HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée, Le Banquet ou les Deipnosophistes, livre I

δηριόωντες



Texte grec :

[1,41] ὅτι τὸ Μουσεῖον ὁ Φιλιάσιος Τίμων ὁ σιλλογράφος τάλαρόν πού φησιν ἐπισκώπτων τοὺς ἐν αὐτῷ τρεφομένους φιλοσόφους, ὅτι ὥσπερ ἐν πανάγρῳ τινὶ σιτοῦνται καθάπερ οἱ πολυτιμότατοι ὄρνιθες· πολλοὶ μὲν βόσκονται ἐν Αἰγύπτῳ πολυφύλῳ βιβλιακοὶ χαρακῖται ἀπείριτα δηριόωντες Μουσέων ἐν ταλάρῳ. ἕως ἂν τῆς λογοδιαρροίας ἀπαλλαγῶσιν οὗτοι οἱ τραπεζορήτορες, οἳ ὑπὸ γλωσσαλγίας ἐπιλελῆσθαί μοι δοκοῦσι καὶ τοῦ Πυθικοῦ χρησμοῦ, ὃν ἀναγράφει Χαμαιλέων· εἴκοσι τὰς πρὸ κυνὸς καὶ εἴκοσι τὰς μετέπειτα οἴκῳ ἐνὶ σκιερῷ Διονύσῳ χρῆσθαι ἰητρῷ. καὶ Μνησίθεος δ´ ὁ Ἀθηναῖος Διόνυσον ἰατρόν φησι τὴν Πυθίαν χρῆσαι τιμᾶν Ἀθηναίοις. φησὶ δὲ καὶ Ἀλκαῖος ὁ Μιτυληναῖος ποιητής· τέγγε πνεύμονα οἴνῳ· τὸ γὰρ ἄστρον περιτέλλεται· ἡ δ´ ὥρη χαλεπή· πάντα δὲ δίψαις´ ὑπὸ καύματος. καὶ ἀλλαχοῦ· πίνωμεν, τὸ γὰρ ἄστρον περιτέλλεται. Εὔπολίς τε τὸν Καλλίαν φησὶν ἀναγκάζεσθαι ὑπὸ Πρωταγόρου πίνειν, ἵνα· πρὸ τοῦ κυνὸς τὸν πνεύμον´ ἔκλυτον φορῇ. ἡμῖν δ´ οὐ μόνον ὁ πνεύμων ἀπεξήρανται, κινδυνεύει δὲ καὶ ἡ καρδία. καίτοι Ἀντιφάνης λέγει· τὸ δὲ ζῆν, εἰπέ μοι, τί ἐστι; τὸ πίνειν φήμ´ ἐγώ. ὁρᾷς παρὰ ῥείθροισι χειμάρροις ὅσα δένδρων ἀεὶ τὴν νύκτα καὶ τὴν ἡμέραν βρέχεται, μέγεθος καὶ κάλλος οἷα γίνεται, τὰ δ´ ἀντιτείνοντ´ {οἱονεὶ δίψαν τινὰ ἢ ξηρασίαν ἔχοντ´} αὐτόπρεμν´ ἀπόλλυται. οὕτω τούτοις, φησί, κυνολογήσασιν ἐδόθη πιεῖν. εἴρηται δὲ τὸ βρέχειν καὶ ἐπὶ τοῦ πίνειν. Ἀντιφάνης· δεῖ γὰρ φαγόντας δαψιλῶς βρέχειν. Εὔβουλος· Σίκων ἐγὼ βεβρεγμένος ἥκω καὶ κεκωθωνισμένος. {Β.} πέπωκας οὗτος; {Α.} - - - πέπωκ´ ἐγώ, μὰ Δία τὸν Μενδαῖον.

Traduction française :

[1,41] Timon de Phlionte, le sillographe, a dit que le musée était une cage : se moquant ainsi des philosophes qu'on y nourrissait, comme on nourrit certains oiseaux de prix dans une ménagerie. « Dans l'Egypte, où il y a nombre de peuples, on nourrit aussi nombre de griffonneurs qui se battent sans cesse dans la cage des muses; et Dieu sait quand ils seront guéris de ce flux de bouche. » (22e) Mais vous qui dissertez à table, il me semble que la même démangeaison de parler vous a fait oublier l'oracle de la Pythie, rapporté par Chaméléon. « Vingt jours avant la canicule et vingt jours après, prends Bacchus pour médecin, en te tenant à l'ombre dans ta maison... » Mnésithée d'Athènes dit que la Pythie ordonna aux Athéniens d'honorer Bacchus médecin. Alcée de Mitylène, poète lyrique, dit : « Arrose ton poumon de vin, car la canicule fait sa révolution. (22f) C'est un temps pénible, et tout a soif pendant cette chaleur. » Il dit encore ailleurs : « Buvons pendant que cet astre parcourt sa période. « Eupolis dit que Protagoras obligeait Callias de boire avant la canicule, afin qu'il eût le jeu des poumons bien libre; mais nous, nous avons non seulement le poumon desséché, notre cœur l'est presque aussi : or, Antiphane a écrit : « Dis-moi ce que c'est que vivre ? C'est boire, sans doute. (23a) Tu vois la grandeur et la beauté de ces arbres plantés sur les bords des eaux, où ils sont arrosés jours et nuits, tandis que ceux qui sont dans un local tout contraire, semblent languir de soif et de sécheresse, et près de périr jusqu'à la racine. » Enfin, dit Athénée, après qu'ils eurent ainsi discouru sur la canicule, on versa à boire aux convives. (Remarques du texte sur quelques mots.) Le mot brechein, arroser, signifie aussi boire. Antiphane dit : « Il faut que ceux qui mangent arrosent largement, ou il faut que ceux qui mangent beaucoup arrosent. » On lit dans l'Ion d'Eubule : « A. Me voici bien arrosé et bien plein. (23b) B. Oui,.... tu n'as pas mal bu. A. Et de bon vin de Mende, n'en doute pas. »





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Dernière mise à jour : 16/02/2006