HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XI

ἐσθεῖναι



Texte grec :

[11,471] (471) ἆρ´ εἶ κάτοπτρον φύσεος; ἢν πλῆρες δοθῇς, οὐδέν ποτ´ ἄλλο. Δεῦρο δή, γεμίσω ς´ ἐγώ. Γραῦ Θεολύτη, γραῦ. {ΘΕΟΛ.} Τί με καλεῖς σύ, φίλτατε; {ΣΠΙ.} Ἵν´ ἀσπάσωμαι· δεῦρο παρ´ ἐμέ, Θεολύτη, παρὰ τὸν νέον ξύνδουλον. Οὑτωσὶ καλῶς. {ΘΕΟΛ.} Σπινθὴρ τάλας, πειρᾷς με. {ΣΠΙ.} Ναί, τοιοῦτό τι· φιλοτησίαν δὲ τήνδε σοι προπίομαι. Δέξαι· πιοῦσα δ´ ὁπόσον ἄν σοι θυμὸς ᾖ, παράδος τὸ περιόν.» (471b) Κλεάνθης δ´ ἐν τῷ περὶ Μεταλήψεως συγγράμματί φησι· «Τὰ τοίνυν εὑρήματα καὶ ὅσα τοιαῦτα ἔτι καὶ τὰ λοιπά ἐστιν, οἷον Θηρίκλειος, Δεινιάς, Ἰφικρατίς· ταῦτα γὰρ πρότερον συνιστορεῖν τοὺς εὑρόντας. Φαίνεται δ´ ἔτι καὶ νῦν· εἰ δὲ μὴ ποιεῖ τοῦτο, μεταβεβληκὸς ἂν εἴη μικρὸν τοὔνομα. Ἀλλά, καθάπερ εἴρηται, οὐκ ἔστιν πιστεῦσαι τῷ τυχόντι. » Ἄλλοι δ´ ἱστοροῦσι θηρίκλειον ὀνομασθῆναι τὸ ποτήριον διὰ τὸ δορὰς θηρίων αὐτῷ ἐντετυπῶσθαι. (471c) Πάμφιλος δ´ ὁ Ἀλεξανδρεὺς ἀπὸ τοῦ τὸν Διόνυσον τοὺς θῆρας κλονεῖν σπένδοντα ταῖς κύλιξι ταύταις κατ´ αὐτῶν. (42) Μνημονεύει τοῦ ἐκπώματος καὶ Ἀντιφάνης ἐν Ὁμοίοις οὕτως· «Ὡς δ´ ἐδείπνησαν (συνάψαι βούλομαι γὰρ τἀν μέσῳ) καὶ Διὸς σωτῆρος ἦλθε Θηρίκλειον ὄργανον, τῆς τρυφερᾶς ἀπὸ Λέσβου σεμνογόνου σταγόνος πλῆρες, ἀφρίζον, ἕκαστος δεξιτερᾷ δ´ ἔλαβεν. » Καὶ Εὔβουλος ἐν μὲν Δόλωνι· «Διένιψα δ´ οὐδὲν σκεῦος οὐδεπώποτε· (471d) καθαρώτερον γὰρ τὸν κέραμον εἰργαζόμην ἢ Θηρικλῆς τὰς κύλικας, ἡνίκ´ ἦν νέος. » Ἐν δὲ Κυβευταῖς· «Ἄρτι μὲν μάλ´ ἀνδρικὴν τῶν θηρικλείων ὑπεραφρίζουσαν παρα, κωθωνόχειλον, ψηφοπεριβομβήτριαν, μέλαιναν, εὐκύκλωτον, ὀξυπύνδακα, στίλβουσαν, ἀνταυγοῦσαν, ἐκνενιμμένην, κισσῷ κάρα βρύουσαν, ἐπικαλούμενοι (471e) εἷλκον Διὸς σωτῆρος. » Ἀραρὼς δ´ ἢ Εὔβουλος ἐν Καμπυλίωνι· «Ὦ γαῖα κεραμί, τίς σε Θηρικλῆς ποτε ἔτευξε κοίλης λαγόνος εὐρύνας βάθος; ἦ που κατειδὼς τὴν γυναικείαν φύσιν, ὡς οὐχὶ μικροῖς ἥδεται ποτηρίοις; » Ἄλεξις δ´ ἐν Ἱππεῖ· «Καὶ θηρίκλειός τις κύλιξ, στέφανον κύκλῳ ἔχουσα χρυσοῦν· οὐ γὰρ ἐπίτηκτόν τινα. » Καὶ ἐν Ἱππίσκῳ· «Μεστὴν ἀκράτου θηρίκλειον ἔσπασε (471f) κοίλην ὑπερθύουσαν ... » (43) Τίμαιος δ´ ἐν τῇ ὀγδόῃ καὶ εἰκοστῇ τῶν Ἱστοριῶν θηρικλείαν καλεῖ τὴν κύλικα γράφων οὕτως· «Πολύξενός τις τῶν ἐκ Ταυρομενίου μεθεστηκότων ταχθεὶς ἐπὶ τὴν πρεσβείαν ἕτερά τε δῶρα παρὰ τοῦ Νικοδήμου καὶ κύλικα θηρικλείαν λαβὼν ἐπανῆκεν. Ἀδαῖος δ´ ἐν τοῖς περὶ Διαθέσεως τὸ αὐτὸ ὑπολαμβάνει θηρίκλειον εἶναι καὶ καρχήσιον.

Traduction française :

[11,471] (471) Oui, tu es le miroir même de la nature. Lorsqu'on te sert tout plein, je ne désire plus autre chose. Quant à toi, vieille Théolyte, je t'abhorre! TH. Eh! mon cher! pourquoi m'appelles-tu vieille ! A. Comment veux-tu que je t'appelles? TH. Comment? Viens vers moi, Théolyte ! viens vers la jeune compagne de ton esclavage ! voilà comme on parle honnêtement. Ça ! verse à boire. A. Mais tu veux me tenter ? TH. Oui: A. A quel dessein ! TH. Je veux te porter une santé délicieuse. A. Est-ce après avoir bu autant qu'il te plaira ? ou me donnes-tu à boire d'abord ?» (471b) Cléanthe parle aussi du thériclée dans son Traité du Transport des Noms : «Il en est ainsi de toutes ces inventions et autres semblables, telles que le thériclée, le deinias, l'iphicratis, qui indiquaient ceux qui en ont été les inventeurs; ce qui subsiste encore actuellement; et s'il y a des inventions qui ne rappellent pas les auteurs, c'est que le nom aura été un peu trop changé : mais, comme dit le proverbe, il ne faut pas croire le premier venu.» D'autres disent que le thériclée a été ainsi nommé des peaux des bêtes sauvages (theerioon) qu'on y figurait. (471c) Pamphile d'Alexandrie croit que ce nom vient de theeras klonein, poursuivre, presser des bêtes sauvages, parce que Bacchus répandait du vin avec cette espèce de vase sur les animaux. (42) Antiphane fait aussi mention de ce vase dans ses Semblables : «Lorsqu'on eut soupé (car je veux lier ici ce qui se fit dans l'intervalle) et qu'on vit paraître le thériclée de Jupiter-Sauveur, instrument rempli de liqueur écumante et délicieuse de Lesbos. Chacun le prit de la main droite, pour boire la santé de ce dieu.» Eubule écrit, dans son Dolon: «Moi ! je n'ai jamais rincé un vase ! (471d) eh ! j'ai rendu cette tasse plus pure que Thériclès ne rendait ses calices brillants lorsqu'ils étaient neufs.» Et dans ses Joueurs de dés : «Déjà ils prenaient un de ces thériclées d'une grande capacité, dont l'écume montant par dessus les bords se répandait sur les mains des buveurs, et leur faisait mener grand bruit. C'était un vase noir, tourné en perfection, qui comme une source jaillissait rapidement : rincé avec soin, il jetait au loin un reflet brillant de sa surface, sur laquelle (471e) un lierre se répandait de tous côtés.» Ararus, ou Eubule, en parle ainsi dans son Campylion : «O terre à potier ! Thériclès te modela un jour en dilatant le fond de tes flancs creux. Sans doute qu'il connaissait bien le naturel des femmes, car elles n'aiment pas boire dans de petits vases.» Alexis dit, dans son Chevalier: «Et un calice de Thériclès, dont le bord était couronné d'or; car ce n'était pas un de ces vases communs.» On lit dans son Epaque ( ou Hippisque) : «Il avala du vin pur, plein un thériclée très large, (471f) et de la plus grande taille.» (43) Timée nomme le calice, thériclée, dans ce passage du liv. 28 de ses Histoires : «Certain Polixène, un de ceux qui furent députés par la ville de Taormine, revint ayant reçu de Nicomède, entre autres présents, un calice thériclée.» Adaeus, parlant de la Disposition, pense que le thériclée est le même vase que le carchesium ;





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Dernière mise à jour : 10/01/2008