HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XII

ἐφ



Texte grec :

[12,39] Κλέαρχος δὲ περὶ τοῦ Περσῶν βασιλέως διηγούμενος ὅτι « Τοῖς αὐτῷ πορίσασιν ἡδύ τι βρῶμα ἆθλα ἐτίθει... νοῦν ἔχων· τοῦτο γάρ ἐστιν ὁ λεγόμενος, οἷμαι, Διὸς ἅμα καὶ βασιλέως ἐγκέ φαλος· ὅθεν ὁ πάντων εὐδαιμονέστατος Σαρδανά παλλος, ὁ παρ' ὅλον τὸν βίον τιμήσας τὰς ἀπολαύσεις, καὶ τελευτήσας δείκνυσιν ἐν τῷ τοῦ μνήματος τύπῳ τοῖς δακτύλοις ἀποκροτοῦντι οἵου καταγέλωτός ἐστιν ἄξια τὰ τῶν ἀνθρώπων πράγ ματα (529e), οὐκ ἄξια ὄντα ψόφου δακτύλων ὃν πεποίηται ποιούμενος δὶς ἐν χορῷ... ἡ περὶ τὰ λοιπὰ σπουδή. Φαίνεται γοῦν οὐκ ἄπρακτος γενόμενος Σαρδανάπαλλος· καὶ γὰρ ἐπιγέγραπται αὐτοῦ τῷ μνήματι· "Σαρδανάπαλλος ᾽Ανακυνδαράξεω ᾽Αγχιάλην ἔδειμε καὶ Ταρσὸν μιῇ ἡμέρῃ, ἀλλὰ νῦν τέθνηκεν."» ᾽Αμύντας δὲ ἐν τρίτῳ Σταθμῶν ἐν τῇ Νίνῳ φησὶν εἶναι χῶμα ὑψηλόν, ὅπερ κατασπάσαι Κῦρον ἐν τῇ πολιορκίᾳ ἀντιχωννύντα τῇ πόλει (529f) λέγεσθαι δὲ τὸ χῶμα τοῦτ' εἷναι Σαρδαναπάλλου τοῦ βασιλεύσαντος Νίνου, ἐφ' οὗ καὶ ἐπιγεγράφθαι ἐν στήλῃ λιθίνῃ Χαλδαϊκοῖς γράμμασιν ὃ μετενεγκεῖν Χοιρίλον ἔμμετρον ποιήσαντα. Εἷναι δὲ τοῦτο « Ἐγὼ δὲ ἐβασίλευσα καὶ ἄχρι ἑώρων τοῦ ἡλίου φῶς, ἔπιον, ἔφαγον, ἠφροδισίασα, εἰδὼς (530) τόν τε χρόνον ὄντα βραχὺν ὃν ζῶσιν οἱ ἄνθρωποι καὶ τοῦτον πολλὰς ἔχοντα μεταβολὰς καὶ κακοπαθείας, καὶ ὧν ἂν καταλίπω ἀγαθῶν ἄλλοι ἕξουσι τὰς ἀπολαύσεις. Διὸ κἀγὼ ἡμέραν οὐδεμίαν παρέλιπον τοῦτο ποιῶν.» Κλείταρχος δ' ἐν τῇ τετάρτῃ τῶν περὶ ᾽Αλέξανδρον γήρᾳ τελευτῆσαί φησιν Σαρδανάπαλλον μετὰ τὴν ἀπόπτωσιν τῆς Σύρων ἀρχῆς. (530b) ᾽Αριστόρουλος δ' « Ἐν ᾽Αγχιάλῃ, ἣν ἐδείματο,» φησί, « Σαρδανάπαλλος, ᾽Αλέξανδρος ἀναβαίνων εἰς Πέρσας κατεστρατοπεδεύσατο. Καὶ ἦν οὐ πόρρω τὸ τοῦ Σαρδαναπάλλου μνημεῖον, ἐφ' οὗ ἑστάναι τύπον λίθινον συμβεβληκότα τῆς δεξιᾶς χειρὸς τοὺς δακτύλους, ὡς ἂν ἀποκροτοῦντα. Ἐπιγεγράφθαι δ' αὐτῷ ᾽Ασσυρίοις γράμμασι· " Σαρδανάπαλλος ᾽Ανακυνδαράξεω παῖς ᾽Αγχιάλην καὶ Ταρσὸν (530c) ἔδειμεν ἡμέρῃ μιῇ. Ἔσθιε, πῖνε, παῖζε· ὡς τἄλλα τούτου οὐκ ἅξια," τοῦ ἀποκροτήματος ἔοικε λέγειν,»

Traduction française :

[12,39] Cléarque, dans son histoire du Roi des Perses, dit : A ceux qui lui fournissaient des mets délicats il donnait des prix. . . montrant son esprit; c'est, je pense, le proverbe : Un morceau pour Zeus et en même temps un morceau pour le roi. C'est pourquoi Sardanapale, qui était l'homme le plus riche du monde, qui attacha une grande valeur au plaisir durant toute son vie, montra aussi dans la mort, par son attitude sur son tombeau, en claquant des doigts, qu'il faut prendre les affaires humaines avec dérision et qu'elles ne valent pas plus qu'un claquement de doigt : c'est comme cela qu'il est représenté deux fois dans le cortège choral. . . Pourtant il s'intéressait à d'autres sujets ( que le plaisir). Car il est clair que Sardanapale ne fut pas complètement inactif, comme il est prouvé par l'inscription sur son tombeau: Sardanapale fils d' Anacyndaraxes construisit Anchiale et Tarse en seul jour, pourtant maintenant il est mort. Amyntas dit dans le troisième livre de ses Etapes qu'à Ninive il y avait un tertre élevé que Cyrus fit démolir en dressant un talus contre la ville pendant le siège; et que ce tertre était l'oeuvre de Sardanapale, qui avait été roi de Ninive; sur ce tertre se trouvait une colonne en pierre, sur laquelle il y avait une inscription en langue chaIdéenne, que Chocrilus a traduite et mise en vers; la voici: Je suis devenu roi, et en regardant la lumière du soleil, j'ai bu, j'ai mangé, j'ai aimé, sachant que le temps que les mortels vivent est court, et qu'il procure beaucoup d'aléas et de malheurs, et que d'autres jouissent des plaisirs que je laisse. C'est pourquoi je n'ai laissé aucun jour sans agir ainsi. Et Clitarque dans le quatrième livre de son Histoire d'Alexandre dit que Sardanapale mourut fort âgé après a voir été déposé du trône de la Syrie. Aristubulus dit: A Anchiale, que construisit Sardanapale, Alexandre posa son camp quand il marchait contre les Perses. Et non loin de là on voyait le tombeau de Sardanapale sur lequel se trouvait une figure en pierre avec les doigts de la main droite réunis étroitement, comme s'il les faisait claquer. Sur celle-ci était inscrit en lettres assyriennes : "Sardanapale, fils d'Anacyndaraxes, a construit Anchiale et Tarse en un jour. Mangez, buvez, et jouez; les autres choses ne valent rien" : c'est la signification, semble-t- il, du claquement de mains."





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Dernière mise à jour : 24/11/2005