HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IX

εὕρηκας



Texte grec :

[9,380] (380a) λεπτὸν ἔριφον καὶ μικρόν. Οὐκ ἦν ἐκφορὰ Λύκῳ κρεῶν τότ´ οὐδὲ τῷ διδασκάλῳ. Ἑτέρους πορίσασθαι δύ´ ἐρίφους ἠνάγκασας· τὸ γὰρ ἧπαρ αὐτῶν πολλάκις σκοπουμένων καθεὶς κάτω τὴν χεῖρα τὴν μίαν λαθὼν ἔρριψας εἰς τὸν λάκκον ἰταμῶς τὸν νεφρόν. Πολὺν ἐποίησας θόρυβον· οὐκ εἶχεν νεφρόν. (380b) Ἔλεγον. Ἔκυπτον οἱ παρόντες ἀποβολῇ. Ἔθυσαν ἕτερον. Τοῦ δὲ δευτέρου πάλιν τὴν καρδίαν εἶδόν σε καταπίνοντ´ ἐγώ --- πάλαι μέγας εἶ, γίνωσκε· τοῦ γὰρ μὴ χανεῖν λύκον διὰ κενῆς σὺ μόνος εὕρηκας τέχνην. Χορδῆς ὀβελίσκους ἡμέρας ζητουμένους δύ´ ἐχθὲς ὠμοὺς εἰς τὸ πῦρ ἀποσβέσας καὶ πρὸς τὸ δίχορδον ἐτερέτιζες. ᾘσθόμην· (380c) ἐκεῖνο δρᾶμα, τοῦτο δ´ ἐστὶ παίγνιον. 25. Μή τις τούτων τῶν δευτέρων ἑπτὰ σοφῶν ὀνομασθέντων τοιοῦτόν τι ἐπενόησε περὶ τοῦ χοίρου, πῶς καὶ τὰ ἐντὸς πεπλήρωται καὶ τὸ μὲν ὀπταλέον ἐστὶν αὐτοῦ, τὸ δὲ ἑφθόν, αὐτὸς δ´ ἐστὶν ἄσφακτος; » Δεομένων οὖν ἡμῶν καὶ λιπαρούντων δεικνύναι τὴν σοφίαν, « Οὐκ ἐρῶ, φησί, τῆτες, μὰ τοὺς ἐν Μαραθῶνι κινδυνεύσαντας καὶ πρὸς ἔτι τοὺς ἐν Σαλαμῖνι ναυμαχήσαντας. » (380d) Ἔδοξεν οὖν πᾶσι διὰ τὸν τηλικόνδε ὅρκον μὴ βιάζεσθαι τὸν ἄνθρωπον, ἐπ´ ἄλλο δέ τι τῶν παραφερομένων τὰς χεῖρας ἐπιβάλλειν. Καὶ ὁ Οὐλπιανὸς ἔφη· « Μὰ τοὺς ἐν Ἀρτεμισίῳ κινδυνεύσαντας, οὐδείς τινος γεύσεται πρὶν λεχθῆναι ποῦ κεῖται τὸ παραφέρειν. Τὰ γὰρ γεύματα ἐγὼ οἶδα μόνος. » Καὶ ὁ Μάγνος ἔφη· « Ἀριστοφάνης ἐν Προάγωνι· Τί οὐκ ἐκέλευσας παραφέρειν τὰ ποτήρια; (380e) Σώφρων δ´ ἐν γυναικείοις κατακοινότερον κέχρηται λέγων « Παράφερε, Κοικόα, τὸν σκύφον μεστόν. » Καὶ Πλάτων δ´ ἐν Λάκωσιν ἔφη « Πάσας παραφερέτω. » Ἄλεξις Παμφίλῃ· Παρέθηκε τὴν τράπεζαν, εἶτα παραφέρων ἀγαθῶν ἁμάξας ... Περὶ δὲ τῶν γευμάτων ἃ σαυτῷ προὔπιες ὥρα σοι λέγειν, Οὐλπιανέ. Τὸ γὰρ γεῦσαι ἔχομεν ἐν Εὐπόλιδι ἐν Αἰξί· Τοῦδε νῦν γεῦσαι λαβών. » Καὶ ὁ Οὐλπιανὸς « Ἔφιππος, ἔφη, ἐν Πελταστῇ « Ἔνθ´ ὄνων ἵππων τε στάσεις καὶ γεύματα οἴνων. » Ἀντιφάνης δ´ ἐν Διδύμοις· Οἰνογευστεῖ, περιπατεῖ ἐν τοῖς στεφάνοις. » 26. Ἐπὶ τούτοις ὁ μάγειρος ἔφη· « Λέξω τοίνυν κἀγὼ οὐκ ἀρχαίαν ἐπίνοιαν, ἀλλ´ εὕρεσιν ἐμήν (ἵνα μὴ ὁ αὐλητὴς πληγὰς λάβῃ· ὁ γὰρ Εὔβουλος ἐν Λάκωσιν ἢ Λήδᾳ ἔφη·

Traduction française :

[9,380] (380a) La victime était un petit chevreau assez maigre. Lycus, il n'y avait pas là moyen de rien enlever de la victime, ni pour toi, ni pour ton maître. Tu les forças cependant à présenter deux autres chevreaux. Pendant qu'ils s'occupaient à considérer plusieurs fois le cœur, tu glissas ta main par le bas, sans qu'on s'en aperçût, et tu jetas hardiment dans la fosse le rognon que tu avais pris ; tu causas même beaucoup de vacarme. Il n'y a pas de rognons, dirent les assistants, (380b) baissant la tête avec consternation ; ils en immolèrent donc un second ; mais moi je t'en vis bien dévorer avidement le cœur. Sache donc qu'il y a déjà du temps que tu es un grand maître ; car c'est toi qui seul as trouvé le moyen de ne pas laisser ouvrir en vain la gueule au loup. On cherchait un jour deux brochettes où l'on avait enfilé des intestins grêles; pendant ce temps-là tu jetas deux poissons crus dans le feu, et tu fredonnas avec le dichorde. Je fus spectateur (380c) du drame dont il s'agit plus haut ; car pour ceci ce n’était qu'un badinage. » 25. Quelqu'un de ces sept Sages d'un temps postérieur a-t-il jamais rien fait de pareil à ce que vous voyez dans ce porc, dont l'intérieur se trouve rempli de tant de choses, et dont un côté est rôti, tandis que l'autre a été cuit en bouillant, et sans qu'il ait été égorgé? Nous le priâmes, le conjurâmes de nous montrer l'adresse dont il avait usé ; mais il nous répondit : Non, Messieurs, je ne le dirai pas cette année-ci; j'en jure par ceux qui ont bravé tous les dangers au combat de Marathon, et même par ceux qui ont combattu sur mer à Salamine. (380d) Après un tel serment, on crut ne pas devoir presser davantage cet homme, et qu'il fallait tout simplement porter les mains à d'autres plats. Chap. VII. Oh! dit Ulpien, non, j'en jure par les guerriers d'Artémise, personne ne goûtera de rien avant qu'on ait dit où se trouve le mot g-parapherein, servir, présenter ; car pour le mot g-geumata, je suis le seul qui sache dans quel auteur on le lit. Aussitôt Magnus prit la parole, Aristophane se sert du mot g-parapherein dans son Proagoon : « Pourquoi n'avez-vous pas commandé de présenter (g-parapherein) les gobelets. » (380e) Sophron, dans ses Mimes féminins, l'emploie plus généralement, en disant : « Cœcoa présente (g-paraphere) le verre plein. » Platon a dit, dans ses Lacédémoniens, g-parapheretoor « Qu'il les présente, ou serve, toutes. » Alexis écrit, dans sa Pamphile: « Il approcha la table, ensuite servant, g-parapheroon, des chariots (quantité) d'excellentes choses. » A présent, Ulpien, c'est à toi de parler des g-geumata, dégustations, dont tu t'es réservé l'honneur, car pour le verbe g-geusai, goûter, nous l'avons dit dans les Chèvres d'Eupolis : « Prends ceci, et goûte-le, g-geusai. » A ces mots, Ulpien dit : On lit dans le Peltaste d'Éphippe : « Il y avait des écuries pour les ânes et les chevaux, et des (g-geumata) cabarets. » Antiphane écrit, dans ses Jumeaux : « Il goûte du vin (g-oinogeustei) et se promène couronné. » 26. Eh bien, reprit le cuisinier, je vais vous dire à présent une invention, non ancienne, mais bien la mienne, de peur que le joueur de flûte n'en porte la folle enchère ; comme le dit Eubule dans ses Lacédémoniens, ou sa Léda:





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Dernière mise à jour : 11/09/2009