HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XI

καὶ



Texte grec :

[11,506] Ἀλλὰ μὴν οὐ δύνανται Πάραλος καὶ (506) Ξάνθιππος οἱ Περικλέους υἱοὶ (τελευτήσαντες τῷ λοιμῷ) Πρωταγόρᾳ διαλέγεσθαι, ὅτε τὸ δεύτερον ἐπεδήμησε ταῖς Ἀθήναις, οἱ - - - ἔτι πρότερον τελευτήσαντες τῷ λοιμῷ. Πολλὰ δ´ ἔστι καὶ ἄλλα λέγειν περὶ αὐτοῦ καὶ δεικνύναι ὡς ἔπλαττε τοὺς διαλόγους. (114) Ὅτι δὲ καὶ δυσμενὴς ἦν πρὸς ἅπαντας, δῆλον καὶ ἐκ τῶν ἐν τῷ Ἴωνι ἐπιγραφομένῳ, ἐν ᾧ πρῶτον μὲν κακολογεῖ πάντας τοὺς ποιητάς, ἔπειτα καὶ τοὺς ὑπὸ τοῦ δήμου προαγομένους, Φανοσθένη τὸν Ἄνδριον κἀπολλόδωρον τὸν Κυζικηνόν, ἔτι δὲ τὸν Κλαζομένιον Ἡρακλείδην. Ἐν δὲ τῷ Μένωνι καὶ τοὺς μεγίστους (506b) παρ´ Ἀθηναίοις γενομένους Ἀριστείδην καὶ Θεμιστοκλέα, Μένωνα δὲ ἐπαινεῖ τὸν τοὺς Ἕλληνας προδόντα. Ἐν δὲ τῷ Εὐθυδήμῳ Εὐθύδημον καὶ τὸν ἀδελφὸν αὐτοῦ Διονυσόδωρον προπηλακίζων καὶ καλῶν ὀψιμαθεῖς ἔτι τε ἐριστὰς (ὀνομάζων) ὀνειδίζει αὐτοῖς καὶ τὴν ἐκ Χίου τῆς πατρίδος φυγήν, ἀφ´ ἧς ἐν Θουρίοις κατῳκίσθησαν. Ἐν δὲ τῷ περὶ Ἀνδρείας Μελησίαν τὸν Θουκυδίδου τοῦ ἀντιπολιτευσαμένου Περικλεῖ καὶ Λυσίμαχον τὸν Ἀριστείδου τοῦ δικαίου, τῆς τῶν πατέρων ἀρετῆς ἀναξίους εἶναι φάσκων. (506c) Ἃ δὲ περὶ Ἀλκιβιάδου εἴρηκεν ἐν τῷ Συμποσίῳ οὐδ´ εἰς φῶς λέγεσθαί ἐστιν ἄξιον, ἔν τε τῷ προτέρῳ τῶν εἰς αὐτὸν διαλόγων· ὁ γὰρ δεύτερος ὑπό τινων Ξενοφῶντος εἶναι λέγεται, ὡς καὶ ἡ Ἀλκυὼν Λέοντος τοῦ Ἀκαδημαικοῦ, ὥς φησι Νικίας ὁ Νικαεύς. Τὰ μὲν οὖν κατὰ Ἀλκιβιάδου λεχθέντα σιωπῶ· ὅτι δὲ τὸν Ἀθηναίων δῆμον εἰκαῖον εἴρηκε κριτὴν (ἔτι τε πρόκωπον), Λακεδαιμονίους δὲ ἐπαινῶν ἐπαινεῖ καὶ τοὺς πάντων Ἑλλήνων ἐχθροὺς Πέρσας. (506d) Καὶ τὸν ἀδελφὸν δὲ τοῦ Ἀλκιβιάδου Κλεινίαν μαινόμενόν τε ἀποφαίνει καὶ τοὺς υἱοὺς αὐτοῦ ἠλιθίους Μειδίαν τε ὀρτυγοκόπον, καὶ τὸν τῶν Ἀθηναίων δῆμον εὐπρόσωπον μὲν εἶναι, δεῖν δ´ αὐτὸν ἀποδύσαντας θεωρεῖν· ὀφθήσεται γάρ, φησί, περίβλεπτον ἀξίωμα περικείμενος κάλλους οὐκ ἀληθινοῦ. (115) Ἐν δὲ τῷ Κίμωνι οὐδὲ τῆς Θεμιστοκλέους φείδεται κατηγορίας οὐδὲ τῆς Ἀλκιβιάδου καὶ Μυρωνίδου, ἀλλ´ οὐδ´ αὐτοῦ τοῦ Κίμωνος. Καὶ ὁ Κρίτων δ´ αὐτοῦ Σοφοκλέους περιέχει καταδρομήν, ὁ δὲ Γοργίας οὐ μόνον ἀφ´ οὗ τὸ ἐπίγραμμα, ἀλλὰ καὶ Ἀρχελάου τοῦ Μακεδονίας βασιλέως, (506e) ὃν οὐ μόνον ἐπονείδιστον γένος ἔχειν, ἀλλ´ ὅτι καὶ ἀπέκτεινε τὸν δεσπότην. Οὗτος δ´ ἐστὶ Πλάτων, ὃν Σπεύσιππός φησι φίλτατον ὄντα (Ἀρχελάῳ) Φιλίππῳ τῆς βασιλείας αἴτιον γενέσθαι. Γράφει γοῦν Καρύστιος ὁ Περγαμηνὸς ἐν τοῖς Ἱστορικοῖς Ὑπομνήμασιν οὕτως· «Σπεύσιππος πυνθανόμενος Φίλιππον βλασφημεῖν περὶ Πλάτωνος εἰς ἐπιστολὴν ἔγραψέ τι τοιοῦτον· - - - «Ὥσπερ ἀγνοοῦντας τοὺς ἀνθρώπους ὅτι καὶ τὴν ἀρχὴν τῆς βασιλείας Φίλιππος διὰ Πλάτωνος ἔσχεν. Εὐφραῖον γὰρ ἀπέστειλε τὸν Ὠρείτην πρὸς Περδίκκαν Πλάτων, (506f) ὃς ἔπεισεν ἀπομερίσαι τινὰ χώραν Φιλίππῳ. Διατρέφων δ´ ἐνταῦθα δύναμιν, ὡς ἀπέθανε Περδίκκας, ἐξ ἑτοίμου δυνάμεως ὑπαρχούσης ἐπέπεσε τοῖς πράγμασι.» Τοῦτο δ´ εἴπερ οὕτως ἀληθείας ἔχει, θεὸς ἂν εἰδείη. Ὁ δὲ καλὸς αὐτοῦ Πρωταγόρας πρὸς τῷ καταδρομὴν ἔχειν πολλῶν ποιητῶν καὶ σοφῶν ἀνδρῶν ἐκθεατριζόμενον ἔχει καὶ τὸν Καλλίου βίον μᾶλλον τῶν Εὐπόλιδος Κολάκων. Ἐν δὲ τῷ Μενεξένῳ οὐ μόνον Ἱππίας ὁ Ἡλεῖος χλευάζεται, ἀλλὰ καὶ ὁ Ῥαμνούσιος Ἀντιφῶν καὶ ὁ μουσικὸς Λάμπρος.

Traduction française :

[11,506] Paralus, (506) Xanthippus, fils de Périclès, morts de la peste, ne peuvent non plus avoir parlé avec Protagoras, lorsqu'il vint la seconde fois à Athènes, puisqu'ils étaient morts auparavant. Il y a encore bien d'autres choses à dire sur Platon, et par lesquelles on prouverait que ses dialogues ne sont que des fictions. (114) Or, qu'il ait été mal intentionné envers nombre de personnes, c'est ce que l'on voit par son dialogue intitulé Ion. D'abord, il y parle mal de tous les poètes, et de ceux qui étaient considérés du peuple, tels que Phanosthène d'Andros, Apollodore de Cyzique, sans omettre Héraclide de Clazomènes. Dans son Menon, ce sont les plus illustres (506b) citoyens d'Athènes qu'il déchire; Aristide et Thémistocle : il y loue au contraire Ménon qui avait trahi les Grecs. Dans l'Eutydème, il persifle d'une manière fort offensante cet homme et Dionysiodore son fils. Il les traite d'esprits lourds, uniquement portés à disputer; leur reprochant en outre d'avoir quitté Chio, leur patrie, comme des fugitifs, pour aller ensuite se fixer à Thurie. Dans son (Lachès), discours où il parle du courage, il attaque la réputation de Mélésias, fils de Thucydide qui s'opposa aux vues politiques de Périclès; Lysimachus, fils d'Aristide, surnommé le Juste : et il dit qu'ils déshonoraient la vertu de leurs pères. (506c) Je ne juge pas à propos de produire ici ce que Platon dit d'Alcibiade dans son Banquet, et dans le premier des dialogues qu'il a fait sous le nom d'Alcibiade ; car le second Alcibiade passe pour être de Xénophon, et l'Alcyon pour être de Léon, philosophe académique, selon le rapport de Nicias de Nicée. Ainsi, je me tais sur ce qui concerne Alcibiade. Il n'est pas moins évident que Platon a traité le peuple d'Athènes de juge léger, sous une belle apparence; louant d'un autre côté les Lacédémoniens et les Perses ennemis de tous les Grecs. (506d) Il donne le frère d'Alcibiade et Nicias pour un fou, et ses fils pour autant de sots. Il appelle Midias ortygokope, et le peuple d'Athènes, gens à belle figure ou à belle apparence, mais qu'il faut considérer après les avoir déshabillés; on verra, dit-il, alors qu'ils ne sont recouverts que de l'éclat d'une beauté empruntée. (115) Dans son Cimon, il accuse sans égard Thémistocle, Alcibiade, Miltiade et Cimon même son Criton présente une censure de Sophocle. Il blâme non seulement Gorgias dans le dialogue qui porte ce nom; il n'épargne même pas Archelaüs, roi de Macédoine, (506e) lui reprochant d'être de race ignoble, et d'avoir tué son souverain. Voilà donc ce Platon, que Speusippe dit avoir été très aimé d'Archelaüs, et la cause qui fit parvenir Philippe au trône. Or, voici ce qu'écrit Carystius de Pergame dans ses Commentaires historiques. «Speusippe, ayant appris que Philippe parlait mal de Platon, écrivit une lettre dans laquelle il disait à peu près ceci : Comme si l'on ignorait que ce fut par le moyen de Platon que Philippe obtint la royauté. En effet, Platon envoya à Perdiccas Euphrée d'Orée, (506f) qui lui persuada de détacher une province en faveur de Philippe ; celui-ci y entretint des troupes. A la mort de Perdiccas, ayant des troupes toutes prêtes, il s'empara du gouvernement; Dieu sait si cela est bien vrai.» Mais son charmant Protagoras ne se contente pas de censurer nombre de bons poètes et de personnages recommandables par leur sagesse, il persifle même la vie de Callias d'un ton plus mordant que les flatteurs d'Eupolis. Dans son Ménexène, il badine Hippias d'Élée, Antiphon de Rhamnuse, le musicien Lamprus ;





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Dernière mise à jour : 10/01/2008