Texte grec :
[11,501] (501) οὐ τὸ ποτήριον λέγει, ἀλλὰ χαλκίον τι (καὶ) ἐκπέταλον λεβητῶδες, ἴσως δύο
ὦτα ἔχον ἐξ ἀμφοτέρων τῶν μερῶν.
Παρθένιος δ´ ὁ τοῦ Διονυσίου ἀμφίθετον ἀκούει τὴν ἀπύθμενον φιάλην. Ἀπολλόδωρος
δ´ ὁ Ἀθηναῖος ἐν τῷ περὶ τοῦ Κρατῆρος ῥησειδίῳ τὴν κατὰ τὸν πυθμένα μὴ δυναμένην
τίθεσθαι καὶ ἐρείδεσθαι, ἀλλὰ κατὰ τὸ στόμα. Τινὲς δέ φασιν, ὃν τρόπον
ἀμφιφορεὺς λέγεται ὁ ἀμφοτέρωθεν κατὰ τὰ ὦτα δυνάμενος φέρεσθαι, οὕτως καὶ τὴν
ἀμφίθετον φιάλην. (501b) Ἀρίσταρχος δὲ τὴν δυναμένην ἐξ ἀμφοτέρων τῶν μερῶν
τίθεσθαι, κατὰ τὸν πυθμένα καὶ κατὰ τὸ στόμα. Διονύσιος δ´ ὁ Θρᾲξ τὴν
στρογγύλην, τὴν ἀμφιθέουσαν κυκλοτερεῖ τῷ σχήματι. Ἀσκληπιάδης δ´ ὁ Μυρλεανὸς
«Ἡ μὲν φιάλη, φησί, κατ´ ἀντιστοιχίαν ἐστὶ πιάλη, ἡ τὸ πιεῖν ἅλις παρέχουσα·
μείζων γὰρ τοῦ ποτηρίου. Ἡ δὲ (ἀμφίθετος καὶ) ἀπύρωτος ἢ ψυχρήλατος ἢ ἐπὶ πῦρ
οὐκ ἐπιτιθεμένη, καθότι (501c) καὶ λέβητα καλεῖ ὁ ποιητὴς τὸν μὲν ἐμπυριβήτην,
τὸν δὲ ἄπυρον·
«Κὰδ δὲ λέβητ´ ἄπυρον βοὸς ἄξιον ἀνθεμόεντα,
τὸν δεχόμενον ἴσως ὕδωρ ψυχρόν, ὥστε καὶ τὴν φιάλην εἶναι χαλκίῳ προσεοικυῖαν
ἐκπετάλῳ, δεχομένην ψυχρὸν ὕδωρ. Τὴν δ´ ἀμφίθετον πότερα δύο βάσεις ἔχειν δεῖ
νομίζειν ἐξ ἑκατέρου μέρους, ἢ τὸ μὲν ἀμφὶ σημαίνει τὸ περί, τοῦτο δ´ αὖ τὸ
περιττόν; ὥστε λέγεσθαι τὴν περιττῶς πεποιημένην ἀμφίθετον, ἐπεὶ τὸ ποιῆσαι
θεῖναι πρὸς τῶν ἀρχαίων ἐλέγετο. (501d) Δύναται δὲ καὶ ἡ ἐπὶ τὸν πυθμένα καὶ τὸ
στόμα τιθεμένη· ἡ δὲ τοιαύτη θέσις τῶν φιαλῶν Ἰωνική ἐστι καὶ ἀρχαία. Ἔτι γοῦν
καὶ νῦν οὕτως Μασσαλιῆται τιθέασι τὰς φιάλας ἐπὶ πρόσωπον.»
(104) Κρατίνου δ´ εἰπόντος ἐν Δραπέτισιν·
«Δέχεσθε φιάλας τάσδε βαλανειομφάλους,»
Ἐρατοσθένης ἐν τῷ ἑνδεκάτῳ περὶ Κωμῳδία τὴν λέξιν ἀγνοεῖν φησι Λυκόφρονα· τῶν
γὰρ φιαλῶν οἱ ὀμφαλοὶ καὶ τῶν βαλανείων οἱ θόλοι παρόμοιοι· εἰς δὲ τὸ εἶδος οὐκ
ἀρύθμως παίζονται.
Ἀπίων δὲ καὶ Διόδωρός φησι·
(501e) «Φιάλαι ποιαί, ὧν ὁ ὀμφαλὸς παραπλήσιος ἠθμῷ.»
Ὁ δὲ Μυρλεανὸς Ἀσκληπιάδης ἐν τοῖς περὶ .....
«Κρατίνου βαλανειόμφαλοι, φησίν, λέγονται, ὅτι οἱ ὀμφαλοὶ αὐτῶν καὶ τῶν
βαλανείων οἱ θόλοι ὅμοιοί εἰσιν. »
Καὶ Δίδυμος δὲ τὰ αὐτὰ εἰπὼν παρατίθεται τὰ Λυκόφρονος οὕτως ἔχοντα·
«Ἀπὸ τῶν ὀμφαλῶν τῶν ἐν ταῖς γυναικείαις πυέλοις, ὅθεν τοῖς σκαφίοις ἀρύουσιν.»
Τίμαρχος δ´ ἐν τετάρτῳ περὶ τοῦ Ἐρατοσθένους Ἑρμοῦ
(501f) «Πεπαῖχθαί τις ἂν οἰηθείη, φησί, τὴν λέξιν, διότι τὰ πλεῖστα τῶν Ἀθήνησι
βαλανείων κυκλοειδῆ ταῖς κατασκευαῖς ὄντα τοὺς ἐξαγωγοὺς ἔχει κατὰ μέσον, ἐφ´ οὗ
χαλκοῦς ὀμφαλὸς ἔπεστιν.»
Ἴων δ´ ἐν Ὀμφάλῃ·
«Ἴτ´ ἐκφορεῖτε, παρθένοι,
κύπελλα καὶ μεσομφάλους.»
Οὕτω δ´ εἴρηκε τὰς βαλανειομφάλους, ὧν Κρατῖνος μνημονεύει·
«Δέχεσθε φιάλας τάσδε βαλανειομφάλους.»
Καὶ Θεόπομπος δ´ ἐν Ἀλθαίᾳ ἔφη·
|
|
Traduction française :
[11,501] (501) Il n'entend pas parler d'un vase à boire (poteerion), mais d'un vase
d'airain très large, analogue à un chaudron, ayant peut-être deux anses de chaque côté.
Parthénius, disciple du grammairien Denys, entend par amphithète que la phiale
n'avait pas de fond. Apollodore, l'Athénien, dit, dans son Petit exposé du
Cratère, que le mot amphithète indique que la phiale ne pouvait se poser, ni se
tenir sur son fond, mais qu'il fallait la poser sur la bouche même du vase.
D'autres pensent que, comme on dit amphiphooreus d'un vase qu'on peut porter par
les anses, il faut prendre amphithète pour une phiale à deux anses. (501b) Selon
Aristarque, c'est une phiale qu'on peut poser de chaque côté, tant sur le fond
que sur la bouche ou le bord. Denys, surnommé le Thrace croit qu'amphithète
désigne une phiale dont le contour s'étendait (amphitheousan) en forme circulaire.
Mais Asclépiade de Myrlée s'explique ainsi ;
«On a dit phiale en changeant d'élément littéraire pour pialee, mot qui répond
à g-piein g-halis, boire suffisamment, vu que ce vase contient une dose suffisante
de boisson; car elle est plus grande que le poteerion. La phiale amphithète et
apyroote était celle qu'on avait battue et formée à froid, et qu'on ne mettait
pas au feu. (501c) Comme le poète distingue ailleurs entre chaudron qui va au
feu et celui qui n'y va pas;»
c'est ainsi qu'il dit :
«Et un chaudron brillant qui n'allait pas au feu, valant un bœuf.»
«Il entend peut-être ici un chaudron destiné à mettre l'eau froide, de sorte
que la phiale fût semblable à un chaudron de cuivre très large, et faite pour
recevoir aussi l'eau froide. Quant à l'épithèté amphithetos, signifierait-elle
ici que le vaisseau avait deux bases, une de chaque bout? ou la préposition
amphi a-t-elle le sens de peri, qui désigne l'excellence, la perfection d'une
chose ? de sorte qu'en disant amphithète le poète aurait voulu indiquer que ce
vase était travaillé avec beaucoup d'art, et en perfection : car les mots
g-poieesai et g-theinai étaient synonymes chez les anciens dans le sens de faire.
(501d) Le poète peut aussi avoir eu intention de dire que cette phiale se posait
tant sur ses bords que sur son fond. Or, cette double position qu'on pouvait
donner aux phiales était la conséquence de la forme qu'avaient ces anciens vases
chez les Ioniens. C'est ainsi qu'à Marseille on pose même actuellement les
phiales sur leur bord.»
(104) Cratès parle de phiales faites en forme du dôme des bains, dans ses
Servantes Fugitives.
«Prenez ces phiales balaneiomphales.»
Ératosthène dit au liv. II de son Traité sur la Comédie, que ce mot n'a pas été
inconnu de Lycophron. Il est vrai que la rondeur du ventre de ces phiales, et
les dômes des bains sont semblables, et qu'on peut assez bien les comparer par
allusion. Appion et Hérodore disent :
(510e) «Certaines phiales dont la convexité ressemble à une passoire.»
Mais selon ce que dit Asclépiade de Myrlée sur Cratinus, on donne l'épithète de
balaneîomphale à ces phiales, parce que leur convexité et celle des dômes des
bains sont semblables. Didyme, disant la même chose, cite le témoignage de
Lycophron, selon lequel ces phiales ont eu cette épithète de leur ressemblance
avec la convexité des baignoires des femmes, d'où l'on retire l'eau avec des
vaisseaux nommés scaphies.
Timarque, au paragraphe 4 de son Commentaire sur la Mercure d'Eratosthène, dit que (501f)
ce mot a été introduit par allusion aux bains d'Athènes, qui sont de forme
ronde, et ont des égouts à leur milieu couvert d'une calotte de cuivre.
Ion dit, dans son Omphale :
«Ça, vierges, apportez des coupes et des mesomphales.»
C'est ainsi qu'il appelle les balaneiomphales, dont Cratinus fait mention.
«Prenez ces phiales balaneiomphales.»
Théopompe dit aussi dans son Althée (althaia) :
|
|