HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée, Le Banquet ou les Deipnosophistes, livre I

τῆς



Texte grec :

[1,37] τῆς δὲ κατὰ τοῦτον ὀρχήσεως τῆς τραγικῆς καλουμένης πρῶτος εἰσηγητὴς γέγονε Βάθυλλος ὁ Ἀλεξανδρεύς, ὅν φησι παντομίμους ὀρχήσασθαι Σέλευκος. τοῦτον τὸν Βάθυλλόν φησιν Ἀριστόνικος καὶ Πυλάδην, οὗ ἐστι καὶ σύγγραμμα περὶ ὀρχήσεως, τὴν Ἰταλικὴν ὄρχησιν συστήσασθαι ἐκ τῆς κωμικῆς, ἣ ἐκαλεῖτο κόρδαξ, καὶ τῆς τραγικῆς, ἣ ἐκαλεῖτο ἐμμέλεια, καὶ τῆς σατυρικῆς, ἣ ἐλέγετο σίκιννις (διὸ καὶ οἱ σάτυροι σικιννισταί), ἧς εὑρετὴς Σίκιννός τις βάρβαρος. οἳ δέ φασιν ὅτι Κρὴς ἦν ὁ Σίκιννος. ἦν δὲ ἡ Πυλάδου ὄρχησις ὀγκώδης παθητική τε καὶ πολυπρόσωπος, ἡ δὲ Βαθύλλειος ἱλαρωτέρα· καὶ γὰρ ὑπόρχημά τι τοῦτον διατίθεσθαι. Σοφοκλῆς δὲ πρὸς τῷ καλὸς γεγενῆσθαι τὴν ὥραν ἦν καὶ ὀρχηστικὴν δεδιδαγμένος καὶ μουσικὴν ἔτι παῖς ὢν παρὰ Λάμπρῳ. μετὰ γοῦν τὴν ἐν Σαλαμῖνι ναυμαχίαν περὶ τρόπαιον γυμνὸς ἀληλιμμένος ἐχόρευσε μετὰ λύρας· οἳ δὲ ἐν ἱματίῳ φασί. καὶ τὸν Θάμυριν διδάσκων αὐτὸς ἐκιθάρισεν· ἄκρως δὲ ἐσφαίρισεν, ὅτε τὴν Ναυσικάαν καθῆκε. τῆς δὲ Μέμφιδος ὀρχήσεως ἤρα καὶ Σωκράτης ὁ σοφὸς καὶ πολλάκις καταλαμβανόμενος ὀρχούμενος, ὥς φησι Ξενοφῶν, ἔλεγε τοῖς γνωρίμοις παντὸς εἶναι μέλους τὴν ὄρχησιν γυμνάσιον. ἔταττον γὰρ τὸ ὀρχεῖσθαι ἐπὶ τοῦ κινεῖσθαι καὶ ἐρεθίζεσθαι. Ἀνακρέων· καλλίκομοι κοῦραι Διὸς ὠρχήσαντ´ ἐλαφρῶς. Ἴων· ἐκ τῶν ἀέλπτων μᾶλλον ὤρχησεν φρένας.

Traduction française :

[1,37] Selon lui, c'est Bathylle d'Alexandrie qui a été l'inventeur de la danse appelée Tragique. Seleucus assure que ce Bathylle dansait avec beaucoup de mesure ; mais Aristonicus, qui a écrit sur la danse, nous apprend que Bathylle et Pylade ont composé (20e) la danse italique de la comique, qu'on appelait Cordax, de la tragique ou emmêlée, et de la satyrique ou sicinnis. Il y a des auteurs qui le font Crétois. Quoi qu'il en soit, c'est de la danse sicinnis qu'on a donné aux satyres le nom de Sicinnistes. La danse de Pylade était majestueuse, pathétique et convenable à la tristesse. Celle de Bathylle avait pour caractère la gaieté, et était hyporchématique à certain point. Sophocle, qui était d'une fort belle figure, joignit à cet avantage (20f) celui de la musique et de la danse, qu'il apprit de Lamprus dans sa tendre jeunesse. Après la victoire de Salamine, il dansa avec une lyre auprès du trophée élevé par les vainqueurs. Les uns disent qu'il était tout nu, et oint d'huile; les autres, qu'il dansa habillé. Lorsqu'il donna sa tragédie de Thamyris, il y joua de la cithare; et lorsqu'on représenta sa Nausicaa, il y montra la plus grande adresse à jouer de la balle. Le sage Socrate aimait la danse appelée Memphis. Ses amis l'ayant souvent surpris dans le temps qu'il dansait, il leur dit que la danse (21a) était l'exercice de tous les membres : aussi le mot orcheisthai, que l'on rend par danser, signifiait simplement, à son origine, s’agiter, se mouvoir avec précipitation, selon même ce vers d'Anacréon : « Les filles de Jupiter, parées de leurs beaux cheveux, s'agitèrent (oorchehsanto) avec beaucoup de légèreté. » Et selon le passage d'Ion : « Il s'agita (oorchese) beaucoup l'esprit pour des choses inattendues.....»





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Dernière mise à jour : 16/02/2006