HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XI

ἀργυρᾶ



Texte grec :

[11,465] (465) Φανόδημος δὲ πρὸς τῷ ἱερῷ φησι τοῦ ἐν Λίμναις Διονύσου τὸ γλεῦκος φέροντας τοὺς Ἀθηναίους ἐκ τῶν πίθων τῷ θεῷ κιρνάναι, εἶτ´ αὐτοὺς προσφέρεσθαι· ὅθεν καὶ Λιμναῖον κληθῆναι τὸν Διόνυσον, ὅτι μιχθὲν τὸ γλεῦκος τῷ ὕδατι τότε πρῶτον ἐπόθη κεκραμένον. Διόπερ ὀνομασθῆναι τὰς (πηγὰς) Νύμφας καὶ τιθήνας τοῦ Διονύσου, ὅτι τὸν οἶνον αὐξάνει τὸ ὕδωρ κιρνάμενον. Ἡσθέντες οὖν τῇ κράσει ἐν ᾠδαῖς ἔμελπον τὸν Διόνυσον, χορεύοντες καὶ ἀνακαλοῦντες Εὔαν τε καὶ Διθύραμβον καὶ Βακχευτὰν καὶ Βρόμιον. (465b) Καὶ Θεόφραστος δ´ ἐν τῷ περὶ Μέθης φησὶν ὅτι «Τοῦ Διονύσου τροφοὶ αἱ Νύμφαι κατ´ ἀλήθειαν. αἱ γὰρ ἄμπελοι πλεῖστον ὑγρὸν χέουσι τεμνόμεναι καὶ κατὰ φύσιν δακρύουσι. » Διόπερ καὶ Εὐριπίδης ἕνα τῶν τοῦ Ἡλίου ἵππων φησὶν εἶναι «Βακχίου φιλανθέμου Αἴθοπα πεπαίνοντ´ ὀρχάτους ὀπωρινούς· ἐξ οὗ βροτοὶ καλοῦσιν οἶνον αἴθοπα.» Καὶ Ὀδυσσεὺς ὤπασεν «Μελιηδέα οἶνον ἐρυθρόν, (465c) ἓν δέπας ἐμπλήσας, ὕδατος δ´ ἀνὰ εἴκοσι μέτρα χεῦ´· ὀδμὴ δ´ ἡδεῖα ἀπὸ κρητῆρος ὀδώδει.» Τιμόθεος δ´ ἐν Κύκλωπι· «Ἔγχευε δ´ ἓν μὲν δέπας κίσσινον μελαίνας σταγόνος ἀμβρότας ἀφρῷ βρυάζον· εἴκοσιν δὲ μέτρ´ ἐνέχευ´, ἀναμίσγων αἷμα Βακχίου νεορρύτοισι δακρύοισι Νυμφᾶν.» (14) οἶδα δέ τινας, ἄνδρες θιασῶται, καὶ μέγα φρονήσαντας οὐχ οὕτως ἐπὶ πλούτῳ ὡς ἐπὶ τῷ κεκτῆσθαι πολλὰ ἐκπώματα ἀργυρᾶ τε καὶ χρυσᾶ. Ὧν εἷς ἐστι καὶ Πυθέας ὁ Ἀρκὰς ἐκ Φιαλείας, (465d) ὃς καὶ ἀποθνῄσκων οὐκ ὤκνησεν ὑποθέσθαι τοῖς οἰκείοις ἐπιγράψαι αὐτοῦ τῷ μνήματι τάδε· Πυθέα μνῆμα τόδ´ ἔστ´, ἀγαθοῦ καὶ σώφρονος ἀνδρός, «Ὃς κυλίκων ἔσχεν πλῆθος ἀπειρέσιον ἀργυρέων χρυσοῦ τε καὶ ἠλέκτροιο φαεινοῦ, τῶν προτέρων πάντων πλείονα πασάμενος.» Τοῦτο δ´ ἱστορεῖ Ἁρμόδιος ὁ Λεπρεάτης ἐν τῷ περὶ τῶν κατὰ Φιγάλειαν Νομίμων. (465e) Ξενοφῶν δ´ ἐν ὀγδόῳ Παιδείας περὶ Περσῶν λέγων γράφει καὶ ταῦτα· «Καὶ μὴν ἐκπώματα ἢν μὲν ὡς πλεῖστα ἔχωσιν, τούτῳ καλλωπίζονται· ἢν δ´ ἐξ ἀδίκων φανερῶς ᾖ μεμηχανημένα, οὐδὲν τούτῳ αἰσχύνονται. Πολὺ γὰρ ηὔξηται ἐν αὐτοῖς ἡ ἀδικία τε καὶ αἰσχροκέρδεια. Ὁ δὲ Οἰδίπους (δι´ ἐκπώματα) τοῖς υἱοῖς κατηράσατο, ὡς ὁ τὴν κυκλικὴν Θηβαίδα πεποιηκώς φησιν, ὅτι αὐτῷ παρέθηκαν ἔκπωμα ὃ ἀπηγορεύκει, λέγων οὕτως· (465f) «Αὐτὰρ ὁ διογενὴς ἥρως ξανθὸς Πολυνείκης πρῶτα μὲν Οἰδιπόδῃ καλὴν παρέθηκε τράπεζαν ἀργυρέην Κάδμοιο θεόφρονος· αὐτὰρ ἔπειτα χρύσεον ἔμπλησεν καλὸν δέπας ἡδέος οἴνου. Αὐτὰρ ὅ γ´ ὡς φράσθη παρακείμενα πατρὸς ἑοῖο τιμήεντα γέρα, μέγα οἳ κακὸν ἔμπεσε θυμῷ,

Traduction française :

[11,465] (465) Mais Phanodème rapporte que les Athéniens tirent du vin doux à leurs tonneaux, et le portent au temple de Bacchus qui est aux Limnes, où ils le présentent au dieu et boivent à sa santé ; que c'est de cet usage que Bacchus fut appelé Limnéen, le vin doux y ayant été pour lors mêlé la première fois avec de l'eau ; et si l'on a nommé les sources d'eau nymphes et nourrices de Bacchus, c'est parce que l'eau mêlée avec le vin en augmentera la quantité. Ainsi, joyeux de ce mélange, les Athéniens chantèrent Bacchus, dansèrent en chœurs, le célébrèrent en l'appelant Euanthes, Dithyrambe, Baccheutes, et Bromios. (465b) Théophraste dit aussi, dans son Traité de l'Ivresse, que les Nymphes sont vraiment les nourrices de Bacchus. En effet, la taille de la vigne lui fait répandre beaucoup d'eau ; d'ailleurs, elle pleure aussi naturellement. C'est conformément à ces idées qu'Euripide appelle un des chevaux du soleil «L'œtops du vin qui aime les fleurs : celui qui fait mûrir sur les ceps le raisin qu'on vendange en automne : c'est pourquoi les mortels appellent le vin œthops.» Ulysse présenta aussi, dans Homère, «Du vin rouge qui réjouit le cœur, en remplissant (465c) une coupe (depas), et y mêla de l'eau dans la proportion de vingt à un : une odeur agréable se répandait du cratère.» Timothée dit, dans son Cyclope : «Il versa (dans le cratère) plein une coupe (de lierre) d'une ambroisie noire, spumeuse et pétillante, ensuite vingt coupes d'eau, et il mêla ainsi la nymphe (l'eau ) avec ce vin qui venait de couler du raisin.» (14) Je sais qu'il y a des gens amis des Banquets, et qui sont moins fiers de leurs richesses que des vases nombreux d'or et d'argent qu'ils possèdent. On peut compter parmi eux ce Pythéas Arcadien, natif de Phigalie. (465d) Il ordonna même, en mourant, à ses parents de faire mettre sur son tombeau: «Ce monument est celui de Pythéas, honnête homme et prudent, qui posséda un nombre infini de gobelets, d'or, d'argent et de brillant electre, et même plus qu'aucun mortel n'en posséda avant lui.» C'est ce que rapporte Armodius de Léprée dans son ouvrage sur les usages et coutumes des Phigaliens. (465e) Mais voici ce que Xénophon dit, liv. 8 de sa Cyropédie, en parlant des Perses : «Et s'ils ont beaucoup de vases à boire (ekpoomata), ils s'en font un sujet d'ostentation, ne rougissant même pas de les avoir eus par des voies manifestement injustes ; car l'injustice et l'amour d'un vil gain sont extrêmes chez eux.» Ulysse prononce des imprécations contre ses fils à cause de ses vases à boire (ekpoomata), comme le dit l'auteur de la Thébaïde cyclique, où l'on voit qu'ils lui avaient servi ces vases contre son gré. Voici ce qu'il dit : (465f) «Mais Polynice aux cheveux blonds, ce divin héros, dressa d'abord la table pour Ulysse : elle était d'argent, et venait de Cadmus soumis aux ordres des dieux. Après cela il remplit une belle coupe d'or, d'un charmant vin; mais Ulysse, s'apercevant qu'on lui servait les vases respectables qui venaient de son aïeul, en fut extrêmement fâché :





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Dernière mise à jour : 10/01/2008