HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IX

τοῖς



Texte grec :

[9,394] (394a) « Περιστερά, οἰνάς, φάψ, φάσσα, τρυγών. » Ἐν δὲ πέμπτῳ περὶ ζῴων μορίων τὴν φάβα οὐκ ὀνομάζει, καίτοι Αἰσχύλου ἐν τῷ σατυρικῷ Πρωτεῖ οὕτω μνημονεύοντος τοῦ ὄρνιθος· Σιτουμένην δύστηνον ἀθλίαν φάβα, μέσακτα πλευρὰ πρὸς πτύοις πεπλεγμένην. Κἀν Φιλοκτήτῃ δὲ κατὰ γενικὴν κλίσιν φαβῶν εἴρηκεν. Ἡ μὲν οὖν οἰνάς, φησὶν ὁ Ἀριστοτέλης, μείζων ἐστὶ τῆς περιστερᾶς, χρῶμα δ´ ἔχει οἰνωπόν, ἡ δὲ φὰψ μέσον περιστερᾶς καὶ οἰνάδος, ἡ δὲ φάσσα ἀλέκτορος τὸ μέγεθος, χρῶμα δὲ σποδιόν, ἡ δὲ τρυγὼν πάντων ἐλάττων, χρῶμα δὲ τεφρόν. (394b) Αὕτη δὲ θέρους φαίνεται, τὸν δὲ χειμῶνα φωλεύει. Ἡ δὲ φὰψ καὶ ἡ περιστερὰ αἰεὶ φαίνονται, ἡ δ´ οἰνὰς φθινοπώρῳ μόνῳ. Πολυχρονιωτέρα δὲ εἶναι λέγεται τούτων ἡ φάσσα· καὶ γὰρ τριάκοντα καὶ τεσσαράκοντα ζῇ ἔτη. Οὐκ ἀπολείπουσι δ´ ἕως θανάτου οὔτε οἱ ἄρρενες τὰς θηλείας οὔτε αἱ θήλειαι τοὺς ἄρρενας, ἀλλὰ καὶ τελευτήσαντος χηρεύει ὁ ὑπολειπόμενος. Τὸ δ´ αὐτὸ ποιοῦσι καὶ κόρακες καὶ κορῶναι καὶ κολοιοί· ἐπῳάζει δ´ ἐκ διαδοχῆς πᾶν τὸ περιστεροειδὲς γένος, καὶ γενομένων τῶν νεοττῶν ὁ ἄρρην ἐμπτύει αὐτοῖς, ὡς μὴ βασκανθῶσι. Τίκτει δὲ ᾠὰ δύο, (394c) ὧν τὸ μὲν πρῶτον ἄρρεν ποιεῖ, τὸ δὲ δεύτερον θῆλυ. Τίκτουσι δὲ πᾶσαν ὥραν τοῦ ἔτους· διὸ δὴ καὶ δεκάκις τοῦ ἐνιαυτοῦ τιθέασιν, ἐν Αἰγύπτῳ δὲ δωδεκάκις. Τεκοῦσα γὰρ τῇ ἐχομένῃ ἡμέρᾳ συλλαμβάνει. » Ἔτι ἐν τῷ αὐτῷ φησιν Ἀριστοτέλης ὅτι περιστερὰ ἕτερον, πελειὰς δ´ ἔλαττον, καὶ ὅτι ἡ πελειὰς τιθασὸν γίνεται, περιστερὰ δὲ καὶ μέλαν καὶ μικρὸν καὶ ἐρυθρόπουν καὶ τραχύπουν· διὸ οὐδεὶς τρέφει. Ἴδιον δὲ λέγει τῆς περιστερᾶς τὸ κυνεῖν αὐτὰς (394d) ὅταν μέλλωσιν ἀναβαίνειν ἢ οὐκ ἀνέχεσθαι τὰς θηλείας. Ὁ δὲ πρεσβύτερος, φησί, καὶ προαναβαίνει καὶ μὴ κύσας· οἱ δὲ νεώτεροι αἰεὶ τοῦτο ποιήσαντες ὀχεύουσιν. Καὶ αἱ θήλειαι δ´ ἀλλήλας ἀναβαίνουσιν, ὅταν ἄρρην μὴ παρῇ, κυνήσασαι· καὶ οὐδὲν προιέμεναι εἰς ἀλλήλας τίκτουσιν ᾠά, ἐξ ὧν οὐ γίνεται νεοττός. Οἱ δὲ Δωριεῖς τὴν πελειάδα ἀντὶ περιστερᾶς τιθέασιν, ὡς Σώφρων ἐν γυναικείοις. Καλλίμαχος δ´ ἐν τῷ περὶ ὀρνέων ὡς διαφορὰς ἐκτίθεται φάσσαν, πυραλλίδα, περιστεράν, τρυγόνα. 51. ὁ δὲ Μύνδιος Ἀλέξανδρος (394e) οὐ πίνειν φησὶ τὴν φάσσαν ἀνακύπτουσαν ὡς τὴν τρυγόνα καὶ τοῦ χειμῶνος μὴ φθέγγεσθαι, εἰ μὴ εὐδίας γενομένης. Λέγεται δὲ ὅτι ἡ οἰνὰς ἐὰν φαγοῦσα τὸ τῆς ἰξίας σπέρμα ἐπί τινος ἀφοδεύσῃ δένδρου, ἰδίαν ἰξίαν φύεσθαι. Δαίμαχος δ´ ἐν τοῖς Ἰνδικοῖς ἱστορεῖ περιστερὰς μηλίνας γίνεσθαι ἐν Ἰνδοῖς. Χάρων δ´ ὁ Λαμψακηνὸς ἐν τοῖς Περσικοῖς περὶ Μαρδονίου ἱστορῶν καὶ τοῦ διαφθαρέντος στρατοῦ Περσικοῦ περὶ τὸν Ἄθω γράφει καὶ ταῦτα· « Καὶ λευκαὶ περιστεραὶ τότε πρῶτον εἰς Ἕλληνας ἐφάνησαν, πρότερον οὐ γιγνόμεναι. » Ὁ δ´ Ἀριστοτέλης φησὶν (394f) ὡς αἱ περιστεραὶ γινομένων τῶν νεοττῶν τῆς ἁλμυριζούσης γῆς διαμασησάμεναι ἐμπτύουσιν αὐτοῖς διοιγνῦσαι τὸ στόμα, διὰ τούτου παρασκευάζουσαι αὐτοὺς πρὸς τὴν τροφήν. Τῆς δὲ Σικελίας ἐν Ἔρυκι καιρός τις ἐστίν, ὃν καλοῦσιν Ἀναγωγάς, ἐν ᾧ φασι τὴν θεὸν εἰς Λιβύην ἀνάγεσθαι. Τότ´ οὖν αἱ περὶ τὸν τόπον περιστεραὶ ἀφανεῖς γίνονται ὡς δὴ τῇ θεῷ συναποδημοῦσαι.

Traduction française :

[9,394] (394a) La péristère, la vinagine, le phaps, le ramier et la tourterelle. Il ne nomme pas le phaps au liv. 5 des Parties des Animaux ; Eschyle a cependant fait mention de cet oiseau-ci, dans son Protée tragique. « Un malheureux phabs cherchant à manger, et enlacé par le milieu du corps, près des vans. » Il a aussi employé ce mot au génitif pluriel (g-phaboon) dans son Philoctète. La vinagine, dit Aristote, est plus grande que la péristère privée; mais moindre que le phabs, ou petit ramier. Le grand ramier, ou phatta, est de la grosseur d'une poule; sa couleur est g-spodion, mais la tourterelle est la plus petite de tous, et sa couleur est g-tephron; (394b) celle-ci paraît en été, pour se cacher en hiver ; mais le petit ramier et le pigeon privé demeurent en tout temps. La vinagine ne se montre qu'en automne. Le gros ramier, dit-on, est celui qui vit plus longtemps, car il va jusqu'à trente, et même quarante ans. Les mâles et les femelles ne se quittent qu'à la mort de l'un ou de l'autre, et celui qui reste persévère dans la viduité. C'est ce que font aussi les corbeaux, les corneilles, les choucas. Toutes les espèces de pigeons proprement dits, couvent tour à tour. Dès que les petits sont éclos, le mâle crache sur eux pour empêcher qu'ils ne soient exposés à aucun maléfice. Ils pondent deux œufs, (394c) dont le premier est mâle, le second femelle, et dans toutes les saisons de l'année. Voilà pourquoi ils font dix pontes, et même onze par an; en Egypte, ils en font douze, car la femelle est fécondée le lendemain de sa ponte. Aristote dit, dans le même ouvrage, que la g-peristera doit être distinguée de la g-peleias ou biset, qui est plus petit, et s'apprivoise difficilement. Le biset est petit, noirâtre, a les pieds courts et rouges. Voilà pourquoi personne n'en nourrit. Selon le même, il est particulier aux pigeons privés de se baiser (394d) lorsqu'ils veulent s'accoupler ; sans ce baiser, la femelle ne se laisserait pas cocher. Le mâle déjà âgé jouit de la femelle sans l'avoir baisée auparavant; mais les jeunes ne cochent jamais leur femelle qu'après le baiser. Les femelles se cochent réciproquement après s'être baisées lorsque les mâles sont absents ; mais elles ne s'injectent rien l'une à l'autre; elles pondent des œufs dont il ne résulte pas de petits. Les Doriens emploient le mot g-peleias pour g-péristera, comme Sophron le rapporte dans ses Mimes féminins. Callimaque, dans son Traité des Oiseaux, présente comme différents les uns des autres, le ramier, la pyralis, la péristère, la tourterelle. 51. Alexandre de Mynde (394e) dit que le g-pkassa ou ramier, de même que la tourterelle, ne boit pas en relevant la tête en arrière, et qu'il ne se fait pas entendre en hiver, à moins qu'il ne fasse beau, et calme. On dit que si la vinagine qui a mangé trop de graine de gui, lâche ses excréments sur un arbre, il y croît du gui. Daïmachus rapporte, dans ses Hist, de l’Inde, qu'on y voit des pigeons de couleur de coing. Charon de Lampsaque, racontant ce que firent les Perses sous la conduite de Mardonius, et leur défaite près du mont Athos, dit que ce fut alors qu'on vit les premiers pigeons blancs en Grèce, où jamais il n'en avait paru. Selon Aristote, (394f) lorsque les petits pigeons sont éclos, les père et mère mâchent de la terre, surtout salée, leur ouvrent le bec, et y introduisent cette terre, pour les préparer ainsi à recevoir de la nourriture. Il y a certain temps fixe à Éryx en Sicile, qu'on appelle le départ, dans l'opinion que Vénus passe alors en Libye. Les pigeons disparaissent donc tous alors de cet endroit-là comme pour accompagner la déesse.





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Dernière mise à jour : 11/09/2009