HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée, Le Banquet ou les Deipnosophistes, livre I

ἡδοναὶ



Texte grec :

[1,10] Θεόφιλος δέ φησιν· ‘οὐχ ὥσπερ Φιλόξενον τὸν Ἐρύξιδος· ἐκεῖνος γάρ, ὡς ἔοικεν, ἐπιμεμφόμενος τὴν φύσιν εἰς τὴν ἀπόλαυσιν ηὔξατό ποτε γεράνου τὴν φάρυγγα σχεῖν· ἀλλὰ πολὺ μᾶλλον ἵππον ὅλως ἢ βοῦν ἢ κάμηλον ἢ ἐλέφαντα δεῖ σπουδάζειν γενέσθαι. οὕτω γὰρ καὶ αἱ ἐπιθυμίαι καὶ αἱ ἡδοναὶ πολλῷ μείζους καὶ σφοδρότεραι· πρὸς γὰρ τὰς δυνάμεις ποιοῦνται τὰς ἀπολαύσεις.’ Κλέαρχος δὲ Μελάνθιόν φησι τοῦτ´ εὔξασθαι λέγων· ‘Τιθωνοῦ Μελάνθιος ἔοικε βουλεύσασθαι βέλτιον. ὃ μὲν γὰρ ἀθανασίας ἐπιθυμήσας ἐν θαλάμῳ κρέμαται πάντων ὑπὸ γήρως ἐστερημένος τῶν ἡδέων· Μελάνθιος δὲ τῶν ἀπολαύσεων ἐρῶν ηὔξατο τῆς μακραύχενος ὄρνιθος τὸν τράχηλον ἔχειν, ἵν´ ὅτι πλεῖστον τοῖς ἡδέσιν ἐνδιατρίβῃ.’ ὁ αὐτός φησι Πίθυλλον τὸν Τένθην καλούμενον οὐ περιγλωττίδα μόνον ὑμενίνην φορεῖν, ἀλλὰ καὶ προσελυτροῦν τὴν γλῶσσαν πρὸς τὰς ἀπολαύσεις· καὶ τέλος ἰχθύαν τρίβων ἀπεκάθαιρεν αὐτήν. μόνος δ´ οὗτος τῶν ἀπολαυστικῶν καὶ δακτυλήθρας ἔχων ἐσθίειν λέγεται τὸ ὄψον, ἵν´ ὡς θερμότατον ὁ τρισάθλιος ἀναδιδῷ τῇ γλώττῃ.‘ ἄλλοι δὲ φίλιχθυν τὸν Φιλόξενόν φασιν· Ἀριστοτέλης δὲ φιλόδειπνον ἁπλῶς, ὃς καὶ γράφει που ταῦτα· ’δημηγοροῦντες ἐν τοῖς ὄχλοις κατατρίβουσιν ὅλην τὴν ἡμέραν ἐν τοῖς θαύμασι καὶ πρὸς τοὺς ἐκ τοῦ Φάσιδος ἢ Βορυσθένους καταπλέοντας, ἀνεγνωκότες οὐδὲν πλὴν εἰ τὸ Φιλοξένου Δεῖπνον οὐχ ὅλον.‘

Traduction française :

[1,10] Il ne faut pas, dit Théophile, imiter Philoxène, fils d'Erynis, qui, mécontent de la nature, souhaitait avoir un cou de grue, pour goûter plus longtemps le plaisir d'avaler : il aurait mieux fait de souhaiter d'être bœuf, chameau, cheval, éléphant. Les jouissances augmentant à proportion des forces, ces animaux doivent en avoir de beaucoup plus grandes et beaucoup plus vives.... Voici un souhait de Melanthius : c'est Cléarque qui le rapporte en ces termes : (6c) « Melanthius parut beaucoup plus sage que Tithon dans ses désirs; car Tithon ayant demandé d'être immortel, se trouve actuellement suspendu en l'air dans un nid, où sa vieillesse le prive de tous les plaisirs de la vie ; alors que Melanthius, qui aimait à jouir, ne souhaita que le gosier d'un oiseau à long cou, afin de savourer les aliments le plus qu'il était possible. » Chap. VI. Ce même auteur rapporte que certain Pithylle, surnommé le friand, non content de la membrane qui tapisse la langue, mettait par-dessus un enduit muqueux pour y faire adhérer davantage la saveur de ce qu'il mangeait, et qu'ensuite il ôtait cet enduit en se ratissant la langue avec un poisson. (6d) De tous les gourmands, ce triple goinfre est le seul qui se soit servi de doigtiers pour porter les morceaux plus chauds à sa bouche.... Il y a des auteurs qui ont écrit que le mets favori de Philoxène était le poisson. Aristote a simplement dit qu'il aimait la table. Le même dit ailleurs que ces orateurs d'Athènes, qui gouvernaient le peuple, passaient quelquefois toute la journée à voir des baladins, ou des Prestigiateurs, ou à parler à ceux qui revenaient des pays qu'arrose le Phase, ou le Borysthène; et qu'ils n'avaient jamais rien lu, si ce n'est peut-être le souper de Philoxène, encore pas tout entier.





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Dernière mise à jour : 16/02/2006