HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XII

ἐπισκώπτων



Texte grec :

[12,27] Καὶ περὶ Σκυθῶν δ' ἑξῆς ὁ Κλέαρχος τάδε ἱστορεῖ· « Μόνον δὲ νόμοις κοινοῖς πρῶτον ἔθνος ἐχρήσατο τὸ Σκυθῶν εἷτα πάλιν ἐγένοντο πάντων άθλιώτατοι βῤοτῶν διὰ τὴν ὕβριν. Ἐτρύφησαν μὲν γὰρ ὡς οὐδένες ἕτεροι, τῶν πάντων εὐροίάς καὶ πλούτου καὶ τῆς λοιπῆς αὐτοὺς χορηγίας κατασχούσης. Τοῦτο δὲ δῆλον ἐκ τῆς ἔτι καὶ νῦν ὑπολειπούσης περὶ τοὺς ἡγεμόνας αὐτῶν ἐσθῆτός τε (524d) καὶ διαίτης, τρυφήσαντες δὲ καὶ μάλιστα δὴ καὶ πρῶτοι πάντων τῶν ἀνθρώπων ἐπὶ τὸ τρυφᾶν ὁρμήσαντες εἰς τοῦτο προῆλθον ὕβρεως ὥστε πάντων τῶν ἀνθρώπων εἰς οὕς ἀφίκοιντο ἠκρωτηρίαζον τας ρῖνας ὧν οἱ ἀπογόνοι μεταστάντες ἔτι καὶ νῦν ἀπὸ τοῦ πάθους ἔχουσι τὴν ἐπωνυμίαν. Αἱ δὲ γυναῖκες αὐτῶν τὰς Θρᾳκῶν τῶν πρὸς ἑσπέραν καὶ ἄρκτον περιοίκων γυναῖκας ἐποίκιλλον τὰ σώματα, περόναις γράφην ἐνεῖσαι. Ὅθεν πολλοῖς ἔτεσιν ὕστερον αἱ ὑβρισθεῖσαι τῶν Θρᾳκῶν γυναῖκες (524e) ἰδίως ἐξηλείψαντο τὴν συμφορὰν προσαναγραψάμεναι τὰ λοιπὰ τοῦ χρωτός, ἵν' ὁ τῆς ὕβρεως καὶ τῆς αἰσχύνης ἐπ' αὐταῖς χαρακτὴρ εἰς ποικιλίαν καταριθμηθεὶς κόσμου προσηγορίᾳ τοὔνειδος ἐξαλείψη· πάντων δὲ οὕτως ὑπερηφάνως προέστησαν ὥστε οὐδένων ἄδακρυς ἡ τῆς δουλείας ὑπουργία γιγνομένη διήγγειλεν εἰς τοὺς ἐπιγινομένους τὴν ἀπὸ Σκυθίᾶν ῥῆσιν οἵα τις ἦν. Διὰ τὸ πλῆθος οὖν τῶν κατασχουσῶν αὐτοὺς συμφορῶν, ἐπεὶ διὰ τὸ (524f) πένθος ἅμα τόν τε τῶν βίων ὄλβον καὶ τὰς κόμας περιεσπάσθησαν, παντὸς ἔθνους οἱ ἔξω τὴν ἐφ' ὕβρει κουρὰν ἀπεσκυθίσθαι προσηγόρευσαν,»

Traduction française :

[12,27] Cléarchos plus loin dit ceci sur les Scythes: Seule la nation scythe a adopté les premières lois impartiales ; ensuite les Scythes devinrent les plus misérables de tous les mortels à cause de leur insolence. Ils vécurent dans un luxe extraordinaire comme il n'y en eut jamais nulle part, depuis qu'une abondance de toutes choses, la richesse et d'autres avantages s'abattirent sur eux. Il est clair que la façon se s'habiller et le mode de vie existent toujours aujourd'hui chez leurs chefs. Mais après être devenus voluptueux, et au plus haut degré et avoir été les premiers de tous les hommes à se précipiter tête première dans la vie luxueuse, ils en sont arrivés à un tel orgueil qu'ils ont coupé les nez de tous les hommes chez qui ils pénétraient ; et les descendants de ces hommes qui ont émigré en d'autres endroits ont pris un nom dérivé de cet outrage (Rhinocorrutites). Et leurs femmes tatouent les corps des femmes thraces qui habitent près d'elles au nord-ouest, injectant la couleur avec des aiguilles. C'est pourquoi de nombreuses années plus tard, les femmes thraces ainsi outragées effacèrent le souvenir de leur malheur en peignant à leur façon le reste de leur peau, de sorte que la marque de l'outrage et de la honte sur elles, étant maintenant perdue au milieu d'autres dessins, faisait partie de l'ornementation. Et le chef des Scythes en arriva à un tel degré d'orgueil qu'aucun service rendu par ses esclaves n' était exempt de larmes, et de là la phrase composées du mot Scythe était connue de tout le monde. Et ainsi, en raison de la multitude de malheurs qui s'abattirent sur les Scythes, et après qu'ils se furent dépouillés, dans leur deuil, du bonheur de leurs vies aussi bien que de leurs longs cheveux, d'autres peuples au delà de leurs frontières, de toute nationalité, appelèrent le fait de couper les cheveux des autres pour leur faire outrage par le mot aposcythiser.





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Dernière mise à jour : 24/11/2005