HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée, Le Banquet ou les Deipnosophistes, livre I

ἐπὶ



Texte grec :

[1,44] ’ποτίκολλον ἅτε ξύλον παρὰ ξύλῳ‘ φησὶν ὁ Θηβαῖος μελοποιός. {ἔτι περὶ τοῦ τῶν ἡρώων βίου.} ὅτι Σέλευκός φησι τὴν παρ´ Ὁμήρῳ δαῖτα θάλειαν στοιχείων μεταθέσει δίαιταν εἶναι· τὸ δὲ ἀπὸ τοῦ δαίσασθαι λέγειν βιαιότερόν ἐστι. ὅτι Καρύστιος ὁ Περγαμηνὸς ἱστορεῖ τὰς Κερκυραίας γυναῖκας ἔτι καὶ νῦν σφαιριζούσας ᾄδειν. σφαιρίζουσι δὲ παρ´ Ὁμήρῳ οὐ μόνον ἄνδρες ἀλλὰ καὶ γυναῖκες. καὶ δίσκοις δὲ καὶ ἀκοντίοις μετά τινος συμμετρίας ἐχρῶντο· δίσκοισιν τέρποντο καὶ αἰγανέῃσιν ἱέντες. τὸ γὰρ τερπνὸν τὴν κακοπάθειαν κουφίζει. καὶ ἐπὶ κυνηγέσια δὲ ἐξίασιν οἱ νέοι πρὸς μελέτην τῶν πολεμικῶν κινδύνων καὶ ἐπὶ θήρας παντοίας, ἀφ´ ὧν ῥωμαλεώτεροι καὶ ὑγιεινότεροι διετέλουν, {ὡς} ὅτε ’πυργηδὸν σφέας αὐτοὺς ἀρτύνουσι καὶ ἀντίον ἱστάμενοι ἀκοντίζουσιν‘. ἴσασι δὲ καὶ λουτρὰ ἄκη πόνων παντοῖα, κόπον μὲν θαλάττῃ λύοντες, ἣ μάλιστα τοῖς νεύροις ἐστὶ πρόσφορος, ἀναχαλῶντες δὲ ταῖς ἐμβάσεσι τὰς τῶν μυῶν συντάσεις, εἶτ´ ἐπαλείφοντες λίπα πρὸς τὸ μὴ ξηρανθέντος τοῦ ὕδατος ἀπεσκληρυμμένα γίνεσθαι τὰ σώματα. οἱ γοῦν ἀπὸ τῆς σκοπιῆς ἐπανελθόντες ’ἱδρῶ πολλὸν ἀπενίζοντο θαλάσσῃ κνήμας ἠδὲ λόφον ἀμφί τε μηρούς‘, καὶ οὕτως ἀναψύξαντες ’ἐς ἀσαμίνθους βάντες ἐυξέστας λούσαντο καὶ ἀλειψάμενοι λίπ´ ἐλαίῳ δείπνῳ ἐφιζανέτην.‘ ἔστι καὶ τρόπος ἕτερος καμάτων λύσεως ἐκ τῶν κατὰ κεφαλῆς καταιονήσεων· θυμῆρες κεράσασα κατὰ κρατός τε καὶ ὤμων. αἱ γὰρ ἐμβάσεις περικεχυμένου πανταχόθεν τοῖς πόροις τοῦ ὕδατος φράττουσι τὴν τῶν ἱδρώτων ἔκκρισιν καθάπερ ἂν εἴ τις ἠθμὸς εἰς ὕδωρ βληθείς· διέξεισι γὰρ οὐθέν, εἰ μή τις αὐτὸν μετεωρίσας τοῖς πόροις ἀναψυχὴν καὶ διέξοδον εἰς τὸ ἔξω παράσχῃ, ὡς Ἀριστοτέλης εἴρηκεν ἐν τοῖς φυσικοῖς προβλήμασι ζητῶν, διὰ τί οἱ ἱδροῦντες ἐπὰν ἔλθωσιν εἰς θερμὸν ἢ ψυχρὸν ὕδωρ οὐκ ἔτι ἱδροῦσιν, ἕως ἂν πάλιν ἐπανέλθωσιν ἀπὸ τῶν ἐμβάσεων.

Traduction française :

[1,44] Mais pour coller bois sur bois, comme dit Pindare, (c'est-à-dire, pour ne rien omettre ici) je dirai que Seleucus prétend que daita thaleian, ou repas splendide, est dans Homère la même chose que diaita ; car il ne faut que transposer deux lettres. Or, selon lui, tirer diaita de daio, diviser, c'est une dérivation bien forcée. Les femmes jouent, dans Homère, à la balle comme les hommes. L'exercice du javelot ou du palet est réservé à ceux-ci, et ils le font avec des mouvements combinés : (24c) « Ils se divertissaient au disque et aux javelots, en les lançant. » car le plaisir adoucit les chagrins. La jeunesse allait chasser avec des chiens. C'est ainsi qu'elle se préparait alors à braver les dangers de la guerre. En poursuivant les bêtes féroces, ces gens se faisaient un corps plus robuste et plus sain : s'il se présentait, quelque animal, ils se plantaient là comme des tours, et l'accablaient de javelots sans jamais lâcher pied. Ils savaient que le bain est un remède pour la fatigue, quelle qu'en soit la cause; c'est pourquoi on les voit dissiper leur lassitude dans l'eau de mer, qui est amie des nerfs. (24d) Ils relâchaient dans leurs baignoires les muscles qui avaient été trop longtemps tendus, ensuite ils se frottaient de quelque substance onctueuse, pour empêcher que la peau ne se desséchât après avoir été essuyée. C'est ainsi que les espions, de retour, « Vont déterger leur sueur dans la mer, en se frottant les jambes, les cuisses et le sommet de la tête. » Après s'être ainsi rafraîchis, ils se mettaient dans leurs baignoires, s'y lavaient, s'oignaient d'huile, et s'asseyaient à table. Il y a une autre manière de dissiper la fatigue, c'est de verser de l'eau sur le corps : « Elle lui versa, dit Homère, une liqueur bienfaisante sur la tête et sur les épaules. » (24e) L'eau, appliquée dans ces baignoires sur toute la circonférence du corps, empêchait la sueur de continuer à transpirer. En effet, c'est comme si l'on mettait un crible dans l'eau; il ne sort rien par ce crible, à moins qu'on ne l'élève au-dessus de l'eau, et qu'on ne laisse une libre issue par les trous dont il est percé. C'est ainsi qu'Aristote explique dans ses problèmes de physique, pourquoi les gens qui suent, cessent de suer dès qu'ils entrent dans l'eau chaude ou froide, et recommencent à suer lorsqu'ils sont hors du bain.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta (BCS)

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 16/02/2006