HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XII

πρεσβευτῶν



Texte grec :

[12,55] Πολύκλειτος δ' ὁ Λαρισαῖος ἐν τῇ ὀγδόῃ τῶν ῾Ιστοριῶν καὶ ἐπὶ χρυσῆς κλίνης κοιμᾶσθαί φησι τὸν ᾽Αλέξανδρον καὶ αὐλητρίδας αὐτῷ καὶ αὐλητὰς αἰεὶ ἕπεσθαι ἐπὶ τὸ στρατόπεδον καὶ πίνειν ὀ ἄχρι τῆς ἕω. Κλέαρχος δ' ἐν τοῖς περὶ Βίων περὶ Δαρείου λέγων τοῦ καθαιρεθέντος ὑπὸ τοῦ ᾽Αλεξάνδρου φησίν· « Ὁ Περσῶν βασιλεὺς ἀθλοθετῶν τοῖς τὰς ἡδονὰς αὐτῷ πορίζουσιν ὑπὸ πάντων τῶν ἡδέων ἡττωμένην ἀπέδειξε τὴν βασιλείαν καὶ καταγωνιζόμενος ἑαυτὸν οὐκ ἤσθετο πρότερον ἢ τὸ σκῆπτρον ἕτεροι λαβόντες ἀνεκηρύχθησαν,» Φύλαρχος δ' ἐν τῇ τρίτῃ καὶ εἰκοστῇ τῶν ῾Ιστοριῶν καὶ ᾽Αγαθαρχίδης ὁ Κνίδιος ἐν τῷ δεκάτῳ περὶ (539c) ᾽Ασίας καὶ τοὺς ἑταίρους φησὶ τοὺς ᾽Αλεξάνδρου ὑπερβαλλούσῃ τρυφῄ χρήσασθαι. Ὧν εἷς ὢν καὶ ῎Αγνων χρυσοῦς ἥλους ἐν ταῖς κρηπῖσι ἐφόρει. Κλεῖτος δ' ὁ Λευκὸς καλούμενος ὅτε χρηματίζειν μέλλοι, ἐπὶ πορφυρῶν ἱματίων διαπεριπατῶν τοῖς ἐντυγχάνουσιν διελέγετο. Περδίκκᾳ δὲ καὶ Κρατερῷ φιλογυμναστοῦσιν ἠκολούθουν διφθέραι σταδιαῖαι τοῖς μεγέθεσιν, ὑφ' αἷς περιλαμβάνοντες τόπον ἐν ταῖς καταστρατοπεδείαις ἐγυμνάζοντο· ἠκολούθει δὲ αὐτοῖς καὶ ὑποζύγια πολλὰ τὰ τὴν κόνιν κομίζοντα πρὸς τὴν ἐν τῇ παλαίστρᾳ χρείαν. (539d) Λεοννάτῳ δὲ καὶ Μενελάῳ φιλοκυνήγοις οὖσιν αὐλαῖαι σταδίων ἑκατὸν ἠκολούθουν, αἷς περιιστάντες τὰς θήρας ἐκυνήγουν. Τὰς δὲ χρυσᾶς πλατάνους καὶ τὴν χρυσῆν ἄμπελον ὑφ' ἥν οἱ Περσῶν βασιλεῖς ἐχρημάτιζον πολλάκις καθήμενοι, σμαραγδίνους βότρυς ἔχουσαν καὶ τῶν ᾽Ινδικῶν ἀνθράκων ἄλλων τε παντοδαπῶν λίθων, ὑπερβαλλόν των ταῖς πολυτείαις, ἐλάττω φησιν ὁ Φύλαρχος φαίνεσθαι τῆς καθ' ἡμέραν ἑκαστοτε γινέμενης παρ' ᾽Αλεξανδρῳ δαπανης. Ἦν γὰρ αὐτοῦ ἡ σκηνὴ κλινῶν ρ', χρυσοῖ δὲ κίονες ν' κατεῖχον (539e) αὐτήν. Οἱ δὲ ὑπερτείνοντες οὐρανίσκοι διάχρυσοι ποικίλμασιν ἐκπεπονημένοι πολυτελέσιν ἐσκέπαζον τὸν ἄνω τόπον. Καὶ πρῶτοι μὲν Πέρσαι φ' μηλοφόροι περὶ αὐτὴν ἐντὸς εἱστήκεσαν πορφυραῖς καὶ μηλίναις ἐσθῆσιν ἐξησκημένοι· μετὰ δὲ τούτους τοξόται τὸν ἀριθμὸν χίλιοι, οἱ μὲν φλόγινα ἐνδεδυκότες, οἱ δὲ ὑσγινοβραφῆ, πολλοὶ δὲ καὶ κυάνεα εἷχον περιρόλαια. Προειστήκεσαν δὲ τούτων ἀργυράσπιδες Μακεδόνες πεντακόσιοι. Κατὰ δὲ μέσην τὴν σκηνὴν χρυσοῦς ἐτίθετο δίφρος, ἐφ' οὗ καθήμενος ἐχρημάτιζεν ὁ ᾽Αλέξανδρος τῶν σωματοφυλάκων (539f) πανταχόθεν ἐφεστηκότων. Ἔξωθεν δὲ κύκλῳ τῆς σκηνῆς τὸ τῶν ἐλεφάντων ἄγημα διεσκευασμένον ἐφειστήκει καὶ Μακεδόνες χίλιοι Μακεδονικὰς στολὰς ἔχοντες, εἷτα μύριοι Πέρσαι, τό τε τὴν πορφύραν ἔχον πλῆθος εἰς πεντακοσίους ἦν, οἷς ᾽Αλέξανδρος ἔδωκε φορεῖν τὴν στολὴν ταύτην. Τοσούτων δὲ ὄντων καὶ τῶν φίλων καὶ τῶν θεραπευόντων οὐδεὶς ἐτόλμα προσπορεύεσθαι ᾽Αλεξάνδρῳ· τοιοῦτον ἐγεγόνει τὸ περὶ αὐτὸν ἀξίωμα. Ἔγραψεν δὲ καί ποτε ᾽Αλέξανδρος ταῖς ἐν ᾽Ιωνίᾳ πόλεσιν καὶ πρώτοις Χίοις, ὅπως αὐτῷ πορφύραν (540) ἀποστείλωσιν. Ἤθελεν γὰρ τοὺς ἑταίρους ἅπαντας ἁλουργὰς ἐνδῦσαι στολάς. Ἀναγνωσθείσης δὲ τῆς ἐπιστολῆς Χίοις παρὼν Θεόκριτος ὁ σοφιστὴς νῦν ἐγνωκέναι ἔφη τὸ παρ' ῾Ομήρῳ εἰρημένον· Ἔλλαβε πορφύρεος θάνατος καὶ μοῖρα κραταιή.

Traduction française :

[12,55] Polycleitos de Larisa dans le huitième livre de ses Histoires dit qu'Alexandre dormait dans un divan en or, et des joueurs et des joueuses de flûte l'accompagnaient toujours au camp et buvaient avec lui jusqu'au point du jour. Cl&arque, dans ses Vies, dit de Darius vaincu par Alexandre: Le roi de Perse récompensait ceux qui lui procuraient des plaisirs, mais mena son royaume à la défaite magré toutes ces indulgences, et ne s'apperçut de sa défaite que quand d'autres lui prirent son sceptre et se proclamèrent gouverneurs. Phylarque dans le vingt-troisième livre de ses histoires et Agatharchides de Cnide dans le dixième livre sur les affaires d'Asie disent que les compagnons d'Alexandre se livrèrent aussi au luxe exagéré. Un de ceux-ci s'appelait Agnon, il portait des clous en or sur ses bottes militaires. Quand Cleitos, surnommé le Blanc, avait des affaires à traiter, il se promenait vêtu de manteaux pourpres tout en conversant avec ceux qui l'accompagnaient. Et aussi Perdiccas et Crateros, qui aimaient les sports gymniques, avaient toujours avec eux un tas de peaux de tentes d'un stade de long, sous lesquelles, après s'être approprié un endroit dans les campements, ils continuaient leurs exercices; ils étaient également suivis d'une longue suite d' animaux portant le sable dans la palestre. Et Leonnatos et Menelaos, qui étaient des chasseurs endurcis, avaient des rideaux mesurant cent stades avec lesquels ils entouraient le terrain de chasse pour y poursuivre leurs proies. D'ailleurs, les platanes célèbres en or, ainsi que la vigne sous laquelle les rois de Perse se reposaient souvent et où ils tenaient leur cour, avec ses grappes en cristal et ses rubis verts d'Inde et d'autres pierres de toutes sortes, bien qu'excessivement chères, semblent de peu de valeur, dit Phylarque, en comparaison avec les dépenses somptuaires quotidiennes en toutes occasions à la cour d'Alexandre. Son seul pavillon contenait cent divans et était soutenu par cinquante montants en or. Les auvents placés sur la partie supérieure pour recouvrir tout étaient minutieusement travaillés avec de l'or dans les somptueuses broderies. À l'intérieur, tout autour de lui, se tenaient d'abord les cinq cents Perses porteurs de pommes, avec de beaux uniformes de pourpre et jaunes; après des archers au nombre de mille, certains avec des habits couleur de flamme, d'autres avec des habits rouge; mais beaucoup, aussi, avec des manteaux bleu-foncé. À la tête de ces derniers se tenaient cinq cents Boucliers d'Argent macédoniens. Au centre de la tente était placée une chaise sur laquelle se tenait Alexandre quand il recevait avec ses gardes du corps postés étroitement de tous les côtés. A l'extérieur de la tente était postée en cercle la division d'éléphants avec son équipement complet, ainsi que mille Macédoniens en uniformes macédoniens, ensuite dix mille Persans et une grande foule de cinq cents personnes, qui portaient le pourpre; Alexandre avait accordé alors le privilège de porter ce vêtement. Et le nombre ses amis et ses serviteurs étant si grand que personne n'osait approcher Alexandre; telle était la majesté liée à sa personne. A une occasion Alexandre écrivit aux villes d'Ionie, et d'abord à tous les habitants de Chios de lui expédier le colorant pourpre. Il voulait habiller tous ses amis dans les vêtements teints avec de la pourpre maritime. Quand on lut la lettre aux habitants de Chios en présence du sophiste Théocrite, il déclara avoir enfin compris la signification du vers d'Homère, "la mort pourpre l'a saisi, et un destin accablant"





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Dernière mise à jour : 24/11/2005