HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IV

αὐτὸν



Texte grec :

[4,147] «Εἰς δ´ ἔφερον διπλόοι παῖδες λιπαρῶπα τράπεζαν (147) ἄμμ´, ἑτέραν δ´ ἕτεροις, ἄλλοι δ´ ἑτέραν, μέχρι οὗ πλήρωσαν οἶκον. Ταὶ δὲ πρὸς ὑψιλύχνους ἔστιλβον αὐγὰς εὐστέφανοι λεκάναις παροψίσι τ´ ὀξυβάφων πλήρεις, σύν τε χλιδῶσαι παντοδαποῖσι τέχνας εὑρήμασι πρὸς βιοτάν, ψυχᾶς δελεασματίοισι. Πάρφερον ἐν κανέοις μάζας χιονόχροας, ἄλλοι δ´ - - -. - - - Ἐπι πρῶτα παρῆλθ´ οὐ κάκκαβος, ὦ φιλότας, ἀλλ´ ἀλλοπλατεῖς τὸ μέγιστον πάντ´ ἔπαθεν λιπαροντεσ εγχελεατινες ἄριστον γόγγροιτοιωνητεμων πλῆρες θεοτερπές. Ἐπ´ αὐτῷ δ´ ἄλλο παρῆλθε τόσον, βατὶς δ´ ἐνέης ἰσόκυκλος. (147b) Μικρὰ δὲ κακκάβι´ ἦς ἔχοντα τὸ μὲν γαλεοῦ τι, ναρκίον ἄλλο - - -. - - - Παρῆς ἕτερον πίων ἀπὸ τευθιάδα καὶ σηπιοπουλυποδείων - - - Ἀπαλοπλοκάμων. Θερμὸς μετὰ ταῦτα παρῆλθεν ἰσοτράπεζος ὅλος μνηστης συνόδων πυρός - - -. Ἔπειτα βαθμοὺς ἀτμίζων· ἐπὶ τῷ δ´ ἐπίπασται τευθίδες, ὦ φίλε, κἀξανθισμέναι καρῖδες αἱ κυφαὶ παρῆλθον. Θρυμματίδες δ´ ἐπὶ ταύταις εὐπέταλοι χλοεραί τε δηφαρυγες, (147c) πυριων τε στεγναι βύσται μέγαθος κακὰ κακκάβου γλυκυου ὀξιος ὀμφαλὸς θοίνας καλεῖται παρά γ´ ἐμὶν καὶ τίν, σαφ´ οἶδα. Εσταδα ναὶ μὰ θεοὺς ὑπερμέγεθες τέμαχος θύννου μόλεν ὀπτὸν ἐκεῖθεν θερμὸν ὅθεν γλυφις τετμημένον εὐθὺς ἐπ´ αὐτὰς τὰς ὑπογαστρίδας. Διανεκέως ἐπαμυν εἴπερ ἐμίν τε μέλοι καὶ τίν, μάλα κεν κεχαροίμεθ´. Ἀλλ´ ὅθεν ἐλλίπομεν, θοίνα παρέης· ὅτε παλάξαι δύνατ´ ἐπικρατέως ἔγωγ´ ἔτι, κοὔ κε λέγοι τις πάνθ´ ἃ παρῆν ἐτύμως ὔμμιν, παρέπαισε δὲ θερμὸν (147d) σπλάγχνον, ἔπειτα δὲ νῆστις δέλφακος οἰκετικᾶς καὶ νῶτος ἐσῆλθε καὶ ὀσφὺς καὶ μινυρίγματα θερμά. Καὶ κεφάλαιον ὅλον διάπτυχες ἑφθὸν ἁπερπευθηνος ἀλεκτοτρόφου πνικτᾶς ἐρίφου παρέθηκε, εἶτα δίεφθ´ ἀκροκώλια σχελίδας τε μετ´ αὐτῶν λευκοφορινοχρόους, ῥύγχη, κεφάλαια πόδας τε χναυμάτιόν τε σεσιλφιωμένον. Ἑφθά τ´ ἔπειτα κρέ´ ὀπτά τ´ ἐρίφων τε καὶ ἀρνῶν, ἅ θ´ ὑπερωμόκρεως χορδὰ γλυκίστα (147e) μιξεριφαρνογενής, ἃν δὴ φιλέοντι θεοί, τοῦτ´, ὦ φιλότας, - - - Ἔσθοις κε· λαγῷά τ´ ἔπειτ´ ἀλεκτρυόνων τε νεοσσοί. Περδίκων φάσσεων τε χύδαν ἤδη δὲ παρεβάλλετο θερμὰ πολλὰ - - - καὶ μαλακοπτυχέων ἄρτων. Ὁμοσύζυγα δὲ ξανθόν τ´ ἐπεισῆλθεν μέλι καὶ γάλα σύμπακτον, τό κε τυρὸν ἅπας τις ἦμεν ἔφασχ´ ἁπαλόν, κἠγὼν ἐφάμαν. Ὅτε δ´ ἤδη βρωτύος ἠδὲ ποτᾶτος ἐς κόρον ᾖμεν ἑταῖροι, τῆνα μὲν ἐξαπάειρον δμῶες, ἔπειτα δὲ παῖδες νίπτρ´ ἔδοσαν κατὰ χειρῶν.» (29) Σωκράτης δὲ ὁ Ῥόδιος ἐν τρίτῳ ἐμφυλίου πολέμου τὸ Κλεοπάτρας ἀναγράφων συμπόσιον τῆς τελευταίας (147f) Αἰγύπτου βασιλευσάσης, γημαμένης δ´ Ἀντωνίῳ τῷ Ῥωμαίων στρατηγῷ (ἐν Κιλικίᾳ) φησιν οὕτως· «Ἀπαντήσασα τῷ Ἀντωνίῳ ἡ Κλεοπάτρα ἐν Κιλικίᾳ παρεσκεύασεν αὐτῷ βασιλικὸν συμπόσιον, ἐν ᾧ πάντα χρύσεα καὶ λιθοκόλλητα περιττῶς ἐξειργασμένα ταῖς τέχναις· ἦσαν δέ, φησί, καὶ οἱ τοῖχοι ἁλουργέσι καὶ διαχρύσοις ἐμπεπετασμένοι ὕφεσι. Καὶ δώδεκα τρίκλινα διαστρώσασα ἐκάλεσε τὸν Ἀντώνιον μεθ´ ὧν ἐβούλετο ἡ Κλεοπάτρα.

Traduction française :

[4,147] «Deux serviteurs apportèrent dans la salle une table qui paraissait bien grasse ; (147) d'autres nous en apportèrent une seconde ; enfin, d'autres en apportèrent encore une troisième, de sorte qu'ils remplirent ainsi la salle du repas. Elles étaient éclairées par les lumières des lustres, et pleines de couronnes, d'herbages, d'assiettes et de saucières : c'étaient les délices mêmes ! On avait usé de toutes les ressources de l'art pour aiguiser l'appétit. D'abord, pour nous mettre en train, les esclaves servirent dans des corbeilles des mazes aussi blanches que la neige. Après ce prélude, il parut, mon cher Philétas, non un hochepot, mais des anguilles bien grasses, et presque totalement saupoudrées de sel, qui furent servies de tous côtés. D'autres apportèrent un congre exquis, accompagné de tout ce qu'il y avait de mieux, et fait pour flatter l'appétit des dieux. A sa suite vint le large ventre d'une raie : elle était ronde comme un cerceau. (147b) On servit de petites casseroles, dont l'une présentait un tronçon de chien-de-mer, l'autre un spare, la troisième de petits calmars bien en chair, une sèche et des polypes chauds, dont les bras étaient des plus tendres. Un synodon, qui se sentait bien d'avoir été au feu, vint ensuite couvrir à lui seul toute la table : il était garni de calmars, dont on l'avait flanqué : quelles délices ! des crevettes qui le disputaient au miel par leur saveur ; aussi ne firent-elles que paraître sous leur cuirasse jaune. Ce synodon avait parfumé tout l'escalier en montant. Un hachis en pâté bien feuilleté les suivit, recouvert de feuilles verdoyantes. (147c) Que cela est doux en passant par le gosier ! Des daubes bien luttées dans des timbales d'airain : un gâteau fourré d'une saveur douce-aigrelette, et de la largeur d'une marmite ; c'est ce que l'on appelle chez nous kapsis : des aphyes rôties. Que dis-je ? par tous les dieux ! il vint d'un côté de la table, un morceau rôti de thon; de l'autre, un surmulet bien chaud, immédiatement après des tétines de truies cuites en ragoût. «Le chant et la danse nous secondèrent, et nous nous livrâmes à toute notre joie; mais nous n'étions pas moins attentifs à expédier ce qu'on nous servait, comme chacun pouvait se le procurer. Pour moi, je faisais feu des dents, et l'on eût dit que tout se présentait spontanément à nous. «Survint alors une fraise; après cela une fressure de jeune porc domestique, le lard de son échine, son rognon, et nombre de petits hors-d'œuvre tout chauds. (147d) On servit ensuite la tête (et toutes ses parties) ouverte d'un chevreau qui tétait encore sa mère, et n'avait vécu que de lait; elle avait été cuite entre deux plats bien fermés. Les issues bouillies vinrent après. Nous vîmes arriver avec cela des jambonneaux recouverts de leur couenne blanche, des groins et des pieds cuits au blanc ; ce qui me parut une fort heureuse invention. D'autres viandes, tant de chevreaux que d'agneaux, bouillies ou rôties, relevaient l'appareil de cette tête : on avait aussi entremêlé des intestins d'agneau et de chevreau, mets délicieux, (147e) dont les dieux mêmes seraient friands : et toi, Philétas, que tu en aurais bien mangé ! les lièvres, les poulets, les perdrix, les ramiers y étaient à foison. «Déjà tous les mets chauds avaient paru sur la table avec nombre de pains à pâte mollette : on introduisit alors ce qui devait suivre (le dessert); savoir, du miel jaune, du lait caillé, des tourtes au fromage. Rien de si tendre, disait quelqu'un, et j'étais fort de son avis. Lorsque tous les amis et moi nous eûmes bien bu, bien mangé, les serviteurs ôtèrent les tables, et les esclaves nous versèrent de l'eau sur les mains.» (29) Socrate de Rhodes s'exprime comme il suit en décrivant, dans son troisième livre de la Guerre Civile, le repas que donna Cléopâtre, dernière reine d'Egypte, épouse d'Antoine, commandant pour les Romains en Cilicie. «Cléopâtre, étant venue au-devant d'Antoine en Cilicie, lui donna un repas vraiment royal : toute la vaisselle était d'or. On y avait enchâssé des pierres précieuses; et c'était le travail le plus recherché : les murs étaient tendus en tissus de pourpre d'or. Ayant donc fait couvrir douze lits à trois, elle invita Antoine avec les personnes qu'il voudrait amener.





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Dernière mise à jour : 10/01/2008