HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IV

μέλι



Texte grec :

[4,146] (146) Παρὰ γὰρ τὸν βασιλέα φοιτῶσιν οἱ ἐντιμότατοι τῶν συνδείπνων ἐπὶ τὸ ἄριστον μόνον διὰ τὸ παρῃτῆσθαι, ἵνα μὴ δὶς πορεύωνται, ἀλλὰ καὶ αὐτοὶ τοὺς συνδείπνους ὑποδέχωνται.» (27) Ἡρόδοτος δέ φησιν ἐν τῇ ζʹ ὡς οἱ ὑποδεχόμενοι Ἑλλήνων τὸν βασιλέα καὶ δειπνίζοντες Ξέρξην ἐς πᾶν κακοῦ ἀφίκοντο οὕτως ὥστε ἐκ τῶν οἴκων ἀνάστατοι ἐγίνοντο· ὅκου Θασίοισιν ὑπὲρ τῶν ἐν τῇ ἠπείρῳ πολίων τῶν σφετέρων δεξαμένοις τὴν Ξέρξεω στρατιὰν καὶ δειπνίσασι τετρακόσια τάλαντα ἀργυρίου Ἀντίπατρος (146b) τῶν ἀστῶν ἀνὴρ δόκιμος ἐδαπάνησε· καὶ γὰρ ἐκπώματα ἀργυρᾶ καὶ χρυσᾶ καὶ κρατῆρας παρετίθεντο, καὶ ταῦτα μετὰ τὸ δεῖπνον - - -. εἰ δὲ Ξέρξης δὶς ἐσιτέετο μεταλαμβάνων καὶ ἄριστον, ἀνάστατοι ἂν ἐγεγόνεσαν αἱ πόλεις.» Καὶ ἐν τῇ θʹ δὲ τῶν ἱστοριῶν φησι· «Βασιλήιον δεῖπνον βασιλεὺς προτίθεται. Τοῦτο δὲ παρασκευάζεται ἅπαξ τοῦ ἐνιαυτοῦ ἐν ἡμέρῃ τῇ ἐγένετο ὁ βασιλεύς. Οὔνομα δὲ τῷ δείπνῳ Περσιστὶ μὲν τυκτά, Ἑλληνιστὶ δὲ τέλειον. Τότε καὶ τὴν κεφαλὴν σμᾶται μοῦνον καὶ Πέρσαις δωρέεται. » (146c) Ὁ δὲ μέγας Ἀλέξανδρος δειπνῶν ἑκάστοτε μετὰ τῶν φίλων, ὡς ἱστορεῖ Ἔφιππος ὁ Ὀλύνθιος ἐν τῷ περὶ τῆς Ἀλεξάνδρου καὶ Ἡφαιστίωνος μεταλλαγῆς, ἀνήλισκε τῆς ἡμέρας μνᾶς ἑκατόν, δειπνούντων ἴσως ἑξήκοντα ἢ ἑβδομήκοντα φίλων. Ὁ δὲ Περσῶν βασιλεύς, ὥς φησι Κτησίας καὶ Δίνων ἐν τοῖς Περσικοῖς, ἐδείπνει μὲν μετὰ ἀνδρῶν μυρίων πεντακισχιλίων, καὶ ἀνηλίσκετο εἰς τὸ δεῖπνον τάλαντα τετρακόσια. Γίνεται δὲ ταῦτα Ἰταλικοῦ (146d) νομίσματος ἐν μυριάσι διακοσίαις τεσσαράκοντα, αὗται δὲ εἰς μυρίους πεντακισχιλίους μεριζόμεναι ἑκάστῳ ἀνδρὶ γίνονται ἀνὰ ἑκατὸν ἑξήκοντα Ἰταλικοῦ νομίσματος. Ὥστ´ εἰς ἴσον καθίστασθαι τῷ τοῦ Ἀλεξάνδρου ἀναλώματι· ἑκατὸν γὰρ μνᾶς ἀνήλισκεν, ὡς ὁ Ἔφιππος ἱστόρησε. ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΙΑ'. Μένανδρος δ´ ἐν Μέθῃ τοῦ μεγίστου δείπνου δαπάνημα τάλαντον τίθησι λέγων οὕτως· «Εἶτ´ οὐχ ὅμοια πράττομεν καὶ θύομεν· ὅπου γε τοῖς θεοῖς μὲν ἠγορασμένον (146e) δραχμῶν ἄγω προβάτιον ἀγαπητὸν δέκα, αὐλητρίδας δὲ καὶ μύρον καὶ ψαλτρίας ταύτας Θάσιον, ἐγχέλεις, τυρόν, μέλι· μικροῦ τάλαντον γίγνεται τὸ κατὰ λόγον.» Ὡς γὰρ ὑπερβολῆς τινος ἀναλώματος τάλαντον ὠνόμασε. Καὶ ἐν Δυσκόλῳ δέ φησιν οὕτως· «Ὡς θύουσι δ´ οἱ τοιχωρύχοι, κοίτας φέροντες σταμνία τ´ οὐχὶ τῶν θεῶν ἕνεκ´, ἀλλ´ ἑαυτῶν. Ὁ λιβανωτὸς εὐσεβὲς (146f) καὶ τὸ πόπανον· τοῦτ´ ἔλαβεν ὁ θεὸς ἐπὶ τὸ πῦρ ἅπαν ἐπιτεθέν. Οἳ δὲ τὴν ὀσφὺν ἄκραν καὶ τὴν χολήν, ὅτι ἔστ´ ἄβρωτα τοῖς θεοῖς ἐπιθέντες αὐτοὶ τἄλλα καταπίνουσι.» (28) Φιλόξενος δ´ ὁ Κυθήριος ἐν τῷ ἐπιγραφομένῳ Δείπνῳ — εἴπερ τούτου καὶ ὁ κωμῳδιοποιὸς Πλάτων ἐν τῷ Φάωνι ἐμνήσθη (I K) καὶ μὴ τοῦ Λευκαδίου Φιλοξένου — τοιαύτην ἐκτίθεται παρασκευὴν δείπνου·

Traduction française :

[4,146] (146) Les plus distingués des convives du roi ne se trouvent qu'à son dîner : il les dispense de se rendre deux fois chez lui, afin qu'ils puissent eux-mêmes recevoir leurs convives.» (27) Hérodote dit, dans son septième livre, que les Grecs qui avaient reçu le roi, et donné à manger à Xerxès, devinrent si malheureux, à tous égards, qu'ils furent obligés de quitter leur patrie. Lorsque les Thasiens reçurent l'armée de Xerxès, et la traitèrent à souper, à cause des villes qu'ils avaient dans le continent, Antipatre, (146b) un des habitants de ces villes, dépensa quatre cents talents d'argent : en effet, on servit à ce souper des cratères, des coupes d'or et d'argent. Si Xerxès y avait mangé deux fois, y prenant aussi son dîner, ces villes auraient été abandonnées de leurs citoyens. Le même dit, dans le neuvième livre de ses Histoires, que le roi donne tous les ans un repas royal le jour de son anniversaire : ce souper se nomme tykta, en persan, ce qui répond au mot grec teleion (ou solennité annuelle). Dans cette circonstance, le roi ne se pare que la tête, et fait des présents aux Perses. (146d) Selon le récit que fait Ephippus d'Olynthe, dans l'ouvrage qu'il a écrit sur la mort d'Alexandre et d'Éphestion, Alexandre, qui soupait le plus souvent avec environ soixante ou soixante-dix amis, dépensait cent mines par jour. Ctésias et Dinon rapportent que le roi de Perse, qui soupait avec quinze mille personnes, dépensait quatre cents talents, ce qui fait deux cent quarante fois dix mille deniers d'Italie : or, en divisant cette somme par quinze mille, c'est cent soixante deniers d'Italie pour chaque personne ; ainsi, cela revient au pair avec la dépense d'Alexandre, qui, suivant Ephippus, dépensait cent mines par jour. CHAP. XI. Nicandre, dans sa pièce intitulée Methee ou l'Ivresse, fixe à un talent par jour la dépense du souper le plus splendide. Voici ce qu'il dit : «D'ailleurs, nous nous comportons pour nous-mêmes autrement que lorsqu'il s'agit de sacrifier. Quant à moi, si je leur présente une brebis, je l'achète dix (146e) drachmes, et c'est tout ce que j'y mets; mais pour ces joueuses de flûte, les chanteuses, le parfum, le vin de Thase, les anguilles, le fromage, le miel, c'est peu, à notre compte, qu'un talent de dépense.» Il regarde encore un talent comme une dépense excessive, dans son Dyscole : «C'est ainsi que sacrifient les voleurs qui percent les murs, présentant des corbeilles de viandes, des brocs de vin ; mais ce n'est pas pour les dieux, c'est pour eux-mêmes. L'encens brûlé par un acte de piété, (146f) le gâteau mis sur le feu, voilà tout ce qu'ils donnent aux dieux. Ils ajoutent, peut-être, le haut du flanchet, la vésicule du fiel, et les os qu'ils ne mangent pas; mais ils dévorent tout le reste.» (28) Si le Philoxène, dont Platon le comique parle dans son Phaon, est celui de Cythère, et non celui de Leucade, voici ce que dit celui de Cythère, dans le détail qu'il donne d'un souper:





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Dernière mise à jour : 10/01/2008