HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IV

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Texte grec :

[4,151] (151) «Ἐπειδὴ δὲ εἰσῆλθον ἐπὶ τὸ δεῖπνον πάντες (τὸ δὲ δεῖπνον ἦν καθημένοις κύκλῳ), ἔπειτα δὲ τρίποδες εἰσηνέχθησαν πᾶσιν. Οὗτοι δὲ ὅσον εἴκοσι κρεῶν μεστοὶ νενεμημένων καὶ ἄρτοι ζύμητες μεγάλοι προσπεπερονημένοι ἦσαν πρὸς τοῖς κρέασι. Μάλιστα δ´ αἱ τράπεζαι κατὰ τοὺς ξένους αἰεὶ ἐτίθεντο· νόμος γὰρ ἦν. Καὶ πρῶτος τοῦτ´ ἐποίει Σεύθης· ἀνελόμενος τοὺς παρ´ αὑτῷ κειμένους ἄρτους διέκλα κατὰ μικρὰ καὶ διερρίπτει οἷς αὐτῷ ἐδόκει καὶ τὰ κρέα ὡσαύτως, ὅσον μόνον γεύσασθαι ἑαυτῷ καταλιπών. (151b) Καὶ οἱ ἄλλοι δὲ κατὰ τὰ αὐτὰ ἐποίουν, καθ´ οὓς καὶ αἱ τράπεζαι ἔκειντο. Ἀρκὰς δέ τις Ἀρύστας ὄνομα, φαγεῖν δεινός, τὸ μὲν διαρριπτεῖν εἴα χαίρειν, λαβὼν δ´ εἰς τὴν χεῖρα ὅσον τριχοίνικον ἄρτον καὶ κρέα θέμενος ἐπὶ τὰ γόνατα ἐδείπνει. Κέρατα δὲ οἴνου περιέφερον καὶ πάντες ἐδέχοντο. Ὁ δὲ Ἀρύστας ἐπεὶ παρ´ αὐτὸν φέρων τὸ κέρας ὁ οἰνοχόος ἦν, εἶπεν ἰδὼν τὸν Ξενοφῶντα οὐκ ἔτι δειπνοῦντα· «Ἐκείνῳ, ἔφη, δός· σχολάζει γὰρ ἤδη, ἐγὼ δ´ οὔπω.» «Ἐνταῦθα μὲν δὴ γέλως ἐγένετο. (151c) Ἐπεὶ δὲ προὐχώρει ὁ πότος, εἰσῆλθεν ἀνὴρ Θρᾷξ ἵππον ἔχων λευκὸν καὶ λαβὼν κέρας μεστὸν «Προπίνω σοι, ὦ Σεύθη, ἔφη, καὶ τὸν ἵππον δωροῦμαι, ἐφ´ οὗ καὶ διώκων ὃν ἂν θέλῃς αἱρήσεις καὶ ἀποχωρῶν οὐ μὴ δείσῃς τὸν πολέμιον.» «Ἄλλος παῖδα εἰσαγαγὼν οὕτως ἐδωρήσατο προπίνων καὶ ἄλλος ἱμάτια τῇ γυναικί, καὶ Τιμασίων προπίνων φιάλην τε ἀργυρᾶν καὶ κοπίδα ἀξίαν δέκα μνῶν. Γνήσιππος δέ τις Ἀθηναῖος ἀναστὰς εἶπεν ὅτι ἀρχαῖος εἴη νόμος κάλλιστος τοὺς μὲν ἔχοντας (151d) διδόναι τῷ βασιλεῖ τιμῆς ἕνεκα, τοῖς δὲ μὴ ἔχουσι διδόναι τὸν βασιλέα. Ξενοφῶν δὲ ἀνέστη θαρσαλέως καὶ δεξάμενος τὸ κέρας εἶπεν· «Ἐγώ σοι, ὦ Σεύθη, δίδωμι ἐμαυτὸν καὶ τοὺς ἐμοὺς τούτους ἑταίρους φίλους εἶναι πιστοὺς καὶ οὐδένα ἄκοντα. Καὶ νῦν πάρεισιν οὐδέν σε προσαιτοῦντες, ἀλλὰ καὶ πονεῖν ὑπὲρ σοῦ καὶ προκινδυνεύειν βουλόμενοι.» «Καὶ ὁ Σεύθης ἀναστὰς συνέπιε καὶ συγκατεσκεδάσατο μετ´ αὐτοῦ τὸ κέρας. Μετὰ δὲ ταῦτα εἰσῆλθον κέρασί τε οἵοις σημαίνουσιν αὐλοῦντες (151e) καὶ σάλπιγξιν ὠμοβοείαις ῥυθμούς τε καὶ οἱονεὶ μάγαδιν σαλπίζοντες.» (36) Ποσειδώνιος δὲ ὁ ἀπὸ τῆς στοᾶς ἐν ταῖς ἱστορίαις, αἷς συνέθηκεν οὐκ ἀλλοτρίως ἧς προῄρητο φιλοσοφίας πολλὰ παρὰ πολλοῖς ἔθιμα καὶ νόμιμα ἀναγράφων «Κελτοί, φησί, τὰς τροφὰς προτίθενται χόρτον ὑποβάλλοντες καὶ ἐπὶ τραπεζῶν ξυλίνων μικρὸν ἀπὸ τῆς γῆς ἐπηρμένων. Ἡ τροφὴ δ´ ἐστὶν ἄρτοι μὲν ὀλίγοι, κρέα δὲ πολλὰ ἐν ὕδατι καὶ ὀπτὰ ἐπ´ ἀνθράκων ἢ ὀβελίσκων.

Traduction française :

[4,151] «Tout le monde étant entré au souper, on s'assit en rond ; alors on mit devant chaque convive une table à trois pieds : elles étaient au nombre de vingt, et couvertes de viandes découpées, auxquelles on avait attaché, avec une cheville, de grands pains fermentés : c'est généralement la coutume des Thraces de servir les convives par portions, selon leur nombre; ce que Seuthès fut le premier à faire. Il prit les pains qui étaient à côté de lui, les rompit en petits morceaux, et en jeta à ceux qu'il jugeait à propos. Il en fît autant de ses viandes, n'en réservant que ce qu'il lui en fallait pour en goûter : (151b) les autres, à qui l'on avait servi leur table particulière, firent de même.» Un Arcadien, nommé Arystas, terrible mangeur, les laissait jeter à leur gré; mais lui, empoignant un pain de trois chœnix, et mettant la viande sur ses genoux, ne perdait pas un coup de dent. On porta des cornes pleines de vin à la ronde : chacun s'en arma. L'échanson présentant une corne à Arystas, celui-ci lui dit : Donne-la à cet homme (en regardant Xénophon qui ne mangeait pas), car il ne fait rien; pour moi, je suis encore occupé: aussitôt on éclata de rire. (151c) Le repas avançait, lorsqu'il entra un Thrace ayant un cheval blanc; cet homme prit la corne, et dit: Seuthès, je bois à toi, et je te fais présent de ce cheval; monté dessus, tu joindras bientôt celui que tu poursuivras; et si tu es obligé de lâcher pied, tu n'auras pas à craindre l'ennemi. Un autre, introduisant un jeune esclave, le lui donna aussi, en lui portant une santé la corne à la main : un quatrième lui offrit des habits pour la reine son épouse. Timasion le saluant avec une coupe d'argent lui en fit présent, ajoutant même un tapis qui valait bien dix mines. Gnésippus d'Athènes se levant : C'est un ancien usage, dit-il, et bien beau sans doute, que ceux qui ont de quoi, (151d) fassent des présents au roi, pour lui rendre honneur; comme, de son côté, le roi doit donner à ceux qui n'ont rien. Xénophon se lève alors avec une pleine confiance, et prenant la corne, dit : Seuthès, je te porte la santé; en même temps je te donne et ma personne et mes compagnons, comme autant d'amis fidèles, et pas un ne s'y refusera. Or, les voici présents, ne demandant qu'à s'exposer à tous les travaux et à tous les dangers pour toi. Seuthès se lève, boit avec lui, et répand le reste de la corne sur celui qui était avec lui (ou assis le plus près de lui). Après cela, les Cérasontiens entrèrent, donnant le signal avec des flûtes, (151e) sonnant aussi de trompettes de cuir cruel de bœuf, et en rythmes, comme s'ils avaient joué de la magade. (36) Posidonius le Stoïcien, qui a rédigé par écrit nombre d'usages et de lois de différentes nations, dit, dans les histoires qu'il a composées, conformément aux principes de sa secte : «Voici comment les Celtes servent à manger. Ils se mettent du foin sous eux, et mangent sur des tables de bois, peu élevées au-dessus de terre. Le manger consiste en très peu de pain, et beaucoup de viandes bouillies et rôties sur la braise, ou à la broche :





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Dernière mise à jour : 10/01/2008