ἐκεῖνό τις φθέγξηται κατὰ τὸν αὐτὸν τοῦτον φιλόσοφον · Ἡνίκ' ἐχρῆν δύνειν, νῦν ἄρχεται ἡδύνεσθαι. Μνησθεὶς δὲ καὶ τοῦ Τενεδίου Θεοξένου ὁ Πίνδαρος, ὃς ἦν αὐτοῦ ἐρώμενος, τί φησιν · Χρῆν μὲν κατὰ καιρὸν ἐρώτων δρέπεσθαι, θυμέ, σὺν ἡλικίᾳ · τὰς δὲ Θεοξένου ἀκτῖνας προσώπου μαρμαριζοίσας δρακεὶς ὃς μὴ πόθῳ κυμαίνεται, ἐξ ἀδάμαντος ἢ σιδάρου κεχάλκευεται μέλαιναν καρδίαν - ψυχρᾷ φλογί, πρὸς δ' ᾿Αφροδίτας ἀτιμασθεὶς ἑλικοβλεφάρου ἢ περὶ χρήμασι μοχθίζει βιαίως ἢ γυναικείῳ θράσει ψυχρὰν φορεῖται πᾶσαν ὁδὸν θεραπεύων. ᾿Αλλ' ἐγώ τᾶσδ' ἕκατι κηρὸς ὥς δαχθεὶς ἕλᾳ - ἱρᾶν μελισσᾶν τήκομαι, εὖτ' ἂν ἴδω παίδων νεόγυιον ἐς ἥβαν. ᾿Εν δ' ἄρα καὶ Τενέδῳ Πειθώ τ' ἔναιεν καὶ Χάρις υἱὸν ᾿Αγησιλάου.

Traduction française :

[13,76] Ibycos de Rhégion jeta dans un cri : Quand vient le printemps, on voit surgir sur les bords sinueux des fleuves l'arbre chétif qui porte le coing, et dans les lieux charmants où s'étendent les jardins des vierges, le pampre précieux des vignes serpente en croissant. Moi, Éros ne me laisse jamais en repos, et Borée de Thrace me torture de sa foudre puissante lorsque, délégué par Cypris, il assèche cruellement mon coeur. Depuis ma jeunesse, il domine mon coeur.» Pindare était également étreint par Eros quand il écrivit : «Il faut aimer et céder à l'amour quand il le faut. Ne poursuis pas, ô mon coeur, quand le temps est passé, des choses impossibles.» C'est pourquoi Timon dans ses Satires dit ceci : «Il y a un temps pour aimer, un temps pour se marier, et un temps pour s'arrêter !» Il ne faut pas attendre, comme nous le dit ce même philosophe, que quelqu'un vous dise : «Maintenant que son soleil décline, il commence à chercher le plaisir.» Et quand Pindare se rappelle le souvenir de Théoxène de Ténédos, de qui il s'enticha, que dit-il d'autre, sinon ces quelques vers ? «Il fallait, ô mon coeur, cueillir les fleurs de l'amour au bon moment, dans la fleur de l'âge ; mais qui a le pouvoir, face aux yeux prodigieux du beau Theoxène, de ne pas tomber dans les flots du désir ? Car celui dont le coeur est de bronze ou de fer, qui n'a jamais perçu Aphrodite au regard vif, celui-la n'a travaillé que pour les richesses ou alors son âme s'est jetée sur les voies de l'orgueil féminin. Mais moi, grâce à la déesse, comme la cire des abeilles saintes touchées par le soleil, j'ai fondu en contemplant les beaux garçons. Et vraiment, même dans Ténédos, la Persuasion et la Charites habitent le fils d'Hagésilas.»





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Dernière mise à jour : 15/09/2005