HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée, Le Banquet ou les Deipnosophistes, livre I

ἦλθες



Texte grec :

[1,14] ὅτι περὶ Περικλέους φησὶν Ἀρχίλοχος ὁ Πάριος ποιητὴς ὡς ἀκλήτου ἐπεισπαίοντος εἰς τὰ συμπόσια Μυκονίων δίκην. δοκοῦσι δ´ οἱ Μυκόνιοι διὰ τὸ πένεσθαι καὶ λυπρὰν νῆσον οἰκεῖν ἐπὶ γλισχρότητι καὶ πλεονεξίᾳ διαβάλλεσθαι· τὸν γοῦν γλίσχρον Ἰσχόμαχον Κρατῖνος Μυκόνιον καλεῖ· ’πῶς ἂν σύγ´ Ἰσχομάχου γεγονὼς τοῦ Μυκονίου φιλόδωρος {ἂν} εἴης; ἀγαθὸς πρὸς ἀγαθοὺς ἄνδρας ἑστιασόμενος ἧκον· κοινὰ γὰρ τὰ τῶν φίλων. - - - πολλὸν δὲ πίνων καὶ χαλίκρητον μέθυ, οὔτε τῖμον εἰσενέγκας οὔτε- - -, οὐδὲ μὲν κληθεὶς - - - ἦλθες, οἷα δὴ φίλος· ἀλλά ς´ ἡ γαστὴρ νόον τε καὶ φρένας παρήγαγεν εἰς ἀναιδείην, Ἀρχίλοχος φησίν. Εὔβουλος ὁ κωμικός φησί που· εἰσὶν ἡμῖν τῶν κεκλημένων δύο ἐπὶ δεῖπνον ἄμαχοι, Φιλοκράτης καὶ Φιλοκράτης. ἕνα γὰρ ἐκεῖνον ὄντα δύο λογίζομαι, μεγάλους - - - μᾶλλον δὲ τρεῖς. ὅν φασί ποτε κληθέντ´ ἐπὶ δεῖπνον πρός τινος, εἰπόντος αὐτῷ τοῦ φίλου, ὁπηνίκ´ ἂν εἴκοσι ποδῶν μετροῦντι τὸ στοιχεῖον ᾖ, ἥκειν, ἕωθεν αὐτὸν εὐθὺς ἡλίου μετρεῖν ἀνέχοντος, μακροτέρας δ´ οὔσης ἔτι πλεῖν ἢ δυοῖν ποδοῖν παρεῖναι τῆς σκιᾶς· ἔπειτα φάναι μικρὸν ὀψιαίτερον δι´ ἀσχολίαν ἥκειν, παρόνθ´ ἅμ´ ἡμέρᾳ. — ἀσυμβόλου δείπνου γὰρ ὅστις ὑστερεῖ, τοῦτον ταχέως νόμιζε κἂν τάξιν λιπεῖν, Ἄμφις φησὶν ὁ κωμικός. Χρύσιππος δέ φησιν· ἀσύμβολον κώθωνα μὴ παραλίμπανε. κώθων δ´ οὐ παραλειπτὸς ἀσύμβολος, ἀλλὰ διωκτός. Ἀντιφάνης δέ φησι· βίος θεῶν γάρ ἐστιν, ὅταν ἔχῃς ποθὲν τἀλλότρια δειπνεῖν, μὴ προσέχων λογίσμασι. καὶ πάλιν· μακάριος ὁ βίος, ᾧ δεῖ μ´ ἀεὶ καινὸν πόρον εὑρίσκειν, ὡς μάσημα ταῖς γνάθοις ἔχω. ταῦτα οἴκοθεν ἔχων εἰς τὸ συμπόσιον ἦλθον καὶ προμελετήσας, ἵνα κἀγὼ τὸ στεγανόμιον κομίζων παραγένωμαι. ἄκαπνα γὰρ αἰὲν ἀοιδοὶ θύομεν. ὅτι τὸ μονοφαγεῖν ἐστιν ἐν χρήσει τοῖς παλαιοῖς. Ἀντιφάνης· .. μονοφαγεῖς, ἤδη τι καὶ βλάπτεις ἐμέ. Ἀμειψίας· ἔρρ´ ἐς κόρακας, μονοφάγε καὶ τοιχωρύχε. {περὶ τοῦ τῶν ἡρώων καθ´ Ὅμηρον βίου.}

Traduction française :

[1,14] Archiloque de Paros parlant d'un certain Périclès, dit qu'il allait comme un Myconien, s'introduire dans tous les festins sans y être invité. Comme le terroir de l'île de Mycone est très mauvais, et que les habitants en sont pauvres, on les a toujours accusés d'une avarice sordide. (8a) Voilà pourquoi Cratinus appelle Myconien Ischomachus, qui était extrêmement avare. « Comment serais-tu libéral, toi qui es fils d'Ischomachus le Myconien? B. Mais je suis honnête homme, et en cette qualité je suis venu manger chez d'honnêtes gens : entre amis, tout est commun. A. Oui, en buvant bien, et t'enivrant de vin pur, mais sans payer l'écot. Tu viens sans être prié; en ami, certainement ! (8b) c'est ton ventre qui porte ton esprit et ta raison à cet excès d'impudence !» Selon Archiloque, Eubule le comique disait d'un semblable personnage : « Nous avons à souper deux terribles acteurs, Philocrate et Philocrate. Ce n'est qu'un homme qui en vaut bien deux, et deux bons, ou plutôt trois. En effet, on raconte que cet homme étant invité à souper par un ami, qui lui dit de venir quand l'ombre du cadran aurait (8c) vingt pieds, il s'y rendit du matin, avant que le soleil fût au point dont on était convenu, et l'ombre étant plus longue de deux pieds qu'on ne l'avait dit ; encore s'excusât-il d'être venu un peu tard. J'ai eu, dit-il, des affaires qui ne m'ont pas permis de venir à la pointe du jour; car, dans le fait, un homme qui vient tard à un repas où l’on ne paie pas, est un soldat qui manque de se trouver à son poste, dit Amphis» Mais Chrysippe donne cet avis : (8d) « Ne manquez pas un de ces banquets ou l’on ne paie rien : une partie de débauche ne doit pas se négliger; il faut au contraire la chercher avec empressement.» On lit dans Antiphane : « C'est mener une vie de dieux, que de souper aux dépens d'autrui, sans assister au compte.» Il dit ailleurs : « Que je vais vivre heureux ! je ne serai plus sans cesse aux expédients pour avoir de quoi mettre sous la dent.... Voilà ce que j'apporte de chez moi, en venant à ce repas. Je n'ai pas voulu y assister sans payer ma réception : c'est ce que j'ai médité auparavant; (8e) car nous autres poètes nous sacrifions toujours sans fumée.» Chap. VIII. Le terme monophagein ou manger seul, était en usage chez les anciens. On lit dans Antiphane : « Quoi, tu manges seul, et tu m'outrages ? » Ameipsias a dit : « Retire-toi, dit-il, monophage ! perceur de murs! «





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Dernière mise à jour : 16/02/2006