HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IV

τὸν



Texte grec :

[4,166] «Οὐδ´ ὁ Χαβρίου Κτήσιππος ἔτι τρὶς κείρεται, (166) ἐν ταῖς γυναιξὶ λαμπρός, οὐκ ἐν ἀνδράσιν.» Καὶ Μένανδρος δ´ ἐν Ὀργῇ περὶ αὐτοῦ τάδε λέγει· «Καίτοι νέος ποτ´ ἐγενόμην κἀγώ, γύναι· ἀλλ´ οὐκ ἐλούμην πεντάκις τῆς ἡμέρας τότ´, ἀλλὰ νῦν· οὐδὲ χλανίδ´ εἶχον, ἀλλὰ νῦν· οὐδὲ μύρον εἶχον, ἀλλὰ νῦν· καὶ βάψομαι καὶ παρατιλοῦμαι νὴ Δία καὶ γενήσομαι Κτήσιππος, οὐκ ἄνθρωπος, ἐν ὀλίγῳ χρόνῳ, (166b) κᾆθ´ ὡς ἐκεῖνος κατέδομαι καὶ τοὺς λίθους ἁπαξάπαντας, οὐ γὰρ οὖν τὴν γῆν μόνην.» Τάχ´ οὖν διὰ τὴν πολλὴν ταύτην ἀσωτίαν καὶ κιναιδίαν τοὔνομα αὐτοῦ παρέλιπε Δημοσθένης ἐν τῷ περὶ ἀτελειῶν. Χρὴ δὲ τοὺς τὰ πατρῷα κατεδηδοκότας κατὰ τὸν Μενάνδρου Ναύκληρον οὕτως κολάζεσθαι. Φησὶν γάρ· «Ὦ φιλτάτη Γῆ μῆτερ, ὡς σεμνὸν σφόδρ´ εἶ τοῖς νοῦν ἔχουσι κτῆμα πολλοῦ τ´ ἄξιον. Ὡς δῆτ´ ἐχρῆν εἴ τις πατρῴαν παραλαβὼν (166c) γῆν καταφάγοι, πλεῖν τοῦτον ἤδη διὰ τέλους καὶ μηδ´ ἐπιβαίνειν γῆς, ἵν´ οὕτως ᾔσθετο οἷον παραλαβὼν ἀγαθὸν οὐκ ἐφείσατο.» ΗΕΦΑΛΑΙΟΝ ΙΘ'. (61) Πυθοδήλου δέ τινος ἀσώτου μνημονεύει Ἀξιόνικος ἐν Τυρρηνῷ οὕτως· «Ὁ Πυθόδηλος οὑτοσὶ ὁ Βαλλίων προσέρχετ´ ἐπικαλούμενος, μεθύουσά τ´ ἐξόπισθεν ἡ σοφωτάτη Ἀποτυμπανισχὰς κατὰ πόδας πορεύεται.» (166d) Πολύευκτον δ´ Ἀναξανδρίδης ἐν Τηρεῖ κωμῳδῶν· «Ὄρνις κεκλήσῃ (φησί). {Β.} Διὰ τί, πρὸς τῆς Ἑστίας; Πότερον καταφαγὼν τὴν πατρῴαν οὐσίαν, ὥσπερ Πολύευκτος ὁ καλός; {Α.} Οὐ δῆτ´, ἀλλ´ ὅτι ἄρρην ὑπὸ θηλειῶν κατεκόπης.» Θεόπομπος δ´ ἐν τῇ δεκάτῃ τῶν Φιλιππικῶν, ἀφ´ ἧς τινες τὸ τελευταῖον μέρος χωρίσαντες, ἐν ᾧ ἐστι τὰ περὶ τῶν Ἀθήνησι δημαγωγῶν, - - - Εὔβουλόν φησι τὸν δημαγωγὸν ἄσωτον γενέσθαι. τῇ λέξει δὲ ταύτῃ ἐχρήσατο· (166e) «Καὶ τοσοῦτον ἀσωτίᾳ καὶ πλεονεξίᾳ διενήνοχε τοῦ δήμου τοῦ Ταραντίνων ὅσον ὃ μὲν περὶ τὰς ἑστιάσεις εἶχε μόνον ἀκρατῶς, ὃ δὲ τῶν Ἀθηναίων καὶ τὰς προσόδους καταμισθοφορῶν διατετέλεκε. Καλλίστρατος δέ, φησίν, ὁ Καλλικράτους ὁ δημαγωγὸς καὶ αὐτὸς πρὸς μὲν τὰς ἡδονὰς ἦν ἀκρατής, τῶν δὲ πολιτικῶν πραγμάτων (ἦν) ἐπιμελής.» Περὶ δὲ τῶν Ταραντίνων ἱστορῶν ἐν τῇ δευτέρα καὶ πεντηκοστῇ τῶν ἱστοριῶν γράφει οὕτως· «Ἡ πόλις ἡ τῶν Ταραντίνων σχεδὸν καθ´ ἕκαστον μῆνα βουθυτεῖ καὶ δημοσίας ἑστιάσεις ποιεῖται. (166f) Τὸ δὲ τῶν ἰδιωτῶν πλῆθος αἰεὶ περὶ συνουσίας καὶ πότους ἐστί. Λέγουσι δὲ καί τινα τοιοῦτον λόγον οἱ Ταραντῖνοι, τοὺς μὲν ἄλλους ἀνθρώπους διὰ τὸ φιλοπονεῖσθαι καὶ περὶ τὰς ἐργασίας διατρίβειν παρασκευάζεσθαι ζῆν, αὐτοὺς δὲ διὰ τὰς συνουσίας καὶ τὰς ἡδονὰς οὐ μέλλειν, ἀλλ´ ἤδη βιῶναι.»

Traduction française :

[4,166] «Le fils de Chabrias, ce Ctésippe, si brillant (166) parmi les femmes, et non parmi les hommes, ne se fait plus faire le poil trois fois par jour.» Ménandre en parlé aussi, dans ce passage de sa Colère (Orge) : «Femme, j'ai été jeune aussi, mais je n'allais pas alors au bain cinq fois par jour, je le fais à présent; je n'avais pas alors de chlamyde, j'en porte une à présent ; je n'avais pas de parfum, j'en ai à présent. Désormais, oui, je me baignerai, je me ferai épiler; je serai même un autre Ctésippe, et non un homme. Je veux en peu de temps (166b) dévorer, comme lui, non seulement la terre, mais même toutes les pierres.» C'est peut-être à cause de son extrême débauche et de sa passion brutale, que Démosthène ne l'a pas désigné nommément ? dans son discours sur les Exemptions d'impôts. Voici comment il faudrait punir ceux qui ont dissipé leur patrimoine, selon Ménandre, dans son Pilote: «O terre! mère digne de tout notre amour, que tu es une possession respectable et précieuse pour ceux qui se conduisent sensément ! Oui, il faudrait que celui qui a dissipé le bien qu'il a reçu de ses pères, passât le reste de sa vie sur un vaisseau, (166c) sans jamais mettre le pied sur terre, afin qu'il apprît quel bien précieux il a dissipé après l'avoir reçu.» CHAP. XIX. (61) Axionicus rappelle, dans son Toscan, certain débauché nommé Pythodèle : «Ce Pythodèle, surnommé le Grand-débauché, vrai croupier de jeunes gens, s'avance, suivi de la très sage Apotympaniste, qui marche ici sur ses pas.» (166d) Anaxandride traduit ainsi Polyeucte sur la scène, dans son Térée : «A. On t'appellera Bartavelle. B. Par Vesta ! pourquoi donc? Est-ce que j'ai mangé mon patrimoine comme l'élégant Polyeucte ? A. Non, certes ; mais parce qu'étant mâle tu t'es laissé déchirer par des femelles.» Eubule le Démagogue était aussi livré à l'intempérance, selon ce que dit Théopompe, dans sa dixième Philippique, dont on a retranché la dernière partie, où il parlait des Démagogues d'Athènes (où il emploie encore ce terme ). (166e) — Le peuple d'Athènes surpassa d'autant plus celui de Tarente par ses débauches et son avarice, que les Tarentins n'étaient immodérés qu'à l'égard des festins; au lieu que les Athéniens dissipaient les revenus publics sous prétexte de récompenses. Selon le même Théopompe, Callistrate le Démagogue, fils de Callicrate, était immodéré dans les plaisirs, sans cependant rien négliger des affaires publiques. La ville de Tarente, dit-il encore, I. 52 de ses Histoires, immole tous les mois certain nombre de bœufs, et fait des festins publics. (166f) En général, les particuliers sont presque toujours réunis les uns chez les autres pour se traiter. Or y voici ce que les Tarentins disent à ce sujet: «Les autres hommes se donnent bien du mal, et sont toujours occupés pour se procurer de quoi vivre; mais nous, dans nos coteries, nous ne cherchons pas les moyens de jouir à l'avenir des plaisirs, nous commençons par vivre.»





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Dernière mise à jour : 10/01/2008