HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IV

δ´



Texte grec :

[4,135] (135) βολβοὺς ἀσπάραγόν τε καὶ ὄστρεα μυελόεντα, ὠμοτάριχον ἐῶν χαίρειν, Φοινίκιον ὄψον. Αὐτὰρ ἐχίνους ῥῖψα καρηκομόωντας ἀκάνθαις· οἳ δὲ κυλινδόμενοι καναχὴν ἔχον ἐν ποσὶ παίδων ἐν καθαρῷ, ὅθι κύματ´ ἐπ´ ἠιόνος κλύζεσκε· πολλὰς δ´ ἐκ κεφαλῆς προθελύμνους εἷλκον ἀκάνθας. Ἡ δὲ Φαληρικὴ ἦλθ´ ἀφύη, Τρίτωνος ἑταίρη, ἄντα παρειάων σχομένη ῥυπαρὰ κρήδεμνα - - - (135b) Τοὺς δ´ ὁ Κύκλωψ ἐφίλει καὶ ἐν οὔρεσιν ἐξεπεφύκει - - - Πίνας ἦλθε φέρων καὶ ἄμυλα ἠχήεντα, ἃς κατὰ φυκότριχος πέτρης λευκὸν τρέφει ὕδωρ - - - ψῆττά τε χονδροφυὴς καὶ τρίγλη μιλτοπάρῃος). Τῇ δ´ ἐγὼ ἐν πρώτοις ἐπέχον κρατερώνυχα χεῖρα οὐδ´ ἔφθην τρώσας μιν, ἄασε δὲ Φοῖβος Ἀπόλλων. Ὡς δὲ ἴδον Στρατοκλῆ, κρατερὸν μήστωρα φόβοιο, (135c) τρίγλης ἱπποδάμοιο κάρη μετὰ χερσὶν ἔχοντα, ἂψ δ´ ἑλόμην χάρμῃ, λαιμὸν δ´ ἄπληστον ἄμυξα. Ἦλθε δὲ Νηρῆος θυγάτηρ, Θέτις ἀργυρόπεζα, σηπίη εὐπλόκαμος, δεινὴ θεὸς αὐδήεσσα, ἣ μόνη ἰχθὺς οὖσα τὸ λευκὸν καὶ μέλαν οἶδε. Καὶ Τιτυὸν ἔιδον, λίμνης ἐρικυδέα γόγγρον κείμενον ἐν λοπάδεσς´· ὃ δ´ ἐπ´ ἐννέα κεῖτο τραπέζας· τῷ δὲ μετ´ ἴχνια βαῖνε θεὰ λευκώλενος ἰχθὺς (135d) ἔγχελυς, ἣ Διὸς εὔχετ´ ἐν ἀγκοίνῃσι μιγῆναι, ἐκ Κωπῶν, ὅθεν ἐγχέλεων γένος ἀγροτεράων, παμμεγέθης, ἣν οὔ κε δύ´ ἀνέρες ἀθλητῆρες, οἷοι ἄρ´ Ἀστυάναξ τε καὶ Ἀντήνωρ ἐγένοντο, ῥηιδίως ἐπ´ ἄμαξαν ἀπ´ οὔδεος ὀχλίσσειαν· τρισπίθαμοι γὰρ ταί γε καὶ ἐννεαπήχεες ἦσαν εὖρος, ἀτὰρ μῆκός γε γενέσθην ἐννεόργυιοι. Πολλὰ δ´ ἄναντα κάταντα κατὰ στέγος ἦλθ´ ὁ μάγειρος, σείων ὀψοφόρους πίνακας κατὰ δεξιὸν ὦμον. (135e) Τῷ δ´ ἅμα τεσσαράκοντα μέλαιναι χύτραι ἕποντο, αὐτὰρ ἀπ´ Εὐβοίας λοπάδες τόσαι ἐστιχόωντο. Ἶρις δ´ ἄγγελος ἦλθε ποδήνεμος, ὠκέα τευθίς, πέρκη τ´ ἀνθεσίχρως καὶ ὁ δημοτικὸς μελάνουρος, ὃς καὶ θνητὸς ἐὼν ἕπετ´ ἰχθύσιν ἀθανάτοισιν. Οἴη δ´ αὖ θύννου κεφαλὴ θαλαμηιάδαο νόσφιν ἀφειστήκει, κεχολωμένη οὕνεκα τευχέων αἰρομένων· τὸ δὲ πῆμα θεοὶ θέσαν ἀνθρώποισι. (135f) Ῥίνη δ´, ἣν φιλέουσι περισσῶς τέκτονες ἄνδρες, τρηχεῖ´ ἀλλ´ ἀγαθὴ κουροτρόφος· οὐ γὰρ ἔγωγε ἧς σαρκὸς δύναμαι γλυκερώτερον ἄλλο ἰδέσθαι). Ὀπταλέος δ´ εἰσῆλθε πελώριος ἱππότα κεστρεὺς οὐκ οἶος· ἅμα τῷ γε δυώδεκα σαργοὶ ἕποντο. Κυανόχρως δ´ ἀμίας ἐπὶ τοῖς μέγας, ὅς τε θαλάσσης πάσης βένθεα οἶδε, Ποσειδάωνος ὑποδμώς,

Traduction française :

[4,135] (135) les bulbes, les asperges, les huîtres bien moelleuses, et je laissai de côté ces vieilles salines crues que mangent les Phéniciens. Je jetai à terre ces oursins avec leurs aigrettes de pointes sur la tête. Ils allèrent rouler, en retentissant, dans les pieds des esclaves, sur une place nette, où les flots venaient battre le rivage. On leur arracha, jusqu'à la racine, nombre de leurs épines. (135b) Le cyclope en faisait ses délices, après avoir détergé l'algue qu'il ratissait dans ses montagnes. On servit ensuite des pinnes et des craquelins sonores. L'eau de la roche, couverte de fucus qui s'élèvent en forme de poils, y nourrit ces coquillages. Bientôt parut une aphye du port de Phalère, amie de Triton, ayant les joues cachées sous un réseau fort sale. Une plie cartilagineuse, et un surmulet à joues vermeilles (se présentèrent aussi) ; je fus un des premiers qui jetèrent dessus les mains garnies de forts ongles. Je ne l'eus pas plutôt entamée, où Phébus me l'avait permis, que je vis Stratoclès, ce redoutable guerrier, (135c) tenant entre ses mains la tête du cavalier surmulet : je la lui arrachai aussitôt, en combattant, et le blessai à la gorge.» «Une sèche aux beaux cheveux parut : c'était Thétis même aux pieds d'argent, fille de Nérée, déesse redoutable, à voix sonore. C'est, parmi les poissons, la seule qui connaisse le blanc et le noir. J'y vis aussi l'illustre congre, vrai Tityus de l'étang. II était étendu sur plusieurs grands plats creux, et occupait la longueur de neuf tables. A sa suite marchait un autre poisson : c'était l'anguille, déesse aux bras blancs. (135d) Elle se flattait d'avoir joui des embrassements de Jupiter, dans la chambre même où il couche : de là vient la très grande race des anguilles sauvages que deux athlètes, tels que furent Astyanax et Anténor, ne pousseraient pas facilement de terre sur un chariot avec des leviers: elles avaient neuf coudées et trois empans de large, sur neuf orgyes (brasses) de long.» (135e) Le cuisinier était à peine descendu de notre salle, qu'il y remontait, faisant retentir, sur son épaule droite, les plats où il apportait le manger, et il était suivi de quarante marmites noires : autant de plats d'Eubée s'avançaient en ordre après elles. La messagère Iris, aux pieds de vent, parut sous la forme d'un rapide calmar, accompagnée de la perche au teint fleuri, et de l'oblade familière avec le peuple, mais allant de pair avec les poissons immortels, quoique mortelle elle-même. Vint alors une tête de thon enlevé de sa retraite : elle paraissait irritée de ce qu'on lui avait ôté ses armes. C'est un malheur dont il plut aux dieux d'affliger les mortels.» (135f) «On servit, en outre, un ange, ce manger délicieux pour les artisans; un peu dur, il est vrai, mais bien nourrissant pour la jeunesse. Pour moi, je ne saurais trouver rien de plus savoureux que sa chair. Un monstrueux cavalier muge fut introduit tout rôti; non seul, mais suivi de douze sarges, d'un grand boniton de couleur blanche. Ce sujet de Neptune connaissait tous les gouffres de la mer:





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 10/01/2008