HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IV

τῷ



Texte grec :

[4,174] (174) Ὁ δ´ αὐτὸς ἱστορεῖ κἀν τῷ τετάρτῳ καὶ εἰκοστῷ τῆς αὐτῆς πραγματείας Δαίτην ἥρωα τιμώμενον παρὰ τοῖς Τρωσίν, οὗ μνημονεύειν Μίμνερμον. Κἀν Κύπρῳ δέ φησι τιμᾶσθαι Ἡγήσανδρος ὁ Δελφὸς Δία Εἰλαπιναστήν τε καὶ Σπλαγχνοτόμον. ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΚΓ'. (75) Πολλῶν δὲ τοιούτων ἔτι λεγομένων ἐκ τῶν γειτόνων τις ἐξηκούσθη ὑδραύλεως ἦχος πάνυ τι ἡδὺς καὶ τερπνός, ὡς πάντας ἡμᾶς ἐπιστραφῆναι θελχθέντας ὑπὸ τῆς ἐμμελείας. (174b) Καὶ ὁ Οὐλπιανὸς ἀποβλέψας πρὸς τὸν μουσικὸν Ἀλκείδην «Ἄκούεις, ἔφη, μουσικώτατε ἀνδρῶν, τῆς καλῆς ταύτης συμφωνίας, ἥτις ἡμᾶς ἐπέστρεψεν πάντας κατακηληθέντας (ὑπὸ τῆς μουσικῆς); Καὶ οὐχ ὡς ὁ παρ´ ὑμῖν τοῖς Ἀλεξανδρεῦσι πολὺς ὁ μόναυλος ἀλγηδόνα μᾶλλον τοῖς ἀκούουσι παρέχων ἤ τινα τέρψιν μουσικήν.» Καὶ ὁ Ἀλκείδης ἔφη· «Ἀλλὰ μὴν καὶ τὸ ὄργανον τοῦτο ἡ ὕδραυλις, εἴτε τῶν ἐντατῶν αὐτὸ θέλεις εἴτε τῶν ἐμπνευστῶν, Ἀλεξανδρέως ἐστὶν ἡμεδαποῦ εὕρημα, κουρέως τὴν τέχνην· Κτησίβιος δ´ αὐτῷ τοὔνομα. (174c) Ἱστορεῖ δὲ τοῦτο Ἀριστοκλῆς ἐν τῷ περὶ χορῶν οὑτωσί πως λέγων· «Ζητεῖται δὲ πότερα τῶν ἐμπνευστῶν ἐστιν ὀργάνων ἡ ὕδραυλις ἢ τῶν ἐντατῶν. Ἀριστόξενος μὲν οὖν τοῦτο οὐκ οἶδε. Λέγεται δὲ Πλάτωνα μικράν τινα ἔννοιαν δοῦναι τοῦ κατασκευάσματος νυκτερινὸν ποιήσαντα ὡρολόγιον ἐοικὸς τῷ ὑδραυλικῷ οἷον κλεψύδραν μεγάλην λίαν. Καὶ τὸ ὑδραυλικὸν δὲ ὄργανον δοκεῖ κλεψύδρα εἶναι. Ἐντατὸν οὖν καὶ καθαπτὸν οὐκ ἂν νομισθείη, (174d) ἐμπνευστὸν δὲ ἂν ἴσως ῥηθείη διὰ τὸ ἐμπνεῖσθαι τὸ ὄργανον ὑπὸ τοῦ ὕδατος. Κατεστραμμένοι γάρ εἰσιν οἱ αὐλοὶ εἰς τὸ ὕδωρ καὶ ἀρασσομένου τοῦ ὕδατος ὑπό τινος νεανίσκου, ἔτι δὲ διικνουμένων ἀξινῶν διὰ τοῦ ὀργάνου ἐμπνέονται οἱ αὐλοὶ καὶ ἦχον ἀποτελοῦσι προσηνῆ. Ἔοικεν δὲ τὸ ὄργανον βωμῷ στρογγύλῳ, καί φασι τοῦτο εὑρῆσθαι ὑπὸ Κτησιβίου κουρέως ἐνταῦθα οἰκοῦντος ἐν τῇ Ἀσπενδίᾳ (174e) ἐπὶ τοῦ δευτέρου Εὐεργέτου, διαπρέψαι τέ φασι μεγάλως. Τουτονὶ οὖν καὶ τὴν αὑτοῦ διδάξαι γυναῖκα Θαίδα.» Τρύφων δ´ ἐν τρίτῳ περὶ ὀνομασιῶν (ἐστὶ δὲ τὸ σύγγραμμα περὶ αὐλῶν καὶ ὀργάνων) συγγράψαι φησὶ περὶ τῆς ὑδραύλεως Κτησίβιον τὸν μηχανικόν. Ἐγὼ δὲ οὐκ οἶδα εἰ περὶ τὸ ὄνομα σφάλλεται. Ὁ μέντοι Ἀριστόξενος προκρίνει τὰ ἐντατὰ καὶ καθαπτὰ τῶν ὀργάνων τῶν ἐμπνευστῶν, ῥᾴδια εἶναι φάσκων τὰ ἐμπνευστά· πολλοὺς γὰρ μὴ διδαχθέντας αὐλεῖν τε καὶ συρίζειν, ὥσπερ τοὺς ποιμένας. (76) Καὶ τοσαῦτα μὲν ἔχω σοι ἐγὼ λέγειν περὶ τοῦ ὑδραυλικοῦ ὀργάνου, (174f) Οὐλπιανέ. Γιγγραίνοισι γὰρ οἱ Φοίνικες, ὥς φησιν ὁ Ξενοφῶν, ἐχρῶντο αὐλοῖς σπιθαμιαίοις τὸ μέγεθος, ὀξὺ καὶ γοερὸν φθεγγομένοις. Τούτοις δὲ καὶ οἱ Κᾶρες χρῶνται ἐν τοῖς θρήνοις, εἰ μὴ ἄρα καὶ ἡ Καρία Φοινίκη ἐκαλεῖτο, ὡς παρὰ Κορίννῃ καὶ Βακχυλίδῃ ἔστιν εὑρεῖν. Ὀνομάζονται δὲ οἱ αὐλοὶ γίγγροι ὑπὸ τῶν Φοινίκων ἀπὸ τῶν περὶ Ἄδωνιν θρήνων· τὸν γὰρ Ἄδωνιν Γίγγρην καλεῖτε ὑμεῖς οἱ Φοίνικες, ὡς ἱστορεῖ Δημοκλείδης.

Traduction française :

[4,174] (174) Le même dit encore, au liv. 24, que les Troyens révèrent le héros Daitas, dont Mimnerme fait mention. Selon le rapport d'Hégésandre de Delphes, on révère en Chypre Jupiter le Rioteur, et Prosecteur de fressures. CHAP. XXIII. (75) Au milieu de tous ces détails, le son d'un instrument hydraulique se fit entendre du voisinage ; sa douceur charmante nous fit tous retourner, ravis des accords de ses sons. (174b) Ulpien fixant alors le musicien Alcide : «Eh bien, célèbre musicien, entends-tu cette agréable consonance qui nous a fait retourner ravis des accents de la musique? Ce n'est pas, comme chez vous autres Alexandrins, un grand nombre de flûtes simples ; qui fatiguent beaucoup les auditeurs, bien loin de flatter leurs oreilles.» Doucement, dit Alcide, range si tu veux cet instrument hydraulique dans la classe de ceux qui sont à cordes, ou dans celle des instruments à vent: je laisse cela à ton choix ; mais sache que c'est une invention due à un Alexandrin, et qui même était barbier de profession : il se nommait Ctésibius. (174c) Voici ce qu'Aristoclès en dit, dans son traité des Chœurs. On demande si l'hydraulis appartient aux instruments à vent ou à cordes ? D'abord Aristoxène ne la connaissait pas. Quant à Platon, il passe pour avoir donné quelque faible idée de sa composition, ayant fait une horloge nocturne, semblable à un orgue hydraulique, et qui était une espèce de grand clepsydre. En effet, l'orgue hydraulique semble appartenir au genre du clepsydre. (174d) On ne peut donc regarder l'hydraulis comme un instrument à cordes, et qui se joue par percussion. On la rangerait sans doute avec raison parmi les instruments à vent, puisque l'air y est mis en action par l'eau. Les tuyaux sont, par le bas, tournés vers et dans l'eau : or, cette eau étant comprimée par un homme fort, et d'ailleurs les petits axes entrant aussitôt dans les tuyaux de l'instrument, ces tuyaux se trouvent remplis d'air, au moyen duquel ils rendent un son des plus agréables. Cet instrument a la forme d'un gradin rond : on dit qu'il fut inventé par Ctésibius, qui demeurait pour lors à Aspende, (174e) du temps d'Évergète second, et que Ctésibius vécut depuis avec grandeur. Il apprit même à Thaïs, son épouse, à jouer de cet instrument. Tryphon dit, dans le liv. 3 des Dénominations, ouvrage où il traite des flûtes et des instruments de musique, que Ctésibius le mécanicien a écrit sur l'orgue hydraulique. Pour moi, j'ignore s'il se trompe sur le nom. Quoi qu'il en soit, Aristoxène préfère les instruments à cordes, et ceux qui se jouent par percussion, aux instruments à vent ; parce que ceux-ci demandent moins de talent, et que d'ailleurs nombre de personnes jouent de la flûte à plusieurs trous, et de la flûte de berger, sans avoir été montrées, comme les bergers le font tous les jours. (76) (174f) Voilà, Ulpien, tout ce que j'avais à te dire sur l'orgue hydraulique. Les Phéniciens avaient aussi l'usage des flûtes qu'ils appelaient gingrines, selon le rapport de Xénophon. Elles ont un empan de long, et rendent un son aigu et plaintif ; mais les Cariens s'en servent aussi dans leurs chants funèbres. Je dis les Cariens, si cependant la Carie n'a pas eu aussi le nom de Phénicie, comme on peut le voir dans Corinne et dans Bacchylide. Les Phéniciens ont ainsi nommé ces flûtes, du nom des chants lugubres qu'ils font entendre pour Adonis : (175) si l'on en croit même Démoclide, vous autres Phéniciens, vous donnez le nom de Gingre à Adonis.





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Dernière mise à jour : 10/01/2008