| Texte grec :
 
 
  
  
   | [11,477] (477) «Πᾶς δὲ ποιμένων ἔρρει λεώς,
 ὃ μὲν γάλακτος κίσσινον φέρων σκύφος
 πόνων ἀναψυκτῆρ´, ὃ δ´ ἀμπέλων γάνος.» 
 Τὸ γὰρ κισσύβιον, φησί, λέγεται ἐπὶ συνόδου ἀγροικικῆς, ἔνθα προσήκει μάλιστα τὸ 
 ξύλινον ποτήριον. 
 Κλείταρχος δέ φησιν Αἰολεῖς τὸν σκύφον κισσύβιον καλεῖν· Μαρσύας δὲ κύπελλον καὶ 
 τὸ ξύλινον ποτήριον. Εὔμολπος δὲ γένος τι ποτηρίου, ἴσως, φησίν, κατ´ ἀρχὰς ἐκ 
 κισσίνου κατασκευασθὲν ξύλου. 
 (477b) Νίκανδρος δὲ ὁ Κολοφώνιος ἐν τῷ πρώτῳ τῶν Αἰτωλικῶν γράφει· 
 «Ἐν τῇ ἱεροποιίῃ τοῦ Διδυμαίου Διὸς κισσοῦ σπονδοποιέονται πετάλοισιν, ὅθεν τὰ 
 ἀρχαῖα ἐκπώματα κισσύβια φωνέεται.   
 «Κισσύβιον μετὰ χερσὶν ἔχων μέλανος οἴνοιο.» 
 Ἀσκληπιάδης δ´ ὁ Μυρλεανὸς ἐν τῷ περὶ τῆς Νεστορίδος 
 «Σκύφει, φησί, καὶ κισσυβίῳ τῶν μὲν ἐν ἄστει καὶ μετρίων οὐδεὶς ἐχρῆτο, συβῶται 
 δὲ καὶ νομεῖς καὶ οἱ ἐν ἀγρῷ· (477c) Πολύφημος μὲν τῷ κισσυβίῳ, θατέρῳ δὲ Εὔμαιος. » 
 Καλλίμαχος δ´ ἔοικε διαμαρτάνειν ἐν τῇ συγχρήσει τῶν ὀνομάτων, λέγων ἐπὶ τοῦ 
 οἰκείου ξένου τοῦ παρὰ τῷ Ἀθηναίῳ Πόλλιδι συνεστιασθέντος αὐτῷ·  
 «Καὶ γὰρ ὃ Θρηικίην μὲν ἀνήνατο χανδὸν ἄμυστιν
 ζωροποτεῖν, ὀλίγῳ δ´ ἥδετο κισσυβίῳ.
 Τῷ μὲν ἐγὼ τόδ´ ἔλεξα περιστείχοντος ἀλείσου τὸ τρίτον. » 
 Ὁ γὰρ λέγων ἄλεισον τὸ αὐτὸ καὶ κισσύβιον τὴν ἀκριβῆ θέσιν τῶν ὀνομάτων οὐ 
 διαφυλάττει. 
 (477d) Εἰκάσειε δ´ ἄν τις τὸ κισσύβιον τὸ πρῶτον ὑπὸ ποιμένων ἐργασθῆναι ἐκ 
 κισσίνου ξύλου. Ἄλλοι δὲ ἐτυμολογοῦσιν αὐτὸ ἀπὸ τοῦ χεῖσθαι, τὸ δ´ ἐστὶ χωρεῖν·
 «Οὐδὸς δ´ ἀμφοτέρους ὅδε χείσεται.» 
 Καὶ ἡ τοῦ ὄφεως κατάδυσις χειή, ἡ καταδεχομένη τὸ ζῷον. Καὶ κήθιον τὸ χήτιον τὸ 
 χωροῦν τοὺς ἀστραγάλους. Διονύσιος δ´ ὁ Σάμιος ἐν τοῖς περὶ τοῦ Κύκλου (477e) τὸ 
 Ὁμηρικὸν κισσύβιον κυμβίον ἔφη γράφων οὕτως· 
 «Καὶ αὐτὸν Ὀδυσσεὺς ὁρῶν ταῦτα ποιοῦντα πληρώσας τοῦ οἴνου κυμβίον δίδωσι πιεῖν.» 
 (54) ΚΙΒΩΡΙΟΝ. Ἡγήσανδρος ὁ Δελφὸς Εὐφορίωνά φησι τὸν ποιητὴν παρὰ Πρυτάνιδι 
 δειπνοῦντα καὶ ἐπιδεικνυμένου τοῦ Πρυτάνιδος κιβώριά τινα δοκοῦντα πεποιῆσθαι 
 πολυτελῶς, τοῦ κώθωνος εὖ μάλα προβεβηκότος, λαβὼν ἓν τῶν κιβωρίων ὡς ἐξοινῶν 
 (καὶ μεθύων) ἐνεούρησε. 
 Δίδυμος δέ φησι ποτηρίου εἶδος εἶναι, (477f) καὶ τάχ´ ἂν εἴη τὰ λεγόμενα σκυφία 
 διὰ τὸ κάτωθεν εἰς στενὸν συνῆχθαι ὡς τὰ Αἰγύπτια κιβώρια. 
 (55) ΚΟΝΔΥ ποτήριον Ἀσιατικόν. Μένανδρος Κόλακι·
 «Κοτύλας χωροῦν δέκα
 ἐν Καππαδοκίᾳ κόνδυ χρυσοῦν, Στρουθία.» 
 Ἵππαρχος Ἀνασῳζομένοις·
 «Προσέχεις τι τούτῳ τῷ στρατιώτῃ τοῦ δε δειου
 ἀργύριον οὗτος οὐδαμόθεν, εὖ οἶδ´ ἐγώ,
 ἀλλ´ ἢ δαπίδιον ἓν ἀγαπητὸν ποικίλον, |  | Traduction française :
 
 
 
  
       
  | [11,477] (477) «.... les bergers accoururent tous en foule, apportant, les uns un 
scyphus de lierre plein de lait, pour se refaire de la fatigue; les autres, de 
la liqueur charmante de la vigne.» 
Or, ajoute-t-il, c'est du cissybion qu'il est parlé au sujet de cette assemblée 
rustique à laquelle un vase de bois convient particulièrement. 
Selon Clitarque, les Éoliens donnent au scyphus le nom de cissybion. Marsyas dit 
que ce nom appartient au kypellon, qui est un vase de bois ; Eumolpe, que c'est 
une espèce de vase qu'on fit peut-être d'abord de bois de lierre ; (477b) mais 
Nicandre de Colophon écrit, au paragraphe 1, de ses Etoliques : 
«Lorsqu'on fait les sacrifices de Jupiter Didyméen, on offre les libations avec 
des feuilles de lierre (kissou), et c'est de là que les anciens vases à boire 
ont été nommés cissybion.» 
Homère en parle aussi: 
«Tenant aux mains un cissybion de vin rouge.» 
Asclépiade de Myrlée remarque qu'aucune personne, même d'un état médiocre, ne se 
servait de scyphus, ni de cissybion dans les villes ; ces vases étaient ceux des 
porchers, des pâtres et des campagnards. (477c) Voilà pourquoi le poète en donne 
un à Polyphème et un à Eumée. 
Il semble que Callimaque s'est trompé dans l'application qu'il fait des noms de 
vases, en disant d'un étranger qui logeait ordinairement chez lui, mais avec qui 
il se trouvait à manger chez Polis Athénien : 
«En effet, il refusa de boire pure une amystis tout d'un trait ; il aima mieux 
un petit cissybion : mais moi,voici ce que je lui dis lorsque l'aleison  était 
présenté la troisième fois à la ronde.» 
En disant que l'aleison est le même que le cissybion, il n'emploie plus les mots 
dans leur véritable sens. 
(477d) On présumerait avec vraisemblance que le cissybion fut d'abord un vase de 
lierre fait par des bergers. D'autres en prennent l'étymologie de cheistai dans 
le sens de contenir ; comme Homère a dit : 
«Ce seuil nous contiendra bien nous deux (cheisetai).» 
La retraite du serpent, et qui contient cet animal se nomme aussi cheiee. On a 
même dit cheetion, pour désigner le cornet qui contient les dés à jouer, Denys 
de Samos écrit, dans son Cycle historique, (477e) que le cissybion d'Homère est 
le même que le cymbion. Voici ses termes : 
«Et Ulysse, lui voyant faire ces choses, remplit de vin un cymbion qu'il lui 
donne à boire.» 
(54) KIBOORION. 
Hégésandre de Delphes rapporte ceci : 
«Le poète Euphorion soupait un jour chez un des membres du Prytanée; celui-ci 
lui montrant quelques ciboires qui paraissaient faits avec beaucoup d'art, et 
d'un grand prix, comme on n'avait pas épargné le vin, Euphorion, qui se trouvait 
ivre, prit un de ces ciboires, et pissa dedans.» 
Selon Didyme, le ciborion est une espèce de vase à boire, (477f) et peut-être 
même de ceux qu'on appelle scyphion, parce qu'ils sont rétrécis par le bas comme 
les ciboires de la fève d'Égypte.» 
(55) KONDY. 
C'est un vase à boire asiatique. Ménandre dit, dans son Flatteur, qu'il contient 
dix cotyles. 
«Et dans la Cappadoce, ô Struthia! j'ai un condy d'or tout plein.» 
Hipparque écrit, dans ses Anasoozomenes, ou Sauvés du danger:
«A. Tu fais attention à ce soldat! mais pourquoi? car de l'argent je suis sûr 
qu'il n'en a pas. B. Eh bien ! il a un petit tapis charmant, de diverses 
couleurs, |  |