HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IX

Page 388

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[9,388] (388a) Ἐστὶ δὲ κονιστικὸς πολύτεκνός τε καὶ σπερμολόγος. Σωκράτης δ´ ἐν τῷ περὶ ὅρων καὶ τόπων καὶ πυρὸς καὶ λίθων « ἐκ τῆς Λυδίας μετακομισθέντες, φησίν, εἰς Αἴγυπτον οἱ ἀτταγαῖ καὶ ἀφεθέντες εἰς τὰς ὕλας ἕως μέν τινος ὄρτυγος φωνὴν ἀφίεσαν, ἐπεὶ δὲ τοῦ ποταμοῦ κοίλου ῥυέντος λιμὸς ἐγένετο καὶ πολλοὶ τῶν κατὰ τὴν χώραν ἀπώλλυντο, οὐ διέλιπον σαφέστερον τῶν παίδων τῶν τρανοτάτων ἕως νῦν λέγοντες « Τρὶς τοῖς κακούργοις κακά » . Συλληφθέντες δὲ οὐ μόνον οὐ τιθασεύονται, ἀλλ´ οὐδὲ φωνὴν ἔτι ἀφιᾶσιν. (388b) Ἐὰν δὲ ἀφεθῶσι, φωνήεντες πάλιν γίγνονται. » Μνημονεύει αὐτῶν Ἱππῶναξ οὕτως Οὐδ´ ἀτταγᾶς τε καὶ λαγὼς διατρώγων. Καὶ Ἀριστοφάνης ἐν Ὄρνισιν· ἐν δ´ Ἀχαρνεῦσιν καὶ ὡς πλεοναζόντων αὐτῶν ἐν τῇ Μεγαρικῇ. Περισπῶσι δ´ οἱ Ἀττικοὶ παρὰ τὸν ὀρθὸν λόγον τοὔνομα. Τὰ γὰρ εἰς <ας> λήγοντα ἐκτεταμένον ὑπὲρ δύο συλλαβὰς ὅτε ἔχει τὸ ἄλφα παραλῆγον, βαρύτονά ἐστιν, οἷον ἀκάμας, Σακάδας, ἀδάμας. Λεκτέον δὲ καὶ ἀτταγαῖ καὶ οὐχὶ ἀτταγῆνες. 40. ΠΟΡΦΥΡΙΩΝ. Ὅτι καὶ τούτου Ἀριστοφάνης μέμνηται δῆλον. (388c) Πολέμων δ´ ἐν πέμπτῳ τῶν πρὸς Ἀντίγονον καὶ Ἀδαῖον πορφυρίωνά φησι τὸν ὄρνιν διαιτώμενον κατὰ τὰς οἰκίας τὰς ὑπάνδρους τῶν γυναικῶν τηρεῖν πικρῶς καὶ τοιαύτην ἔχειν αἴσθησιν ἐπὶ τῆς μοιχευομένης, ὥσθ´ ὅταν τοῦθ´ ὑπονοήσῃ προσημαίνει τῷ δεσπότῃ, ἀγχόνῃ τὸ ζῆν περιγράψας. Οὐ πρότερόν τε, φησίν, τροφῆς μεταλαμβάνει, εἰ μὴ περιπατήσει τόπον τινὰ ἐξευρὼν ἑαυτῷ ἐπιτήδειον· μεθ´ κονισάμενος λούεται, εἶτα τρέφεται. Ἀριστοτέλης δὲ σχιδανόποδά φησιν αὐτὸν εἶναι ἔχειν τε χρῶμα κυάνεον, (388d) σκέλη μακρά, ῥύγχος ἠργμένον ἐκ τῆς κεφαλῆς φοινικοῦν, μέγεθος ἀλεκτρυόνος, στόμαχον δ´ ἔχει λεπτόν· διὸ τῶν λαμβανομένων εἰς τὸν πόδα ταμιεύεται μικρὰς τὰς ψωμίδας. Κάπτων δὲ πίνει. Πενταδάκτυλός τε ὢν τὸν μέσον ἔχει μέγιστον. Ἀλέξανδρος δ´ Μύνδιος ἐν βʹ περὶ τῆς τῶν πτηνῶν ἱστορίας Λίβυν εἶναί φησι τὸν ὄρνιν καὶ τῶν κατὰ τὴν Λιβύην θεῶν ἱερόν. ΠΟΡΦΥΡΙΣ. Καλλίμαχος δ´ ἐν τῷ περὶ ὀρνίθων διεστάναι φησὶ πορφυρίωνα πορφυρίδος, ἰδίᾳ ἑκάτερον καταριθμούμενος· τὴν τροφήν τε λαμβάνειν τὸν πορφυρίωνα ἐν σκότῳ καταδυόμενον, ἵνα μή τις αὐτὸν θεάσηται. (388e) Ἐχθραίνει γὰρ τοὺς προσιόντας αὐτοῦ τῇ τροφῇ. Τῆς δὲ πορφυρίδος καὶ Ἀριστοφάνης ἐν Ὄρνισιν μνημονεύει. Ἴβυκος δέ τινας λαθιπορφυρίδας ὀνομάζει διὰ τούτων· « Τοῦ μὲν πετάλοισιν ἐπ´ ἀκροτάτοις ἱζάνοισι ποικίλαι πανέλοπες, αἰολόδειροι λαθιπορφυρίδες καὶ ἀλκυόνες τανυσίπτεροι. » Ἐν ἄλλοις δέ φησιν· Αἰεί μ´, φίλε θυμέ, τανύπτερος ὡς ὅκα πορφυρίς. 41. ΠΕΡΔΙΞ. Τούτων πολλοὶ μὲν μέμνηνται, ὡς καὶ Ἀριστοφάνης. (388f) Τοῦ δὲ ὀνόματος αὐτῶν ἔνιοι συστέλλουσι τὴν μέσην συλλαβήν, ὡς Ἀρχίλοχος· Πτώσσουσαν ὥστε πέρδικα. Οὕτως καὶ ὄρτυγα καὶ χοίνικα, πολὺ δέ ἐστι τὸ ἐκτεινόμενον παρὰ τοῖς Ἀττικοῖς. Σοφοκλῆς Καμικοῖς· Ὄρνιθος ἦλθ´ ἐπώνυμος πέρδικος ἐν κλεινοῖς Ἀθηναίων πάγοις. Φερεκράτης πεποιηκὼς τὸν Χείρωνα· Ἔξεισιν ἄκων δεῦρο πέρδικος τρόπον. [9,388] (388a) C'est un oiseau pulvérateur qui prolifie beaucoup, et vit de graines. Socrate nous apprend, dans son ouvrage sur les Limites, les Lieux, le Feu, et les Pierres, que les attagas furent apportés de Lydie en Egypte, et qu'ayant été lâchés dans les bois, ils firent entendre pendant quelque temps le courcaillet de la caille ; mais les eaux basses du Nil ayant occasionné une famine, dont il mourut beaucoup de monde, ces oiseaux ne cessèrent de dire jusqu'ici, et plus clairement même que les enfants qui articulent le mieux : « Tous les maux accablent les malfaiteurs ». Ces oiseaux une fois pris ne font plus entendre leurs voix ; (388b) mais si on les relâche ils cessent d'être muets. Hipponax en fait ainsi mention : « Ne mangeant ni attagas, ni lièvre. » Aristophane en parle aussi dans ses Oiseaux; mais, dans ses Acharnes, il donne à entendre qu'il y en a quantité dans le pays de Mégare. Les Attiques écrivent le nom de cet oiseau avec un circonflexe contre la règle générale, car les noms terminés en as, qui ont plus de deux syllabes, et la pénultième en a, sont barytons, ou ont l'accent aigu sur cette pénultième; comme adamas, akamas et akadas, mais il faut dire au pluriel attagai, non attageênes. 40. Chap. X. Porphyrion. Il est évident qu'Aristophane en a fait mention. (388c) Polémon, dans le liv. 5 de l'ouvrage qu'il adresse à Antigone et à Adée, dit que le porphyrion, oiseau accoutumé à vivre dans les maisons, garde scrupuleusement les femmes mariées. Il a même la faculté de sentir la femme adultère au point que lorsqu'il s'en aperçoit, il commence par la faire connaître au mari, et finit sa vie en se pendant. Cet oiseau, ajoute Polémon, ne prend aucune nourriture, qu'après s'être promené, cherchant un lieu qui lui convienne; alors il se roule dans la poussière, se lave, et mange. Selon Aristote, cet oiseau est fissipède, et a une couleur bleue, (388d) de longues jambes, le bec rouge dès sa racine ; il est de la grandeur d'un coq. Il a l'œsophage étroit; voilà pourquoi il coupe par petits morceaux ce qu'il prend avec ses doigts : quant à l'eau, il la saisit comme en mordant, et l'avale. Ses doigts sont au nombre de cinq, dont celui du milieu est le plus grand. Alexandre de Mynde écrit que c'est un oiseau de Libye, et sacré selon les habitants de cette contrée-là. Porphyris. Callimaque dit, dans son Traité des Oiseaux, que le porphyrion diffère de la porphyris, et il le nomme séparément. Selon lui, le porphyrion prend sa nourriture dans l’obscurité, de peur qu'on ne le regarde : (388e) il s'irrite contre ceux qui approchent de ce qu'il mange. Aristophane a fait mention de la porphyrisdans ses Oiseaux. Ibycus rappelle certains oiseaux qu'il nomme g-lathiporphyras dans ce passage : « Sur l'extrémité de son branchage jaune. Les pénélopes bigarrés, les lathiporphyrides dont le col est paré de plumes variées, et les alcyons aux larges ailes. » Dans un autre passage (il nomme la porphyris). « O mon ami! tu m'écoutes comme lorsque la porphyris étendant --- » 41. Perdrix, ou Bartavelle. Nombre d'auteurs en on fait mention ; comme Aristophane. (388f) Quelques écrivains abrègent i dans les cas obliques, comme a fait Archiloque, « Tremblant comme une perdrix, g-perdika.» Ils abrègent de même la syllabe du milieu dans g-ortyga, une caille ; g-chœnika, un chœnix (mesure); mais les Attiques font beaucoup plus souvent long i du milieu dans ce mot, comme Sophocle dans ses Kamiques: « Il parut dans les bourgades renommées des Athéniens, un homme qui avait le nom de perdrix, g-perdikos. » Phérécrate, ou l'auteur du Chiron: « Il sort pour venir ici autant contre son gré, qu'une perdrix, g-perdikos. »


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Dernière mise à jour : 11/09/2009