HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée, Le Banquet ou les Deipnosophistes, livre I

σταῖς



Texte grec :

[1,55] θαυμάζεται δὲ καὶ ὁ Ἰκάριος οἶνος, ὡς Ἄμφος· ἐν Θουρίοις τοὔλαιον, ἐν Γέλᾳ φακοί, Ἰκάριος οἶνος, ἰσχάδες Κιμώλιαι. γίνεται δὲ ἐν Ἰκάρῳ, φησὶν Ἐπαρχίδης, ὁ πράμνιος. ἐστὶ δὲ οὗτος γένος τι οἴνου. καί ἐστιν οὗτος οὔτε γλυκὺς οὔτε παχύς, ἀλλ´ αὐστηρὸς καὶ σκληρὸς καὶ δύναμιν ἔχων διαφέρουσαν· οἵῳ Ἀριστοφάνης οὐχ ἥδεσθαι Ἀθηναίους φησί λέγων τὸν Ἀθηναίων δῆμον οὔτε ποιηταῖς ἥδεσθαι σκληροῖς καὶ ἀστεμφέσιν οὔτε πραμνίοις {σκληροῖσιν} οἴνοις συνάγουσι τὰς ὀφρῦς τε καὶ τὴν κοιλίαν, ἀλλ´ ἀνθοσμίᾳ καὶ πέπονι νεκταροσταγεῖ. εἶναι γὰρ ἐν Ἰκάρῳ φησὶ Σῆμος Πράμνιον πέτραν καὶ παρ´ αὐτῇ ὄρος μέγα, ἀφ´ οὗ τὸν Πράμνιον οἶνον, ὃν καὶ φαρμακίτην τινὰς καλεῖν. ἐκαλεῖτο δὲ ἡ Ἴκαρος πρότερον Ἰχθυόεσσα διὰ τὸ ἐν αὐτῇ τῶν ἰχθύων πλῆθος, ὡς καὶ Ἐχινάδες ἀπὸ τῶν ἐχίνων καὶ Σηπιὰς ἄκρα ἀπὸ τῶν περὶ αὐτὴν σηπιῶν καὶ Λαγοῦσσαι νῆσοι ἀπὸ τῶν ἐν αὐταῖς λαγωῶν καὶ ἕτεραι Φυκοῦσσαι καὶ Λοπαδοῦσσαι ἀπὸ τῶν παραπλησίων. προσαγορεύεται δέ, φησὶν Ἐπαρχίδης, ἡ ἄμπελος ἡ τὸν Ἰκάριον πράμνιον φέρουσα ὑπὸ τῶν ξένων μὲν ἱερά, ὑπὸ δὲ τῶν Οἰνοαίων Διονυσιάς. Οἰνόη δὲ πόλις ἐν τῇ νήσῳ ἐστί. Δίδυμος δὲ πράμνιόν φησιν οἶνον ἀπὸ πραμνίας ἀμπέλου οὕτω καλουμένης, οἳ δὲ ἰδίως τὸν μέλανα, ἔνιοι δὲ ἐν τῷ καθόλου τὸν πρὸς παραμονὴν ἐπιτήδειον οἱονεὶ παραμόνιον ὄντα· οἳ δὲ τὸν πραύνοντα τὸ μένος, ἐπεὶ οἱ πιόντες προσηνεῖς.

Traduction française :

[1,55] On fait grand cas du vin d'Icare, selon Amphis : « L'huile des Thuriens, les lentilles de Gela, le vin d'Icare, et les figues sèches de Cimole....» Selon Eparchide, le vin de Pramne vient dans l'île d'Icare ; c'est une des espèces de vin de cette île, (30c) mais il n'a ni douceur ni corps ; il est austère, sec, et d'une violence singulière. Aristophane dit que les Athéniens ne l'aimaient pas ; voici ses termes : « Ce peuple n'aime ni les poètes secs et durs, ni le vin de Pramne, vu sa dureté : il fait froncer le sourcil, et resserre le ventre. Mais vive l'Anthosmie, et celui qui, très mûr, semble distiller le nectar....» Semus dit qu'il y a dans l'île d'Icare, un rocher qu'on appelle Pramne, et près de là une haute montagne, d'où l'on tire le vin de Pramne, que quelques-uns nomment Pharmacite. (30d) L'île d'Icare avait eu le nom Ichtyoyesse, à cause de la quantité de poissons qu'on y pêche. C'est ainsi que les Echinades prirent leur nom des oursins, echinoi; le cap Sepias eut le sien des sèches, sepiais, qui se trouvent autour ; les Lagouses eurent le leur du grand nombre de lièvres, lagoi. Ce fut des circonstances que les Phykouses et les Lépadouses eurent leur dénomination. Eparchide nous apprend encore que la vigne qui produit le Pramne de l'île d'Icare, est appelée sacrée par les étrangers, et Dionysios, c'est-à-dire de Bacchus, par les habitants d'Œnée, ville de cette île. Didyme prétend que le Pramne a eu ce nom de la vigne appelée Pramnia, d'autres appellent ainsi particulièrement tous les vins d'un rouge foncé tirant sur le noir; d'autres, tous les vins qui sont de garde ; et que le mot pramnion s'est dit pour parameneion, c'est-à-dire, qui subsiste longtemps ; (30e) enfin l'on a dit aussi que pramnion signifiait g-praunon g-to g-menosy qui calme les vivacités parce que ceux qui boivent de ce vin, sont en général d'un caractère doux et social.





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Dernière mise à jour : 16/02/2006