HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée, Le Banquet ou les Deipnosophistes, livre I

ὡς



Texte grec :

[1,31] καθέζονται δ´ ἐν τοῖς συνδείπνοις οἱ ἥρωες, οὐ κατακέκλινται. τοῦτο δὲ καὶ παρ´ Ἀλεξάνδρῳ τῷ βασιλεῖ ἐνίοτε ἦν, ὥς φησι Δοῦρις. ἑστιῶν γοῦν ποτε ἡγεμόνας εἰς ἑξακισχιλίους ἐκάθισεν ἐπὶ δίφρων ἀργυρῶν καὶ κλιντήρων, ἁλουργοῖς περιστρώσας ἱματίοις. Ἡγήσανδρος δέ φησιν οὐδὲ ἔθος εἶναι ἐν Μακεδονίᾳ κατακλίνεσθαί τινα ἐν δείπνῳ, εἰ μή τις ἔξω λίνων ὗν κεντήσειεν· ἕως δὲ τότε καθήμενοι ἐδείπνουν. Κάσανδρος οὖν πέντε καὶ τριάκοντα ὢν ἐτῶν ἐδείπνει παρὰ τῷ πατρὶ καθήμενος, οὐ δυνάμενος τὸν ἆθλον ἐκτελέσαι καίπερ ἀνδρεῖος γεγονὼς καὶ κυνηγὸς ἀγαθός. ἐς τὸ πρέπον δὲ Ὅμηρος ἀφορῶν τοὺς ἥρωας οὐ παρήγαγεν ἄλλο τι δαινυμένους ἢ κρέα καὶ ταῦτα ἑαυτοῖς σκευάζοντας. οὐ γὰρ ἔχει γέλωτα οὐδ´ αἰσχύνην ὀψαρτύοντας αὐτοὺς καὶ ἕψοντας ὁρᾶν. ἐπετήδευον γὰρ τὴν αὐτοδιακονίαν καὶ ἐκαλλωπίζοντο, φησὶ Χρύσιππος, τῇ ἐν τούτοις εὐστροφίᾳ. Ὀδυσσεὺς γοῦν δαιτρεῦσαί τε καὶ ’πῦρ νηῆσαι‘ οἷος οὐκ ἄλλος δεξιὸς εἶναί φησι. καὶ ἐν Λιταῖς δὲ Πάτροκλος καὶ Ἀχιλλεὺς πάντα εὐτρεπίζει. καὶ Μενελάου δὲ τελοῦντος γάμους ὁ νυμφίος Μεγαπένθης οἰνοχοεῖ. νῦν δὲ ἐπὶ τοσοῦτον ἐκπεπτώκαμεν ὡς κατακεῖσθαι δαινύμενοι.

Traduction française :

[1,31] Les héros étaient assis à table, et non couchés: ce qui se pratiquait quelquefois chez Alexandre le grand, comme l'a dit Douris. Ce prince donnant un repas à quatre cents officiers de son armée, les fit tous asseoir sur des chaises et des sièges d'argent garnis de coussins de pourpre. (18a) Hégésandre dit qu'il était d'usage en Macédoine de ne jamais être couché à table, à moins qu'on n'eût tué un sanglier hors des filets. Jusque-là on mangeait assis. Cassandre, quoiqu'âgé de trente-cinq ans, ne mangeait qu'assis à la table de son père, parce qu'il n'avait pas encore pu exécuter cette tâche, malgré sa force et son habileté à la chasse. Homère, attentif aux bienséances, ne met sur la table de ses héros que les viandes mêmes qu'ils ont apprêtées pour eux. Loin de trouver quelque chose de ridicule et de bas à faire cuire et assaisonner leur souper, ils se faisaient un plaisir de se servir eux-mêmes : (18b) ils attachaient certain honneur, dit Chrysippe, à montrer en cela beaucoup d'adresse. Ulysse, si l'on en croit Homère, n'a jamais eu d'égal pour bien découper les viandes, et pour arranger un feu de cuisine. Patrocle et Achille mettent la main à tout dans le neuvième livre de l'Iliade, intitulé les lites (ou supplications). A la noce que fait Ménélas pour son fils Mégapenthès, c'est le jeune marié qui verse à boire. Mais nous sommes si déchus de cette simplicité, que nous nous couchons à table.





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Dernière mise à jour : 16/02/2006