Texte grec :
[1,53] φοινικίνου δὲ οἴνου μέμνηται καὶ Ἔφιππος·
κάρυα, ῥοίας, φοίνικας, ἕτερα νώγαλα,
σταμνάριά τ´ οἴνου μικρὰ τοῦ φοινικίνου.
καὶ πάλιν·
φοινικίνου βῖκός τις ὑπανεῴγνυτο.
μνημονεύει αὐτοῦ καὶ Ξενοφῶν Ἀναβάσει.
Μενδαίου δὲ Κρατῖνος·
νῦν δ´ ἂν ἴδῃ Μενδαῖον ἡβῶντ´ ἀρτίως
οἰνίσκον, ἕπεται κἀκολουθεῖ καὶ λέγει·
‘οἴμ´ ὡς ἁπαλὸς καὶ λευκός· ἆρ´ οἴσει τρία;’
Ἕρμιππος δέ που ποιεῖ τὸν Διόνυσον πλειόνων μεμνημένον·
Μενδαίῳ - - - μὲν καὶ ἐνουροῦσιν θεοὶ αὐτοὶ
στρώμασιν ἐν μαλακοῖς. Μάγνητα δὲ μειλιχόδωρον
καὶ Θάσιον, τῷ δὴ μήλων ἐπιδέδρομεν ὀδμή,
τοῦτον ἐγὼ κρίνω πολὺ πάντων εἶναι ἄριστον
τῶν ἄλλων οἴνων μετ´ ἀμύμονα Χῖον ἄλυπον.
ἔστι δέ τις οἶνος, τὸν δὴ σαπρίαν καλέουσι,
οὗ καὶ ἀπὸ στόματος στάμνων ὑπανοιγομενάων
ὄζει ἴων, ὄζει δὲ ῥόδων, ὄζει δ´ ὑακίνθου·
ὀσμὴ θεσπεσία κατὰ πᾶν δ´ ἔχει ὑψερεφὲς δῶ,
ἀμβροσία καὶ νέκταρ ὁμοῦ. τοῦτ´ ἐστὶ τὸ νέκταρ,
τούτου χρὴ παρέχειν πίνειν ἐν δαιτὶ θαλείῃ
τοῖσιν ἐμοῖσι φίλοις, τοῖς δ´ ἐχθροῖς ἐκ Πεπαρήθου·
φησὶ δὲ Φαινίας ὁ Ἐρέσιος Μενδαίους
τοὺς βότρυς ἐπὶ τῇ ἀμπέλῳ ῥαίνειν τῷ ἐλατηρίῳ· διὸ
γίνεσθαι τὸν οἶνον μαλακόν.
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Traduction française :
[1,53] Éphippus fait aussi mention du vin de Phénicie
« Des noix, des grenades et autres friandises de Phénicie, et
quelques flacons de vin de la même contrée. »
Il dit encore : « On mit en perce un baril de vin de Phénicie. »
Xénophon en fait aussi mention dans son anabasis. Cratinus parle du vin
de Mende en ces termes :
« S'il aperçoit du petit vin de Mende qui commence à prendre du corps, il
le suit, il ne le quitte plus, et s'écrie : ah ! qu'il est délicat et blanc ! Certes, il
porterait trois parties d'eau. »
(29e) Hermippus fait ainsi parler Bacchus dans le passage suivant :
« Le vin de Mende fait pisser les dieux même sur leurs tapis mollets.
J'aime la douce saveur du vin de Magnésie : quant à celui de Thase, il
répand une légère odeur de pomme ; mais je le regarde comme le meilleur
de tous les vins, après le vin parfait et innocent de Chio. Il est une autre
espèce de vin qu'on nomme Saprias, et qui, lorsqu'on débouche le vaisseau
où il est, répand par l'ouverture une odeur ravissante de violette, de rose et
de jacinthe, (29f) qui parfume toute la vaste maison. Ce vin est l'ambrosie et
le nectar réunis : c'est, dis-je, le nectar même des dieux. Voilà le vin qu'il faut
donner à mes amis, dans une partie de plaisir, et laissons le Péparèthe à nos
ennemis. »
Phanias d'Érèse, dit que les Mendéens arrosaient leurs raisins pendants
au sep, avec de l’elaterium ce qui leur donnait une vertu laxative.
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