HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XII

περιπορευόμενον



Texte grec :

[12,8] Διαβόητοι δὲ ἐπὶ τρυφῇ ἐγένοντο πρῶτοι πάντων (513f) ἀνθρώπων Πέρσαι, ὧν καὶ οἱ βασιλεῖς ἐχείμαζον μὲν ἐν Σούσοις, ἐθέριζον δὲ ἐν ᾽Εκβατάνοις. (Κληθῆναι δὲ τὰ Σοῦσά φησιν ᾽Αριστόρουλος καὶ Χάρης διὰ τὴν ὡραιότητα τοῦ τόπου· σοῦσον γὰρ εἷναι τῇ ῾Ελλήνων φωνῇ τὸ κρίνον.) Ἐν Περσεπόλει δὲ διατρίβουσι φθινόπωρον καὶ ἐν Βαρυλῶνι τὸ λεῖπον τοῦ ἐνιαυτοῦ μέρος. Καὶ οἱ Πάρθων δὲ βασιλεῖς ἐαρίζουσι μὲν ἐν ῾Ράγαις, χειμάζουσι δὲ (514) ἐν Βαρυλῶνι, - - - τὸ λεῖπον τοῦ ἐνιαυτοῦ, καὶ τὸ παράσημον δὲ ὃ ἐπετίθεντο τῇ κεφαλῇ οἱ τῶν Περσῶν βασιλεῖς οὐδ' αὐτὸ ἠρνεῖτο τὴν τῆς ἡδυπαθείας ἀπόλαυσιν. « Κατεσκευάζετο γάρ,» ὥς φησι Δίνων, « ἐκ σμύρνης καὶ τοῦ καλουμένου λαβύζου. Εὐώδης δ' ἐστὶν ἡ λάβυζος καὶ πολυτιμοτέρα τῆς σμύρνης. Ὁπότε δὲ καὶ ἀπὸ τοῦ ἅρματος κατίοι,» φησί, « βασιλεύς, οὔτε καθήλλετο ὀλίγου ὄντος ἐπὶ τὴν γῆν τοῦ ὕψους οὔτε διὰ χειρῶν ἐρειδόμενος, ἀλλ' αἰεὶ αὐτῷ χρυσοῦς δίφρος ἐτίθετο (514b) καὶ τούτῳ ἐπιβαίνων κατῄει· καὶ ὁ βασιλέως διφροφόρος, εἰς τοῦτο εἵπετο.» « Φυλάσσουσί τε αὐτον καὶ τριακόσιαι γυναῖκες, ὡς ἱστορεῖ ὁ Κυμαῖος ῾Ηρακλείδης ἐν α' Περσικῶν. Αὗται δὲ τὰς μὲν ἡμέρας κοιμῶνται ἵνα νυκτὸς ἐγρηγορῶσι, τῆς δὲ νυκτὸς ᾄδουσαι καὶ ψάλλουσαι διατελοῦσι λύχνων καιομένων· χρῆταί δὲ αὐταῖς καὶ παλλακίσιν ὁ βασιλεὺς - - - διὰ τῆς τῶν μηλοφόρων αὐλῆς. Ἦσαν δὲ οὗτοι τῶν δορυφόρων, καὶ τῷ γένει πάντες Πέρσαι, ἐπὶ τῶν στυράκων μῆλα χρυσᾶ ἔχοντες, χίλιοι τὸν ἀριθμόν, ἀριστίνδην (514c) ἐκλεγόμενοι ἐκ τῶν μυρίων Περσῶν τῶν ᾽Αθανάτων καλουμένων. Καὶ διῄει διὰ τῆς τούτων αὐλῆς πεζὸς ὑποτιθεμένων ψιλοταπίδων Σαρδιανῶν, ἐφ' ὧν οὐδεὶς ἄλλος ἐπέβαινεν ἢ βασιλεύς. Ὅτε δὲ εἰς τὴν ἐσχάτην αὐλὴν ἔλθοι, ἀνέβαινεν ἐπὶ τὸ ἅρμα, ἐνίοτε δὲ καὶ ἐφ' ἵππον. Πεζὸς δὲ οὐδέποτε ἑωράθη ἔξω τῶν βασιλείων, εἰ δὲ ἐπὶ θήραν ἐξίοι, καὶ αἱ παλλακίδες αὐτῷ συνεξᾐεσαν. Ὁ δὲ θρόνος ἐφ ᾧ ἐχρημάτιζεν καθήμενος χρυσοῦς ἦν, ὃν περιειστήκεσαν τέσσαρες κιονίσκοι λιθοκόλλητοι χρυσοῖ, ἐφ ὧν διετέτατο ἱμάτιον ποικίλον πορφυροῦν.»

Traduction française :

[12,8] Les premiers hommes dans l'histoire célèbres pour leur vie fastueuse furent les Perses, dont les rois passaient l'hiver à Suse et l'été à Ecbatane (selon Aristoboulos et Charès, Suse devrait son nom à la beauté de son emplacement ; « suson » en grec se dit « krinon », le lys) ; en automne, ils résidaient à Persépolis et le reste de l'année à Babylone. Même chose pour les rois parthes qui goûtent le printemps à Rhagae, et passent l'hiver à Babylone, (lacune) le reste de l'année se déroulant à Hécatompylos. La distinction que les rois de Perse portent sur leurs têtes est loin de réfuter l'idée d'une quelconque condamnation du luxe, bien au contraire. Dinon dit à ce sujet : « Il est fait de myrrhe et se nomme labyzos. En fait, le labyzos est un parfum plus coûteux que la myrrhe. Dès que le roi descend de son char, il s'épargne de sauter, même si la distance qui le conduit au sol est minime ; en outre, il ne daigne point s'appuyer sur une épaule ; on installe donc un tabouret en or, et, c'est sur cet objet qu'il pose son pied. Aussi, le porteur de tabouret suit-il sans cesse le roi pour cette commodité. » Héraclide de Cumes dans le premier livre de ses Persiques dit : « Trois mille femmes le côtoient : toute la journée, elles dorment, car elles ont pour devoir de rester éveillées toute la nuit, moment au cours duquel, à la lueur des torches, elles chantent et jouent de la harpe ; pour le roi, elles font office de concubines... (lacune) par la cour des porteurs de pommes. Ceux-ci constituent sa garde du corps ; ils sont tous originaires de Perse, leurs lances se terminant par des pommes d'or ; ils sont mille, et recrutés au sein des dix mille Perses que l'on surnomme « lmmortels ». C'est au milieu de cette cour que le roi se déplace, après que l'on ait pris soin de jeter sur le sol des tapis de Sardes, tapis que nul autre homme, hormis le prince, ne se doit de fouler. Une fois parvenu à la dernière cour, il se dresse sur son char ou monte à cheval ; nul ne l'a jamais vu marcher hors des limites de son palais. Quand il s'en va chasser, son harem l'accompagne. Le trône sur lequel il siège pour diriger les affaires de son empire est en or ; ce trône est entouré de quatre colonnes, en or également, et incrustées de pierres précieuses ; enfin, un ample étoffe de pourpre brodée recouvre la totalité du trône.»





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philipe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 24/11/2005