HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IX

ἐπώλει



Texte grec :

[9,385] 34. Εἰπόντος δὲ καὶ ἄλλου ἥδιστα γεγονέναι καὶ τὸν μετὰ ὀξυλιπάρου ἀλεκτρυόνα (385a) ὁ φιλεπιτιμητὴς Οὐλπιανὸς κατακείμενος μόνος, ὀλίγα δ´ ἐσθίων καὶ τηρῶν τοὺς λέγοντας ἔφη· « Ὀξυλίπαρον δὲ τί ἐστι; Πλὴν εἰ μὴ καὶ κόττανα ἡμᾶς καὶ λέπιδιν, τὰ πάτριά μου νόμιμα βρώματα, ὀνομάζειν μέλλετε » . Καὶ ὃς « Τιμοκλῆς, ἔφη, ὁ κωμικὸς ἐν Δακτυλίῳ μέμνηται τοῦ ὀξυλιπάρου λέγων οὕτως · Γαλεοὺς καὶ βατίδας ὅσα τε τῶν γενῶν ἐν ὀξυλιπάρῳ τρίμματι σκευάζεται. (385b) Ἀκρολιπάρους δέ τινας ἀνθρώπους κέκληκεν Ἄλεξις ἐν Πονήρᾳ οὕτως· Ἀκρολίπαροι, τὸ δ´ ἄλλο σῶμ´ ὑπόξυλον. Παρατεθέντος δέ ποτε καὶ ἰχθύος μεγάλου ἐν ὀξάλμῃ καὶ εἰπόντος τινὸς ἥδιστον εἶναι ὀψάριον πᾶν τὸ ἐν ὀξάλμῃ παρατιθέμενον, συναγαγὼν τὰς ὀφρῦς ὁ τὰς ἀκάνθας ἀγείρων Οὐλπιανὸς « Ποῦ κεῖται, ἔφη, ὀξάλμη; Ὀψάριον γὰρ παρ´ οὐδενὶ τῶν ζώντων λεγόμενον οἶδα. » Οἱ μὲν οὖν πολλοὶ μακρὰ χαίρειν εἰπόντες αὐτῷ ἐδείπνουν, τοῦ Κυνούλκου τὰ ἐξ Αὐρῶν Μεταγένους ἀναφωνήσαντος· (385c) ἀλλ´, ὦ ´γαθέ, δειπνῶμεν, κἄπειτά με πᾶνἐπερωτᾶν ὅ τι ἂν βούλῃ· νῦν γὰρ πεινῶν δεινῶς πώς εἰμ´ ἐπιλήσμων. Καὶ ὁ Μυρτίλος ἡδέως πως συναπογραφόμενος αὐτῷ, ἵνα μηδενὸς μεταλαμβάνῃ, ἀλλὰ πάντα λαλῇ, ἔφη· « Κρατῖνος ἐν Ὀδυσσεῦσιν εἴρηκε τὴν ὀξάλμην διὰ τούτων· ἀνθ´ ὧν πάντας ἑλὼν ὑμᾶς ἐρίηρας ἑταίρους, φρύξας, ἑψήσας κἀπανθρακίσας, ὀπτήσας, (385d) εἰς ἅλμην τε καὶ ὀξάλμην κᾆτ´ ἐς σκοροδάλμην χλιερὸν ἐμβάπτων, ὃς ἂν ὀπτότατός μοι ἁπάντων ὑμῶν φαίνηται, κατατρώξομαι, ὦ στρατιῶται. Καὶ Ἀριστοφάνης Σφηξίν· Ἀποφυσήσας εἰς ὀξάλμην ἔμβαλε θερμήν. 35. Ὀψάριον δὲ τῶν μὲν ζώντων ἡμεῖς λέγομεν, ἀτὰρ καὶ Πλάτων ἐπὶ τοῦ ἰχθύος ἐν Πεισάνδρῳ· (385e) Ἤδη φαγών τι πώποθ´, οἷα γίνεται, ὀψάριον ἔκαμες καὶ προσέστη τοῦτό σοι; {Β.} Ἔγωγε πέρυσι κάραβον φαγών. Φερεκράτης Αὐτομόλοις· Τοὐψάριον τουτὶ παρέθηκέ τις ἡμῖν. Φιλήμων Θησαυρῷ· Οὔκ ἐστ´ ἀληθὲς παραλογίσασθ´ οὐδ´ ἔχειν ὀψάρια χρηστά. Μένανδρος Καρχηδονίῳ· Ἐπιθυμιάσας τῷ Βορέᾳ λιβανίδιον ὀψάριον οὐδὲν ἔλαβον· ἑψήσω φακῆν. (385f) Καὶ ἐν Ἐφεσίῳ· Ἐπ´ ἀρίστῳ λαβὼν ὀψάριον. Εἶτ´ ἐπιφέρει· Τῶν ἰχθυοπωλῶν ἀρτίως τις τεττάρων δραχμῶν ἐπώλει κωβιούς. Ἀναξίλας Ὑακίνθῳ πορνοβοσκῷ· Ἐγὼ δ´ ἰὼν ὀψάριον ὑμῖν ἀγοράσω. Καὶ μετ´ ὀλίγα· Σκεύαζε, παῖ, τοὐψάριον ἡμῖν. Τὸ δὲ ἐν Ἀναγύρῳ Ἀριστοφάνους· Εἰ μὴ παραμυθῇ μ´ ὀψαρίοις ἑκάστοτε, ἀντὶ τοῦ προσοψήμασιν ἀκούομεν.

Traduction française :

[9,385] 34. Un autre convive ayant dit que le coq avec une sauce grasse au vinaigre était un manger délicieux: (385a) Ulpien le censeur, couché seul sur un lit, mangeant peu, mais toujours prêt à saisir le moindre mot, prit la parole, et dit : Qu'est-ce que cet g-oxyliparon, à moins que vous n'ayez intention de nommer les g-kottanes et les g-lepidin, qui sont des aliments ordinaires de mon pays. Mais, lui dit-on, Timoclès le comique a fait mention de l’ g-oxyliparon dans son Dactylos. (385b) Alexis a donné à certains personnages l'épithète d' g-acroliparoi, ou de gras à l'extérieur, tandis que tout l'intérieur du corps était de bois. On servit un grand poisson dans une saumure acéteuse, g-oxalmee. Quelqu'un dit : Rien de meilleur que le poisson servi dans cette saumure. Aussitôt Ulpien qui ne s'occupait qu'à ramasser des épines, fronce le sourcil, et dit : Où trouverez-vous le mot g-oxalmee? D'ailleurs, je ne sache pas qu'aucun des auteurs vivants ait employé le mot g-opsarion pour désigner le poisson; mais la plupart des convives, méprisant son verbiage, songèrent à manger, tandis que Cynulque lui cita très haut ce passage des Aures de Métagène. (385c) « Çà, mon ami, mangeons ; après cela fais-moi toutes les demandes que tu voudras, car à présent je suis si affamé que je ne me souviens de rien.» Myrtile approuva volontiers la réflexion, dans l'intention de ne rien manger alors, mais de dire tout ce qu'il se rappellerait. Cratinus, dit-il, a fait mention de l’ g-oxalme dans ses Ulysses, où Polyphème parle ainsi : « En revanche, je vous prendrai tous, chers compagnons ; je vous ferai frire, bouillir, griller sur la braise, rôtir en broche, (385d) pour vous mettre dans une saumure ordinaire, dans l’ g-oxalme (saumure acide), dans une saumure à l'ail (g-scorodalme), en vous y plongeant lorsqu'elle sera toute chaude, et celui qui me paraîtra le mieux rôti, ô braves guerriers! sera celui que je dévorerai le premier. » Aristophane dit, dans ses Guêpes : « Ensuite soufflant sur moi pour me nettoyer, jette-moi dans l' g-oxalme toute chaude. » 35. Nous disons de nos jours g-opsarion pour poisson, et Platon le comique l'a dit aussi dans son Pisandre : (385e) « Quand il y a quelque temps que tu n'as mangé, que te donne-t-on? B. Du poisson. A. Quoi! tu t'es fatigué au travail, et voilà ce que tu as? Oh! pour moi, je mangeai hier une langouste. » Phérécrate dit dans ses Transfuges : « Qui nous a servi ce poisson? g-opsarion. Philémon dans son Trésor : « Il n'est pas possible de falsifier la vérité, ni d'avoir en même temps de bon poisson. » Ménandre dit dans son Carthaginois: « Puisque après m'être fâché contre Borée je n'ai pu prendre pour moi un méchant poisson, je vais faire cuire des lentilles. » (385f) On lit dans son Ephésien : « Ayant pris pour dîner du poisson, g-opsarion. » Après quoi il dit : « Un des poissonniers vendit des boulerots quatre dragmes. » Anaxilas écrit dans son Hyacinthe Pornobosque (g-leno) : « Mais avec quoi vous achèterai-je du poisson, g-opsarion. » Et peu à près : « Valet, apprête-nous du poisson, g-opsarion. » Mais nous entendons de tout mets le mot g-opsariois, qui se trouve dans l’Anagyre d'Aristophane : « Si je ne me consolais par quelques petits mets. »





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Dernière mise à jour : 11/09/2009