HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XI

ἀντὶ



Texte grec :

[11,489] (489) Καὶ τὸ τοῦ Νέστορος οὖν δέπας φασὶν εἶναι τοιοῦτον. Δύναται δὲ καὶ δύο πυθμένας ὑποτίθεσθαι, τὸν μὲν οἷον τοῦ ποτηρίου φέροντα τὸν ὅλον ὄγκον (καὶ) κατὰ μείζονα κυκλοειδῆ περιγραφὴν ἔξαρσιν ἔχοντα τοῦ ὕψους σύμμετρον, τὸν δὲ κατ´ ἐλάττω κύκλον συνεχόμενον ἐν τῷ μείζονι, καθ´ ὅσον συννεύειν συμβέβηκεν εἰς ὀξὺ τὸν φυσικὸν τοῦ ποτηρίου πυθμένα, ὥστε ὑπὸ δυοῖν πυθμένοιν φέρεσθαι τὸ ἔκπωμα. Διονύσιος δὲ ὁ Θρᾲξ ἐν Ῥόδῳ λέγεται τὴν Νεστορίδα κατασκευάσαι τῶν μαθητῶν αὐτῷ συνενεγκάντων τἀργύριον· (489b) ὅπερ Προμαθίδας ὁ Ἡρακλεώτης ἐξηγούμενος τὴν κατὰ τὸν Διονύσιον διάταξίν φησιν σκύφον εἶναι παρακειμένως ἔχοντα τὰ ὦτα, καθάπερ αἱ δίπρῳροι τῶν νεῶν, περὶ δὲ τὰ ὦτα τὰς περιστεράς· ὡσπερεὶ δέ τινα ῥοπάλια δύο ὑποκεῖσθαι τῷ ποτηρίῳ πλάγια διὰ μήκους· ταῦτα δ´ εἶναι τοὺς δύο πυθμένας. Ὁποῖόν τι καὶ νῦν ἔστιν ἰδεῖν ἐν Καπύῃ πόλει τῆς Καμπανίας ἀνακείμενον τῇ Ἀρτέμιδι ποτήριον, ὅπερ λέγουσιν ἐκεῖνοι Νέστορος γεγονέναι· (489c) ἐστὶ δὲ ἀργύρεον, χρυσοῖς γράμμασιν ἐντετυπωμένα ἔχον τὰ Ὁμηρικὰ ἔπη. (78) «Ἐγὼ δέ, φησὶν ὁ Μυρλεανός, τάδε λέγω περὶ τοῦ ποτηρίου. Οἱ παλαιοὶ καὶ τὰ περὶ τὴν ἥμερον τροφὴν πρῶτοι διαταξάμενοι τοῖς ἀνθρώποις, πειθόμενοι τὸν κόσμον εἶναι σφαιροειδῆ, λαμβάνοντες ἔκ τε τοῦ ἡλίου καὶ τῆς σελήνης τοῦ σχήματος ἐναργεῖς τὰς φαντασίας, καὶ τὰ περὶ τὴν ἀίδιον τροφὴν τῷ περιέχοντι κατὰ τὴν ἰδέαν τοῦ σχήματος ἀφομοιοῦν εἶναι δίκαιον ἐνόμιζον. Διὸ τὴν τράπεζαν κυκλοειδῆ κατεσκευάσαντο καὶ τοὺς τρίποδας τοὺς τοῖς θεοῖς καθαγιζομένους, (489d) φθόεις κυκλοτερεῖς καὶ ἀστέρας ἔχοντας, οὓς καὶ καλοῦσι σελήνας. Καὶ τὸν ἄρτον δ´ ἐκάλεσαν ὅτι τῶν σχημάτων ὁ κύκλος ἀπήρτισται καὶ ἔστι τέλειος. Καὶ τὸ ποτήριον οὖν τὸ δεχόμενον τὴν ὑγρὰν τροφὴν κυκλοτερὲς ἐποίησαν κατὰ μίμημα τοῦ κόσμου. Τὸ δὲ τοῦ Νέστορος καὶ ἰδιαίτερόν ἐστιν. Ἔχει γὰρ καὶ ἀστέρας, οὓς ἥλοις ὁ ποιητὴς ἀπεικάζει διὰ τὸ τοὺς ἀστέρας περιφερεῖς εἶναι τοῖς ἥλοις ὁμοίως καὶ ὥσπερ ἐμπεπηγέναι τῷ οὐρανῷ, καθὼς καὶ Ἄρατός φησιν ἐπ´ αὐτῶν· (489e) «Οὐρανῷ αἰὲν ἄρηρεν ἀγάλματα νυκτὸς ἰούσης.» Περιττῶς δὲ καὶ τοῦτ´ ἔφρασεν ὁ ποιητής, τοὺς χρυσοῦς ἥλους παρατιθεὶς τῇ τοῦ ἀργυροῦ ἐκπώματος φύσει, τὴν τῶν ἀστέρων καὶ τοῦ οὐρανοῦ ἐκτυπῶν κατὰ τὴν ἰδέαν τῆς χρόας οὐσίαν. Ὁ μὲν γὰρ οὐρανὸς ἀργύρῳ προσέοικεν, οἱ δὲ ἀστέρες χρυσῷ διὰ τὸ πυρῶδες.» (79) Ὑποθέμενος οὖν κατηστερισμένον τὸ τοῦ Νέστορος ποτήριον μεταβαίνει καὶ ἐπὶ τὰ κράτιστα τῶν ἀπλανῶν ἀστέρων, οἷς δὴ τεκμαίρονται τὰ περὶ τὴν ζωὴν οἱ ἄνθρωποι· «λέγω δὲ τὰς πελειάδας. (489f) Ὅταν γὰρ εἴπῃ· «Δύο δὲ πελειάδες ἀμφὶς ἕκαστον χρύσειαι νεμέθοντο,» πελειάδας οὐ σημαίνει τὰς ὄρνιθας, ἅς τινες ὑπονοοῦσι περιστερὰς εἶναι, ἁμαρτάνοντες. Ἕτερον γὰρ εἶναί φησιν Ἀριστοτέλης πελειάδα καὶ ἕτερον περιστεράν. Πελειάδας δ´ ὁ ποιητὴς καλεῖ νῦν τὰς Πλειάδας, πρὸς ἃς σπόρος τε καὶ ἀμητὸς καὶ τῶν καρπῶν, ἀρχὴ γενέσεως καὶ συναιρέσεως, καθά φησι καὶ Ἡσίοδος· «Πληιάδων Ἀτλαιγενέων ἐπιτελλομενάων ἄρχεσθ´ ἀμητοῖ´, ἀρότοιο δὲ δυσομενάων.»

Traduction française :

[11,489] (489) tel était, dit-on, le vase de Nestor.» On peut encore supposer ainsi deux fonds l'un qui serve comme à porter tout le volume du vase. Il s'élève en prenant à mesure qu'il monte une circonférence plus grande; de sorte que l'autre partie de ce même vase entre, par une conférence un peu plus petite, dans l'intérieur du bord qui se trouve plus large, vu que cette seconde partie du vase a son fond terminé en se rétrécissant; ainsi le vase à boire sera soutenu sur deux fonds. Denys de Thrace, dit-on, se fit à Rhodes une nestoride avec l'argent que ses disciples fournirent entre eux. (489b) Promathidas d'Héraclée, exposant la forme qu'y donna Denys, rapporte que c'était un scyphus ayant les anses appliquées comme ce que nous appelons anses dans un navire à deux proues, et que les pigeons étaient près de ces anses ; en outre, qu'il y avait sous ce vase comme deux rhopalia placés obliquement selon sa longueur. Tel est selon lui le sens de duo hypopythmenes. On voit encore actuellement à Capoue, ville de la Campanie, un semblable vase consacré à Diane, et que l'on dit avoir appartenu à Nestor. (489c) Il est d'argent, et l'on y a incrusté en lettres d'or les vers d'Homère dont il s'agit. (78) Voilà, dit Asclépiade de Myrlée, ce que je voulais raconter sur ce vase. Les anciens, qui, les premiers, ont appris aux hommes à quitter la vie sauvage pour prendre une nourriture plus douce, s'étant persuadés que le monde était rond, et prenant des idées claires d'une rotation continuelle, d'après la forme du soleil et de la lune, crurent aussi devoir donner à tout ce qui servait à la vie une forme analogue à celle de l'espace infini qui embrassait la terre. C'est pourquoi ils ont donné une forme ronde à la table, aux trépieds consacrés aux dieux, (489d) aux gâteaux qu'ils leur offraient, et qu'ils parsemaient d'étoiles, les appelant en même temps lunes. Ils ont appelé le pain artos, qui veut dire parfait, parce que de toutes les figures, le cercle est la seule parfaite dans toutes ses parties. Ils ont aussi fait le vase à contenir les aliments liquides, de forme ronde, à l'imitation du ciel. Celui de Nestor avait même quelque chose de plus particulier, car on y voyait des étoiles qu'Homère compare à des clous, parce que les astres ressemblent à des clous fichés dans le ciel, comme le dit Aratus dans ce vers : (489e) «Car toutes ces figures sont toujours fixes au ciel, lorsque la nuit s'avance.» L'attention du poète se fait encore plus remarquer en ce qu'il ajoute des clous d'or sur le corps du vase qui était d'argent, figurant ainsi les astres et le ciel par les différences mêmes de leur couleur particulière, car on voit qu'il représente le ciel par l'argent, et les astres par l'or qui en désigne la lumière ignée. (79) En outre, après avoir figuré le vase de Nestor parsemé d'astres, il passe aux étoiles fixes les plus importantes pour les hommes, en ce qu'elles leur indiquent ce qui concerne essentiellement la vie; je veux dire les pléiades, (489f) car lorsqu'il dit : «Deux peleiades étaient distribuées entre chaque anse.» Il ne l'entend pas de peleiades, que quelques-uns prennent ici pour les oiseaux que l'on appelle pigeons ; ce qui est une erreur. En effet, Aristote dit que peleiade est autre chose que peristera. Or, le poète dit ici peleiades pour pléiades, selon l'apparition desquelles se font ou les semailles, ou la moisson, la germination et la récolte des fruits de la terre, comme le dit Hésiode; «Lorsque les Pléiades, filles d'Atlas, se lèvent, commence la moisson, et mets-toi au labour lorsqu'elles se couchent.»





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Dernière mise à jour : 10/01/2008