HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IV

ἀνήβους



Texte grec :

[4,153] καὶ πολλάκις διὰ τὴν τυχοῦσαν αἰτίαν ἀποσπασθεὶς (153) τοῦ χαμαιπετοῦς δείπνου ῥάβδοις καὶ ἱμᾶσιν ἀστραγαλωτοῖς μαστιγοῦται καὶ γενόμενος αἱμόφυρτος τὸν τιμωρησάμενον ὡς εὐεργέτην ἐπὶ τὸ ἔδαφος πρηνὴς προσπεσὼν προσκυνεῖ.» Ἐν δὲ τῇ ιϚʹ περὶ Σελεύκου διηγούμενος τοῦ βασιλέως, ὡς εἰς Μηδίαν ἀνελθὼν καὶ πολεμῶν Ἀρσάκει ᾐχμαλωτίσθη ὑπὸ τοῦ βαρβάρου καὶ ὡς πολὺν χρόνον παρὰ τῷ Ἀρσάκει διέτριψεν ἀγόμενος βασιλικῶς, γράφει καὶ ταῦτα· «Παρὰ Πάρθοις ἐν τοῖς δείπνοις ὁ βασιλεὺς τήν τε κλίνην (153b) ἐφ´ ἧς μόνος κατέκειτο μετεωροτέραν τῶν ἄλλων καὶ κεχωρισμένην εἶχε καὶ τὴν τράπεζαν μόνῳ καθάπερ ἥρωι πλήρη βαρβαρικῶν θοιναμάτων παρακειμένην.» Ἱστορῶν δὲ καὶ περὶ Ἡρακλέωνος τοῦ Βεροιαίου, ὃς ὑπὸ τοῦ Γρυποῦ καλουμένου Ἀντιόχου τοῦ βασιλέως προαχθεὶς μικροῦ δεῖν τῆς βασιλείας ἐξέβαλε τὸν εὐεργέτην, γράφει ἐν τῇ λδʹ τῶν ἱστοριῶν τάδε· «Ἐποιεῖτό τε τῶν στρατιωτῶν τὰς κατακλίσεις ἐπὶ τοῦ ἐδάφους ἐν ὑπαίθρῳ ἀνὰ χιλίους δειπνίζων. Τὸ δὲ δεῖπνον ἦν ἄρτος μέγας καὶ κρέας, τὸ δὲ ποτὸν κεκραμένος οἶνος οἷος δήποτε ὕδατι ψυχρῷ. (153c) Διηκόνουν δὲ ἄνδρες μαχαιροφόροι καὶ σιωπὴ ἦν εὔτακτος.» Ἐν δὲ τῇ βʹ «Ἐν τῇ Ῥωμαίων, φησίν, πόλει ὅταν εὐωχῶνται ἐν τῷ τοῦ Ἡρακλέους ἱερῷ, δειπνίζοντος τοῦ κατὰ καιρὸν θριαμβεύοντος, καὶ ἡ παρασκευὴ τῆς εὐωχίας Ἡρακλεωτική ἐστι. Διοινοχοεῖται μὲν γὰρ οἰνόμελι, τὰ δὲ βρώματα ἄρτοι μεγάλοι καὶ καπνιστὰ κρέα ἑφθὰ καὶ τῶν προσφάτως καθιερευθέντων ὀπτὰ δαψιλῆ. (153d) Παρὰ δὲ Τυρρηνοῖς δὶς τῆς ἡμέρας τράπεζαι πολυτελεῖς παρασκευάζονται ἀνθιναί τε στρωμναὶ καὶ ἐκπώματα ἀργυρᾶ παντοδαπά, καὶ δούλων πλῆθος εὐπρεπῶν παρέστηκεν ἐσθήσεσι πολυτελέσι κεκοσμημένων.» Τίμαιος δ´ ἐν τῇ πρώτῃ τῶν ἱστοριῶν καὶ τὰς θεραπαίνας φησὶ παρ´ αὐτοῖς μέχρι οὗ ἂν αὐξηθῶσι γυμνὰς διακονεῖσθαι. (39) Μεγασθένης δ´ ἐν τῇ δευτέρᾳ τῶν Ἰνδικῶν τοῖς Ἰνδοῖς φησιν ἐν τῷ δείπνῳ παρατίθεσθαι ἑκάστῳ τράπεζαν, ταύτην δ´ εἶναι ὁμοίαν ταῖς ἐγγυθήκαις, (153e) καὶ ἐπιτίθεσθαι ἐπ´ αὐτῇ τρυβλίον χρυσοῦν, εἰς ὃ ἐμβάλλειν αὐτοὺς πρῶτον μὲν τὴν ὄρυζαν ἑφθὴν ὡς ἄν τις ἑψήσειε χόνδρον, ἔπειτα ὄψα πολλὰ κεχειρουργημένα ταῖς Ἰνδικαῖς σκευασίαις. Γερμανοὶ δέ, ὡς ἱστορεῖ Ποσειδώνιος ἐν τῇ τριακοστῇ, ἄριστον προσφέρονται κρέα μεληδὸν ὠπτημένα καὶ ἐπιπίνουσι γάλα καὶ τὸν οἶνον ἄκρατον. Καμπανῶν δέ τινες παρὰ τὰ συμπόσια μονομαχοῦσι. (153f) Νικόλαος δ´ ὁ Δαμασκηνός, εἷς τῶν ἀπὸ τοῦ περιπάτου φιλοσόφων, ἐν τῇ δεκάτῃ πρὸς ταῖς ἑκατὸν τῶν ἱστοριῶν Ῥωμαίους ἱστορεῖ παρὰ τὸ δεῖπνον συμβάλλειν μονομαχίας, γράφων οὕτως· «Τὰς τῶν μονομάχων θέας οὐ μόνον ἐν πανηγύρεσι καὶ θεάτροις ἐποιοῦντο Ῥωμαῖοι, παρὰ Τυρρηνῶν παραλαβόντες τὸ ἔθος, ἀλλὰ κἀν ταῖς ἑστιάσεσιν. Ἐκάλουν γοῦν τινες πολλάκις ἐπὶ δεῖπνον τοὺς φίλους ἐπί τε ἄλλοις καὶ ὅπως ἂν δύο ἢ τρία ζεύγη ἴδοιεν μονομάχων, ὅτε καὶ κορεσθέντες δείπνου καὶ μέθης εἰσεκάλουν τοὺς μονομάχους. Καὶ ὃ μὲν ἅμα ἐσφάττετο, αὐτοὶ δ´ ἐκρότουν ἐπὶ τούτῳ ἡδόμενοι.

Traduction française :

[4,153] Souvent on l'arrache de son repas rampant, pour la moindre faute, (153) et il est fouetté de lanières garnies d'osselets, de sorte qu'il est tout en sang : alors il s'incline jusqu'à terre, et rend son hommage à celui qui l'a puni, comme à un bienfaiteur. Il raconte, en outre, dans le seizième livre, que le roi Séleucus, revenant en Médie faire la guerre à Arsace, fut fait prisonnier par ce roi barbare; mais qu'il fut traité en roi pendant le long espace de temps qu'il passa chez Arsace, Il écrit encore, que le roi des Parthes, étant à table à souper, (153b) est seul sur un lit séparé, et plus haut que ceux des autres, ayant devant lui, comme seul héros, une table pleine de tous les mets exquis de ces barbares. Le même (parlant d'Héracléon de Bérée, qui avoit été élevé aux honneurs par le roi Antiochus, surnommé Grypus, et qui pensa dépouiller son bienfaiteur de la royauté) nous apprend ce qui suit, dans le quatrième livre de ses Histoires. Héracléon faisait asseoir les soldats à l'air, en plein champ, et leur donnait à souper par divisions, chacune de mille hommes. Le repas consistait en un grand pain et de la viande : pour boisson, ils avoient du vin quelconque détrempé d'eau bien fraîche. (153c) Des gens parcouraient les rangs l'épée à la main, et le silence régnait avec le bon ordre. Il nous apprend ceci, dans son second livre : Lorsqu'on fait un repas à Rome dans le temple d'Hercule (celui qui triomphe, sous les auspices requis, faisant les frais du souper), les mets que l'on sert sont vraiment analogues à la voracité d'Hercule. On y verse largement du vin miellé; le manger consiste en grands pains, en viandes fumées cuites au bouillon, et beaucoup de viandes rôties des victimes qu'on vient d'immoler. (153d) Chez les Tyrrhéniens on couvre la table deux fois par jour, et avec somptuosité. Les lits y sont d'étoffes à fleurs : on voit sur table toutes sortes de vases à boire en argent; et une troupe de beaux esclaves, richement habillés, se tient debout près des convives; mais Timée dit, dans le premier livre de ses Histoires, que ce sont des filles qui les servent, toutes nues, jusqu'à ce qu'elles soient parvenues à l'âge de puberté. (39) Megasthène dit, dans son second livre des Choses de l'Inde, qu'on sert à chaque Indien sa table au souper, et que cette table ressemble aux engythèques . (153e) On met dessus un plat d'or, où l'on verse, pour premier service, du riz bouilli, comme l'épeautre que l'on fait bouillir chez nous : après cela, on sert beaucoup de viandes rôties et apprêtées à la manière indienne. On lit, dans son trentième livre, que les Germains se servent, à dîner, des viandes rôties, mais par membres entiers, et qu'ils boivent par-dessus du lait et du vin pur : qu'aux repas des Campaniens il y a des gens qui se battent en duel. (153f) Les Romains, au rapport de Nicolas Damascène le Péripatéticien, donnaient le spectacle de combats particuliers à leurs soupers. Voici ce qu'il dit dans la cent dixième de ses Histoires : «Les Romains, qui ont pris des Toscans l'usage de faire battre des gladiateurs en duel, donnaient ces spectacles, non seulement dans les assemblées générales du peuple et aux représentations théâtrales, mais même à leurs festins. Plusieurs invitaient leurs amis à souper, pour leur faire voir deux ou trois combats particuliers, outre les autres plaisirs de la table. Lorsqu'on avait bien soupé et bu outre mesure, on appelait ces gladiateurs et l'on applaudissait avec transport lorsqu'un des deux était tué.





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Dernière mise à jour : 10/01/2008