HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IX

εἰς



Texte grec :

[9,400] 62. (400a) Τρύφων δέ φησι· « Τὸν λαγὼν ἐπ´ αἰτιατικῆς ἐν Δαναίσιν Ἀριστοφάνης ὀξυτόνως καὶ μετὰ τοῦ <ν> λέγει· Λύσας ἴσως ἂν τὸν λαγὼν ξυναρπάσειεν ὑμῶν. Καὶ ἐν Δαιταλεῦσιν· Ἀπόλωλα· τίλλων τὸν λαγὼν ὀφθήσομαι. Ξενοφῶν δ´ ἐν Κυνηγετικῷ χωρὶς τοῦ <ν> λαγῶ καὶ περισπωμένως, ἐπεὶ τὸ καθ´ ἡμᾶς ἐστι λαγός. Ὥσπερ δὲ ναὸν λεγόντων ἡμῶν ἐκεῖνοί φασιν νεὼν καὶ λαὸν λεών, οὕτω λαγὸν ὀνομαζόντων ἐκεῖνοι λαγὼν ἐροῦσι. (400b) Τῇ δὲ τὸν λαγὸν ἑνικῇ αἰτιατικῇ ἀκόλουθός ἐστιν ἡ παρὰ Σοφοκλεῖ ἐν Ἀμύκῳ σατυρικῷ πληθυντικὴ ὀνομαστική· Γέρανοι, χελῶναι, γλαῦκες, ἰκτῖνοι, λαγοί. Τῇ δὲ λαγὼν ἡ διὰ τοῦ <ω> παραπλησίως προσαγορευομένη λαγῲ παρ´ Εὐπόλιδι ἐν Κόλαξιν· « Ἵνα πάρα μὲν βατίδες καὶ λαγῲ καὶ γυναῖκες εἱλίποδες. » Εἰσὶν δ´ οἳ καὶ ταῦτ´ ἀλόγως κατὰ τὴν τελευτῶσαν συλλαβὴν περισπωμένως προφέρονται. Δεῖ δὲ ὀξυτονεῖν τὴν λέξιν, (400c) ἐπειδὴ τὰ εἰς <ος> λήγοντα τῶν ὀνομάτων ὁμότονά ἐστι, κἂν μεταληφθῇ εἰς τὸ <ω> παρ´ Ἀττικοῖς· ναὸς νεώς, κάλος κάλως. Οὕτως δ´ ἐχρήσατο τῷ ὀνόματι καὶ Ἐπίχαρμος καὶ Ἡρόδοτος καὶ ὁ τοὺς Εἵλωτας ποιήσας. Εἶτά ἐστι τὸ μὲν Ἰακὸν λαγός· Λαγὸν ταράξας πῖθι τὸν θαλάσσιον, τὸ δὲ λαγὼς Ἀττικόν. Λέγουσι δὲ καὶ Ἀττικοὶ λαγός, ὡς Σοφοκλῆς· (400d) Γέρανοι, κορῶναι, γλαῦκες, ἰκτῖνοι, λαγοί. Τὸ μέντοι « Ἢ πτῶκα λαγωόν » εἰ μέν ἐστιν Ἰωνικόν, πλεονάζει τὸ <ω>, εἰ δ´ Ἀττικόν, τὸ <ο>. Λαγῷα δὲ λέγεται κρέα. » 63. Ἡγήσανδρος δ´ ὁ Δελφὸς ἐν ὑπομνήμασι « Κατὰ τὴν Ἀντιγόνου τοῦ Γονατᾶ φησιν βασιλείαν τοσοῦτον πλῆθος γενέσθαι λαγῶν ἐν Ἀστυπαλαίᾳ, ὡς τοὺς Ἀστυπαλαιεῖς περὶ αὐτῶν μαντεύσασθαι. Καὶ τὴν Πυθίαν εἰπεῖν κύνας τρέφειν καὶ κυνηγετεῖν· ἁλῶναί τε ἐν ἐνιαυτῷ πλείους τῶν ἑξακισχιλίων. Ἐγένετο δὲ τὸ πλῆθος τοῦτο Ἀναφαίου τινὸς ἐμβαλόντος δύο λαγωοὺς εἰς τὴν νῆσον· ὡς καὶ πρότερον Ἀστυπαλαιέως τινὸς ἀφέντος δύο πέρδικας (400e) εἰς τὴν Ἀνάφην τοσοῦτον πλῆθος ἐγένετο περδίκων ἐν τῇ Ἀνάφῃ, ὡς κινδυνεῦσαι ἀναστάτους γενέσθαι τοὺς κατοικοῦντας. Κατ´ ἀρχὰς δ´ ἡ μὲν Ἀστυπάλαια οὐκ εἶχεν λαγώς, ἀλλὰ πέρδικας ..... » Πολύγονον δ´ ἐστὶ τὸ ζῷον ὁ λαγώς, ὡς Ξενοφῶν εἴρηκεν ἐν τῷ Κυνηγετικῷ. Καὶ Ἡρόδοτος δ´ οὕτως φησίν· « Τοῦτο μὲν ὅτι ὁ λαγὼς ὑπὸ πάντων θηρεύεται, καὶ θηρίου καὶ ὄρνιθος καὶ ἀνθρώπου, οὕτω δή τι πολύγονόν ἐστιν, ἐπικυίσκει τε μόνον πάντων θηρίων, καὶ τὸ μὲν δασὺ τῶν τέκνων ἐν τῇ γαστρί, τὸ δὲ ψιλόν, (400f) τὸ δὲ ἄρτι ἐν τῇς μήτρῃσι πλάσσεται, τὸ δ´ ἐπαναιρέεται. » Πολύβιος δ´ ἐν τῇ δωδεκάτῃ τῶν ἱστοριῶν γίγνεσθαί φησι παρόμοιον τῷ λαγῷ ζῷον τὸν κούνικλον καλούμενον, γράφων οὕτως· « Ὁ δὲ κούνικλος καλούμενος πόρρωθεν μὲν ὁρώμενος εἶναι δοκεῖ λαγὼς μικρός· ὅταν δ´ εἰς τὰς χεῖρας λάβῃ τις, μεγάλην ἔχει διαφορὰν καὶ κατὰ τὴν ἐπιφάνειαν καὶ κατὰ τὴν βρῶσιν. Γίνεται δὲ τὸ πλεῖον κατὰ γῆς. »

Traduction française :

[9,400] 62. (400a) Tryphon rapporte qu'Aristophane a écrit g-lagoon à l'accusatif avec un accent aigu sur la dernière syllabe, dans ses Danaïdes : « Si vous lâchez (ce chien) il pourrait emporter ce lièvre, g-lagoon. » Il dit aussi dans ses Dœtalées : « Je suis perdu! on me verra épiler (ou déchiqueter) le lièvre. » Xénophon écrit g-lagoô sans n dans son Cynégétique, et avec un accent circonflexe, parce que selon notre usage g-lagos porte un accent, mais aigu, la syllabe étant brève. Les Attiques en usent de même sur les mots que nous terminons en -os, bref aigu; comme les accusatifs g-neôon, temple; g-leôon, peuple; g-lagôon, lièvre; (400b) mais Sophocle a dit g-lagoi au pluriel, en se réglant sur l'accusatif commun g-lagon, dans son Amyclus satyricus. « Des grues, des corneilles, des chats-huants, des milans, des lièvres, g-lagoi. » On trouve par la même analogie g-lagoo pluriel, dans les Flatteurs d'Eupolis, comme venant de la forme attique g-lagoon, à l'accusatif singulier. « Il y avait des raies, des lièvres, et des femmes qui dansaient avec agilité.» Il y en a qui prononcent sans raison la dernière syllabe de ce mot, comme si elle était marquée d'un circonflexe; mais il faut en élever le ton en parlant, (400c) car les mots terminés en -os conservent le même accent, quoique changés en -oos selon le dialecte attique, où ils ont toujours l'accent aigu, comme g-naos, temple, g-kalos, câble; attique g-neoos, g-kaloos, et c'est ainsi qu'en ont usé Epicharme, Hérodote et l'auteur des Ilotes. Les Ioniens disent aussi g-lagos. « Après avoir troublé l'eau, perce le lièvre marin. » Mais g-lagoos est attique. Nous avons cependant vu que les Attiques disaient aussi g-lagos, et de là g-lagoi au pluriel, comme dans Sophocle. (400d) « Des grues, des corneilles, des chats-huants, des milans, des lièvres, g-lagoi. » Quant à cette expression : « Ou un lièvre (g-lagooon) timide, » si on la prend pour ionienne, l’ -oo long est de trop ; si elle est attique, il faut en retrancher l’ -o final. On a dit g-lagoôa g-krea, de la viande de lièvre. 63. Hégésandre de Delphes rapporte, dans ses Commentaires, que les lièvres se multiplièrent tellement, dans Astypalée, sous le règne d'Antigone Gonatas, que les habitants envoyèrent consulter l'oracle à ce sujet, et que la Pythie leur ayant répondu d'élever des chiens et de chasser, on en prit plus de six mille. Ce grand nombre ne vint que de deux lièvres qu'un homme d'Anaphée jeta dans cette île; comme auparavant un homme d'Astypalée ayant lâché deux perdrix (400e) dans Anaphée, elles y avaient tant multiplié que les habitants avaient été sur le point d'abandonner leur demeure. Or, il n'y avait pas de lièvres auparavant dans l'île d'Astypalée, mais des perdrix. Le lièvre est un animal qui multiplie beaucoup, comme le dit Xénophon dans son Cynégétique. Voici ce qu'en dit Hérodote: « Le lièvre devient la proie de tous les animaux, homme, oiseau, quadrupède : voilà sans doute pourquoi il multiplie tant. C'est le seul animal en qui la superfétation ait lieu. Il a dans le ventre des petits velus, d'autres sans poil : (400f) d'autres se forment dans la matrice, et il en conçoit encore de nouveaux. » g-Kouniklos : Lapin. Polybe dit, au liv. 12 de ses Histoires, qu'il y a un autre animal analogue au lièvre, et qu'on le nomme g-kouniklos. Voici ses termes : « Le g-kouniklos vu de loin paraît être un petit lièvre; mais lorsqu’on l'a pris on voit qu'il y a une grande différence tant pour la forme que pour la qualité de la chair. Il est le plus souvent caché en terre.





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Dernière mise à jour : 11/09/2009