HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XIII

Λαίδος



Texte grec :

[13,74] ᾿Εν ῾Ιππολύτῳ Εὐριπιδείῳ πάλιν ἡ ᾿Αφροδίτη φησίν · Ὅσοι τε πόντον τερμόνων τ' ᾿Ατλαντικῶν ναίουσιν εἴσω φῶς ὁρῶντες ἡλίου, τοὺς μὲν σέβοντας τἀμὰ πρεσβεύς κράτη, σφάλλω δ' ὅσοι φρονοῦσιν εἰς ἡμᾶς μέγα. Νεανίσκῳ γὰρ τὴν πᾶσαν ἀρετὴν ἔχοντι τοῦτο μόνον τὸ ἁμάρτημα προσόν, ὅτι οὐκ ἐτίμα τὴν ᾿Αφροδίτην, αἴτιον ἐγένετο τοῦ ὀλέθρου· καὶ οὔτε ἡ ῎Αρτεμις ἡ περισσῶς ἀγαπήσασα οὔτε τῶν ἄλλων θεῶν τις ἢ δαιμόνων ἐβοήθησεν αὐτῷ. Κατὰ τὸν αὐτὸν οὖν ποιητήν. ῞Οστις <δ'> ῎Ερωτα μὴ μόνον κρίνει θέον, ἢ σκαιός ἐστιν ἢ καλῶν ἄπειρος ὢν οὐκ οἶδε τὸν μέγιστον ἀνθρώποις θεόν. ῞Ον ὁ σοφὸς ὑμνῶν αἰεί ποτε ᾿Ανακρέων πᾶσίν ἐστιν διὰ στόματος. Λέγει οὖν περὶ αὐτοῦ καὶ ὁ κράτιστος Κριτίας τάδε · Τὸν δὲ γυναικείον μελέων πλέξαντα πότ' ῴδας ἡδὺν ᾿Ανακρείοντα Τέως εἰς ῾Ελλάδ' ἀνῆγεν, συμποσίων ἐρέθισμα, γυναικῶν ὴπερόπευμα, αὐλῶν ἀντίπαλον, φιλοβάρβιτον, ἡδὺν, ἄλυπον. Οὒ ποτέ σου φιλότης γηράσεται οὐδὲ θανεῖται, ἔς τ' ἄν ὕδωρ οἴνῳ συμμιγνύμενον κυλίκεσσι παῖς διαπομπεύῃ, προπόσεις ἐπιδέξια νωμῶν, παννυχίδας θ' ἱερὰς θήλεις χοροὶ ἀμφιέπωσιν, πλάστιγξ θ' ἡ χαλκοῦ θυγάτηρ ἐπ' ἄρκαισι καθίζῃ κοττάβου ὑψηλαῖς Βρομίου ψακάδεσσιν.

Traduction française :

[13,74] Dans l'Hyppolite d'Euripide, Aphrodite déclare : «Tous ceux qui viennent en-deça des limites atlantiques, tous ceux qui contemplent la lumière du soleil, tous ceux qui révèrent mon pouvoir, je les honore, mais j'abats les êtres qui ont sur moi des pensées mauvaises.» Le jeune Hippolyte, quoique vertueux, avait commis l'erreur fatale de ne pas honorer Aphrodite, et cela le perdit ! Et ni Artémis, qui l'aimait, ni les dieux, ni les démons ne purent le sauver. Le même poète dit aussi : «Celui qui ne considère pas Éros comme un grand dieu est soit stupide, soit totalement ignorant des belles choses.Il méconnaît la puissance de ce dieu parmi les hommes.» C'est parce qu'Anacréon l'a chanté constamment que son nom est sur toutes les lèvres. À ce propos, l'excellent Critias le célèbre ainsi : «Téos a donné à la Grèce le doux Anacréon, le poète qui, jadis, a tissé de mélodieuses mélopées pour honorer les joyeux banquets et la beauté des femmes : maître la lyre, ennemi des flûtes, il apporte la joie et rejette les larmes. L'estime qu'on a pour toi, ne vieillira, ni ne mourra, tant qu'un bel esclave distribuera les coupes de vin coupé d'eau pour qu'on boive à la santé des convives, tant que des cortèges de femmes veilleront sur ton culte durant les nuits sacrés, tant que la Balance, fille de bronze, se reposera sur le sommet le plus haut du cottabe pour recevoir les baisers de Bromios.»





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Dernière mise à jour : 15/09/2005