HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IX

Page 386

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[9,386] Καὶ γὰρ Ἄλεξις (386a) ἐν Παννυχίδι περιθεὶς μαγείρῳ τὸν λόγον φησίν· Θερμοτέροις χαιρεοις αἰεὶ τοῖς ὀψαρίοις τὸ μέσον κατωτέρω; {Β.} Κατωτέρω. {Α.} Τί λέγεις σύ; Ποδαπὸς οὑτοσὶ ἅνθρωπος; Οὐκ ἐπίστασαι ζῆν· ψυχρά σοι ἅπαντα παραθῶ; {Β.} Μηδαμῶς. {Α.} Ζέοντα δέ; {Β.} Ἄπολλον. {Α.} Οὐκοῦν τὸ μέσον ἔστω. {Β.} Δηλαδή. {Α.} Τοῦθ´ ἕτερος οὐδεὶς τῶν ὁμοτέχνων μου ποιεῖ. (386b) {Β.} Οὐκ οἴομ´ οὐδ´ ἄλλ´ οὐδὲν ὧν σὺ νῦν ποιεῖς. {Α.} Ἐγὼ δ´ ἐρῶ --- τοῖς γὰρ ἑστιωμένοις τὸν καιρὸν ἀποδίδωμι τῆς συγκράσεως. {Β.} Σὺ πρὸς θεῶν ἔθυσας ... τὸν ἔριφον· μὴ κόπτ´ ἔμ´, ἀλλὰ τὰ κρέα. {Α.} Παῖδες, παράγετε· ὀπτάνιον ἔστιν; {Β.} Ἔστι. {Α.} Καὶ κάπνην ἔχει; {Β.} Δηλονότι. {Α.} Μή μοι δῆλον, ἀλλ´ ἔχει κάπνην; (386c) {Β.} Ἔχει. {Α.} Κακόν, εἰ τύφουσαν. {Β.} Ἀπολεῖ μ´ οὑτοσί. 36. Ταῦτά σοι παρ´ ἡμῶν τῶν ζώντων, ὀλβιογάστορ Οὐλπιανέ, ἀπεμνημόνευσα. Καὶ σὺ γάρ, ὡς ἔοικε, μετ´ ἐμοῦ κατὰ τὸν Ἄλεξιν οὐδενὸς ἐμψύχου μεταλαμβάνεις, ὅς φησιν ἐν Ἀτθίδι τάδε· πρῶτος εἰπὼν ὅτι σοφιστὴς οὐδὲ εἷς ἔμψυχον οὐδὲν ἐσθίει σοφός τις ἦν. Ἐγὼ γὰρ ἥκω νῦν ἀγοράσας οὐδὲ ἓν (386d) ἔμψυχον· ἰχθῦς ἐπριάμην τεθνηκότας μεγάλους, κρεᾴδι´ ἀρνὸς ἐσθίειν πίονος, οὐ ζῶντος· οὐχ οἷόν τε γάρ. Τί ἄλλο; Ναί, ἡπάτιον ὀπτὸν προσέλαβον. Τούτων ἐὰν δείξῃ τις φωνήν τι ψυχὴν ἔχον, ἀδικεῖν προσομολογῶ παραβαίνων τὸν νόμον. Ἐπὶ τούτοις οὖν ἔασον ἡμᾶς δειπνεῖν. Ἰδοὺ γάρ, ἕως πρὸς σὲ διαλέγομαι, καὶ οἱ ΦΑΣΙΑΝΙΚΟΙ παραπεπλεύκασιν ὑπεριδόντες ἡμᾶς διὰ τὴν ἄκαιρόν σου γλωσσαλγίαν. (386e) « « Ἀλλ´ ἢν ἐμοὶ εἴπῃς » , ἔφη Οὐλπιανός, « διδάσκαλε Μυρτίλε, ὀλβιογάστωρ σοι πόθεν καὶ εἰ φασιανικῶν τις ὀρνίθων μέμνηται τῶν παλαιῶν, ἐγώ σοι ἦρι μάλ´ οὐκ ἐφ´ Ἑλλήσποντον πλεύσας, ἀλλ´ εἰς τὴν ἀγορὰν πορευθεὶς ὠνήσομαι φασιανικόν, ὃν συγκατέδομαί σοι. » 37. Καὶ Μυρτίλος « Ἐπὶ ταύταις, ἔφη, ταῖς συνθήκαις λέγω. Τοῦ μὲν ὀλβιογάστορος Ἄμφις μέμνηται ἐν Γυναικομανίᾳ οὑτωσὶ λέγων· Εὐρύβατε κνισολοῖχε, --- οὐκ ἔσθ´ ὅπως οὐκ ὀλβιογάστωρ εἶ σύ. (386f) Φασιανικοῦ δὲ ὄρνιθος ἥδιστος Ἀριστοφάνης ἐν δράματι Ὄρνισιν. Ἀττικοὶ δ´ εἰσὶ δύο πρεσβῦται ὑπὸ ἀπραγμοσύνης πόλιν ζητοῦντες ἐν κατοικήσουσιν ἀπράγμονα· καὶ αὐτοῖς ἀρέσκει βίος μετ´ ὀρνίθων. Ἔρχονται οὖν ὡς τοὺς ὄρνιθας καὶ αἰφνίδιον αὐτοῖς ἐπιπτάντος ἑνὸς τῶν ὀρνίθων ἀγρίου τὴν ὄψιν, [9,386] (386a) En effet, Alexis met ce mot, en ce sens, dans la bouche du cuisinier, qu'il fait parler dans sa Veillée: « A. Aimez-vous à manger vos mets (g-opsariois) bien chauds, ou entre deux, ou encore moins chauds. B. Le moins chaud. A. Que dites-vous, maître? B. Comment? A. Voilà un homme qui ne sait guère ce que c'est que vivre! Quoi! que je vous serve tout froid? B. Point du tout. A. Tout bouillant donc? B. Non, parbleu! A. C'est donc tiède? B. Oui da. A. Aucun des gens de mon métier, que je sache, ne sert ainsi. (386b) B. Aucun de tes pareils ne fait non plus ce que tu fais ; mais mon plaisir est tel ; je veux donner à mes convives le temps de lier conversation, et de se connaître. A. Mais est-ce que vous avez immolé le chevreau? B. Ne m'étourdis pas; mais va couper tes viandes. Valets, conduisez-le. A. Y a-t-il une cuisine ici? B. Il y en a une, et même avec une cheminée. A. Cela ne me paraît bien clair. B. Il y a une cheminée, te dis-je. (386c) A. Mais non sans danger si elle fume car elle me ferait ainsi crever. » 36. Voilà donc, ô voluptueux Ulpien! je dis voluptueux, puisque tu ne vis que pour le plaisir du ventre (g-olbiogastoor), voilà, dis-je, ce que j'avais à te rappeler de notre part, nous qui sommes, bien vivants. Quant à toi, il me semble que comme moi tu pratiques ce que dit Alexis dans son Atthis, ne mangeant rien de ce qui ait vie. Voici le passage : « A. Celui qui a dit le premier qu'aucun sophiste (sage), ne mange de ce qui a vie, était vraiment un sage. Pourquoi je reviens du marché n'ayant pris rien (386d) qui ait vie. Les poissons que j'ai achetés sont morts, mais beaux. J'ai des pièces d'agneau fort gras que je donnerai à manger ; mais il nevit pas. B. Sans doute, autrement pouvais-tu avoir ces pièces telles qu'elles sont? Y a-t-il encore autre chose. A. Oh! oui. J'ai pris un foie rôti. Or, si quelqu'un peut me prouver qu'une seule de ces choses ait voix ou vie, je conviendrai que je suis dans, mon tort, et que j'ai violé la loi. » Après ces détails, permets-nous donc de souper, car, vois, pendant que je m'entretiens avec toi, les faisans ont passé tout près de nous, mais en nous dédaignant, à cause de ton impertinente démangeaison de parler. (386e) Soit, dit Ulpien ; cependant, maître Myrtille, apprends-moi au moins où tu as pris le mot g-olbiogastoor, et si quelqu'un des anciens a fait mention de ces oiseaux du Phase, et je t'assure que demain, de bon matin, je vais, non m'embarquer pour l'Hellespont, mais au marché, pour y acheter un faisan, que je mangerai avec toi. 37. J'y consens à ces conditions, répond Myrtille. Amphis rappelle le mot g-olbiogastoor dans sa Gynœcomanie, en ces termes : « Vaurien que tu es! gourmand! n'es-tu pas un franc g-olbiogastoor, ou un homme qui ne met son bonheur qu'à vivre pour son ventre? » (386f) Chap. IX. Faisan, g-Phasianikos. L'aimable Aristophane fait mention du faisan dans ses Oiseaux. Il s'agit là de deux vieillards désœuvrés, qui cherchent une ville où ils pourront demeurer à ne rien faire. Or, la vie des oiseaux paraît avoir de l'attrait pour eux. Ils s'en vont donc parmi les oiseaux; mais certain oiseau sauvage volant au-dessus d'eux, sans qu'ils s'y attendent,


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Dernière mise à jour : 11/09/2009