Texte grec :
[12,29] ᾽Απώλοντο δὲ καὶ Μάγνητες οἱ πρὸς τῷ Μαιάνδρῳ διὰ τὸ πλέον
ἀνεθῆναι, ὥς φησι Καλλῖνος ἐν τοῖς ᾽Ελεγείοις καὶ ᾽Αρχίλοχος· ἑάλωσαν γὰρ
ὑπὸ ᾽Εφεσίων. Καὶ περὶ αὐτῶν δὲ τῶν ᾽Εφεσίων Δημόκριτος ὁ Ἐφέσιος ἐν τῷ
προτέρῳ περὶ τοῦ ἐν ᾽Εφέσῳ Ναοῦ διηγούμενος περὶ τῆς χλιδῆς αὐτῶν καὶ
ὧν ἐφόρουν βαπτῶν ἱματίων γράφει καὶ τάδε· « Τὰ δὲ τῶν ᾽Ιώνων ἰοβαφῆ καὶ
πορφυρᾶ καὶ κρόκινα ῥόμβοις ὑφαντά· αἱ δὲ κεφαλαὶ κατ᾽ ἴσα διειλημμέναι
ζῴοις. (525d) Καὶ σαράπεις μήλινοι καὶ πορφυροῖ καὶ λευκοί, οἱ δὲ ἁλουργεῖς.
Καὶ καλασίρεις Κορινθιουργεῖς· εἰσὶ δ' αἱ μὲν πορφυραῖ τουτων, αἱ δὲ
ἰοβαφεῖς, αἱ δὲ ὑακίνθιναι· λάβοι δ᾽ ἄν τις καὶ φλογίνας καὶ θαλασσοειδεῖς·
ὑπάρχουσιν δὲ καὶ Περσικαὶ καλασίρεις, αἵπερ εἰσὶ κάλλισται πασῶν. Ἴδοι
δ' ἄν τις,» φησίν, « καὶ τὰς καλουμένας ἀκταίας, ὅπερ ἐστὶ καὶ
πολυτελέστατον ἐν τοῖς Περσικοῖς περιβλήμασιν. Ἐστὶν δὲ τοῦτο σπαθητὸν
ἰσχύος καὶ κουφότητος χάριν· καταπέπασταιι δὲ χρυσοῖς κέγχροις· οἱ δὲ κέγχροι
νήματι πορφυρῷ (525e) πάντες εἰς τὴν εἴσω μοῖραν ἅμματ᾽ ἔχουσιν ἀνὰ
μέσον.» Τούτοις πᾶσι χρῆσθαί φησι τοὺς ᾽Εφεσίους ἐπιδόντας εἰς τρυφήν.
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Traduction française :
[12,29] Les Magnésiens, aussi, qui vivent près du Méandre, périrent à cause de leur luxe
excessif, comme le dit Callinos de ses Élégies, ainsi qu'Archiloque; car ils furent
battus par les Éphésiens. Quant aux Éphésiens eux-mêmes, Démocrite d'Éphèse,
dans le premier de ses deux livres sur le temple d'Éphèse, passant en revue leur
luxe et leurs vêtements teints qu'ils portaient, écrit ceci :
Les vêtements des Ioniens sont teints en violet, en rouge et en jaune, sont tissés avec des motifs
losange; mais les bords supérieurs sont marqués à intervalles réguliers de reproductions
d'animaux. Et il ont des robes longues appelées sarapeis teintes en vert-pomme, rouge, et blanc
d'autres encore de pourpre. Et longues robes longues (kalasireis) de fabrication corinthienne ;
certaines de ces dernières sont pourpre, d'autres violettes, d'autres rouge foncé ; on peut également
acheter ces robes longues de couleur de flamme ou vert d'eau. Il y a également des kalasireis
persans, qui sont de loin les meilleurs. On peut également voir, continue Démocrite, ce qu'on appelle
les aktaiai, et c'est en fait le plus coûteux des vêtements perses. Il est tissé de manière compacte
pour lui donner solidité et légèreté, et est recouvert partout de perles d'or; toutes les perles sont fixées
du côté intérieur de la robe longue par une corde pourpre attachée au centre.
Il dit que les Éphésiens de servent de tout cela dans leur désir de luxe.
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