HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IX

ἐπὶ



Texte grec :

[9,387] δείσαντες ἑαυτοὺς παραμυθούμενοι λέγουσι τά τ´ ἄλλα (387a) καὶ τάδε· Ὁδὶ δὲ δὴ τίς ἐστιν ὄρνις; Οὐκ ἐρεῖς; {Β.} Ἐπικεχοδὼς ἔγωγε φασιανικός. Καὶ τὸ ἐν Νεφέλαις δὲ ἐπὶ τῶν ὀρνίθων ἔγωγε ἀκούω καὶ οὐκ ἐπὶ ἵππων ὡς πολλοί· Τοὺς φασιανούς, οὓς τρέφει Λεωγόρας. Δύναται γὰρ ὁ Λεωγόρας καὶ ἵππους τρέφειν καὶ ὄρνεις φασιανούς. Κωμῳδεῖται γὰρ ὁ Λεωγόρας ὡς γαστρίμαργος ὑπὸ Πλάτωνος ἐν Περιαλγεῖ . Μνησίμαχος δ´ ἐν Φιλίππῳ (εἷς δὲ καὶ οὗτός ἐστι τῶν τῆς μέσης κωμῳδίας ποιητῶν) φησί· (387b) Καὶ τὸ λεγόμενον, σπανιώτερον πάρεστιν ὀρνίθων γάλα καὶ φασιανὸς ἀποτετιλμένος καλῶς. Θεόφραστος δὲ ὁ Ἐρέσιος, Ἀριστοτέλους μαθητής, ἐν τῇ γʹ περὶ ζῴων μνημονεύων αὐτῶν οὑτωσί πως λέγει· « Ἐστὶ δὲ καὶ τοῖς ὄρνισι τοιαύτη διαφορά· τὰ μὲν γὰρ βαρέα καὶ μὴ πτητικά, καθάπερ ἀτταγήν, πέρδιξ, ἀλεκτρυών, φασιανός, εὐθὺς βαδιστικὰ καὶ δασέα. » Καὶ Ἀριστοτέλης ἐν ὀγδόῃ ζῴων ἱστορίας γράφει τάδε· « Εἰσὶ δὲ τῶν ὀρνίθων οἳ μὲν κονιστικοί, οἳ δὲ λοῦνται, οἳ δὲ οὔτε κονιστικοὶ οὔτε λοῦνται. (387c) Ὅσοι δὲ μὴ πτητικοί, ἀλλ´ ἐπίγειοι, κονιστικοί, οἷον ἀλεκτορίς, πέρδιξ, ἀτταγήν, φασιανός, κορυδαλλός. » Μνημονεύει δ´ αὐτῶν καὶ Σπεύσιππος ἐν δευτέρῳ Ὁμοίων. Φασιανὸν δὲ οὗτοι κεκλήκασιν αὐτὸν καὶ οὐ φασιανικόν. 38. Ἀγαθαρχίδης δ´ ὁ Κνίδιος ἐν τῇ τετάρτῃ καὶ τριακοστῇ τῶν Εὐρωπιακῶν περὶ τοῦ Φάσιδος ποταμοῦ τὸν λόγον ποιούμενος γράφει καὶ ταῦτα· « Πλῆθος δ´ ὀρνίθων τῶν καλουμένων φασιανῶν φοιτᾷ τροφῆς χάριν πρὸς τὰς ἐκβολὰς τῶν στομάτων. » Καλλίξενος δ´ ὁ Ῥόδιος ἐν τετάρτῃ περὶ Ἀλεξανδρείας (387d) διαγράφων τὴν γενομένην πομπὴν ἐν Ἀλεξανδρείᾳ Πτολεμαίου τοῦ Φιλαδέλφου καλουμένου βασιλέως ὡς μέγα θαῦμα περὶ τῶν ὀρνίθων τούτων οὕτως γράφει· « Εἶτα ἐφέροντο ἐν ἀγγείοις ψιττακοὶ καὶ ταῲ καὶ μελεαγρίδες καὶ φασιανοὶ καὶ ὄρνιθες Αἰθιοπικοὶ πλήθει πολλοί. » Ἀρτεμίδωρος δὲ ὁ Ἀριστοφάνειος ἐν ταῖς ἐπιγραφομέναις Ὀψαρτυτικαῖς Γλώσσαις καὶ Πάμφιλος ὁ Ἀλεξανδρεὺς ἐν τοῖς περὶ ὀνομάτων καὶ γλωσσῶν Ἐπαίνετον παρατίθεται λέγοντα ἐν τῷ Ὀψαρτυτικῷ ὅτι ὁ φασιανὸς ὄρνις τατύρας καλεῖται. Πτολεμαῖος δ´ ὁ Εὐεργέτης ἐν δευτέρῳ ὑπομνημάτων τέταρόν φησιν ὀνομάζεσθαι τὸν φασιανὸν ὄρνιν. (387e) Τοσαῦτά σοι περὶ τῶν φασιανικῶν ὀρνίθων ἔχων λέγειν, οὓς ἐγὼ διὰ σὲ ὥσπερ οἱ πυρέσσοντες περιφερομένους εἶδον. Σὺ δὲ κατὰ τὰς συνθήκας ἂν μὴ αὔριον ἀποδῷς τὰ ὡμολογημένα, οὐκ ἐξαπατήσεως δημοσίᾳ σε γράψομαι, ἀλλὰ (387f) τὸν Φᾶσιν οἰκήσοντα ἀποπέμψω, ὡς Πολέμων ὁ περιηγητὴς Ἴστρον τὸν Καλλιμάχειον συγγραφέα εἰς τὸν ὁμώνυμον κατεπόντου ποταμόν. 39. ΑΤΤΑΓΑΣ. Ἀριστοφάνης Πελαργοῖς· Ἀτταγᾶς ἥδιστον ἕψειν ἐν ἐπινικίοις κρέας. Ἀλέξανδρος δ´ ὁ Μύνδιός φησιν ὅτι μικρῷ μὲν μείζων ἐστὶ πέρδικος, ὅλος δὲ κατάγραφος τὰ περὶ τὸν νῶτον, κεραμεοῦς τὴν χρόαν, ὑποπυρρίζων μᾶλλον. Θηρεύεται δ´ ὑπὸ κυνηγῶν διὰ τὸ βάρος καὶ τὴν τῶν πτερῶν βραχύτητα.

Traduction française :

[9,387] ils s'effraient de sa présence, puis se rassurent réciproquement, et se disent, entre autres choses, (387a) ce qui suit : « A. Ne saurais-tu donc me dire quel est cet oiseau-ci qui vient de chier sur moi? B. C'est un faisan, g-phasianikos. » C'est aussi de cet oiseau que j'entends le mot g-phasianos dans les Nuées du même, non de chevaux comme plusieurs le prétendent, et je dis que dans ce passage, « Non, par Bacchus, quand vous me donneriez les g-phasianous que nourrit Leogoras.» On peut entendre aussi bien des g-phasianoi, oiseaux, que des chevaux du Phase qu'il nourrissait. D'ailleurs, Leogoras a été persiflée pour sa gourmandise dans la Périalgée de Platon le comique. Mnésimaque, un des poètes de la moyenne comédie, dit ce qui suit, dans son Philippe, ou Amateur de Chevaux: (387b) « Il y a ici, ce qui est assez rare, du lait de poule, et un faisan bien plumé.» Théophraste d'Erèse, disciple d'Aristote, fait mention de ces oiseaux dans son troisième livre des Animaux. Voici à peu près ses termes : « Il y a cette différence entre les oiseaux, que quelques-uns sont courts des ailes, et volent peu, comme l’attagen, la perdrix, le coq, le faisan; mais ils marchent dès qu'ils sont nés, et sont couverts de plumes. Aristote écrit ceci, liv. 7 de son Histoire des Animaux. Parmi les oiseaux il y en a de pulvérateurs; d'autres se baignent, d'autres ne se roulent pas dans la poussière, ni ne se baignent. (387c) Quant à ceux qui ne quittent point la terre, et ne volent pas, ils sont pulvérateurs, comme la poule, la perdrix, l'attagen, le faisan, l'alouette. Speusippe parle aussi des faisans dans son Traité des Choses semblables, liv. 2 ; mais ceux-ci appellent cet oiseau g-phasianos, non g-phasianikos. » 38. Agatharcide de Cnide traitant l'article du fleuve Phasis dans le trente-quatrième livre de ses Histoires d'Europe, écrit ceci : « Les oiseaux qu'on appelle faisans viennent en quantité vers les embouchures du fleuve, pour y chercher leur nourriture. » Callixène de Rhodes (dans le liv. 4 de son ouvrage sur la ville d'Alexandrie), (387d) décrivant la fête publique que Ptolémée Philadelphe donna dans cette ville, parle de ces oiseaux comme de quelque chose de merveilleux, et dit : « Ensuite on portait en pompe, dans des cages, des perroquets, des paons, des pintades, des faisans et des oiseaux d'Ethiopie en grande quantité. » Mais Artémidore, disciple d'Aristophane, dans les Gloses qu'il a publiées sous le nom de termes culinaires, Pamphile d'Alexandrie dans ses observations sur les noms et sur les termes particuliers, citent Epænète disant, dans son Art Culinaire, que le faisan est un oiseau qu'on appelle aussi g-tatyras. Ptolémée Évergète dit, au second livre de ses Commentaires, que le faisan se nomme g-tetarton. (387e) Voilà ce que j'avais à dire sur les oiseaux faisans que j'ai vus, à cause de toi, passer seulement autour de moi, comme les malades voient passer le manger; mais, toi, si tu ne me paies demain ce dont tu es convenu, je ne te traduirai pas en justice, il est vrai, pour cause de fraude, (387f) mais je t'enverrai au Phase pour y habiter, comme Polémon le Périégète envoya l'historien Istrus se noyer dans le fleuve du même nom. 39. Attagas varié. Aristophane écrit dans ses Chognes : « On mange avec beaucoup de plaisir la chair de l’attagas bouilli, lorsqu'on célèbre une victoire. » Alexandre de Mynde dit qu'il est un peu plus gros qu'une perdrix. Il est tout tacheté de diverses couleurs sur le dos, de couleur de brique, mais tirant plutôt sur le roux. Sa pesanteur et la brièveté de ses ailes l'exposent à être poursuivi par les chasseurs.





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Dernière mise à jour : 11/09/2009