HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IV

σίταρχος



Texte grec :

[4,149] Ἡ δὲ πόλις παρεῖχεν ἑκατέρῳ τῶν χορῶν (149) τρία πρόβατα καὶ μάγειρον ὑδριαφόρον τε καὶ τραπέζας καὶ βάθρα πρὸς τὴν καθέδραν καὶ τὴν τοιαύτην ἅπασαν παρασκευήν, τὴν δὲ τῶν περὶ τὸν μάγειρον σκευῶν ὁ χορηγός. Τὸ δὲ δεῖπνον ἦν τοιοῦτο· τυρὸς καὶ φυστὴ μᾶζα νόμου χάριν ἐπὶ χαλκῶν κανῶν τῶν παρά τισι καλουμένων μαζονόμων, ἀπὸ τῆς χρείας εἰληφότων τὴν ἐπωνυμίαν· ὁμοῦ δὲ τῇ μάζῃ καὶ τῷ τυρῷ σπλάγχνον καὶ ἅλες προσφαγεῖν. (149b) Καθαγισάντων δὲ ταῦτα ἐν κεραμέᾳ κοτταβίδι πιεῖν ἑκάστῳ μικρόν, καὶ ὁ προσφέρων ἂν εἶπεν «εὐδειπνίας». Εἶτα δ´ εἰς τὸ κοινὸν ζωμὸς καὶ περίκομμα, πρόσχερα δὲ ἑκάστῳ δύο κρέα. Ἐνόμιζον δ´ ἐν ἅπασι τοῖς δείπνοις, μάλιστα δὲ τοῖς λεγομένοις μαζῶσι — τοῦτο γὰρ ἔτι καὶ νῦν ἡ Διονυσιακὴ σύνοδος ἔχει τοὔνομα — τοῖς ἐσθίουσι τῶν νέων ἀνδρικώτερον ζωμόν τ´ ἐγχεῖν πλείω καὶ μάζας (149c) καὶ ἄρτους παραβάλλειν. Γενναῖος γὰρ ὁ τοιοῦτος ἐκρίνετο καὶ ἀνδρώδης ὑπάρχειν· θαυμαστὸν γὰρ ἦν καὶ περιβόητον παρ´ αὐτοῖς ἡ πολυφαγία. Μετὰ δὲ τὸ δεῖπνον σπονδὰς ἐποιοῦντο οὐκ ἀπονιψάμενοι τὰς χεῖρας, ἀλλ´ ἀποματτόμενοι τοῖς ψωμοῖς καὶ τὴν ἀπομαγδαλίαν ἕκαστος ἀπέφερε, τοῦτο ποιοῦντες ἕνεκα τῶν ἐν ταῖς ἀμφόδοις γινομένων νυκτερινῶν φόβων. Ἀπὸ δὲ τῶν σπονδῶν παιὰν ᾄδεται. Ὅταν δὲ τοῖς ἥρωσι θύωσι, βουθυσία μεγάλη γίνεται καὶ ἑστιῶνται πάντες μετὰ τῶν δούλων· οἱ δὲ παῖδες ἐν ταῖς ἑστιάσεσι μετὰ τῶν πατέρων ἐπὶ λίθων καθήμενοι γυμνοὶ συνδειπνοῦσιν.» (149d) Θεόπομπος δ´ ἐν τῇ ἕκτῃ καὶ τεσσαρακοστῇ τῶν Φιλιππικῶν «Οἱ Ἀρκάδες, φησίν, ἐν ταῖς ἑστιάσεσιν ὑποδέχονται τοὺς δεσπότας καὶ τοὺς δούλους καὶ μίαν πᾶσι τράπεζαν παρασκευάζουσι καὶ τὰ σιτία πᾶσιν εἰς τὸ μέσον παρατιθέασι καὶ κρατῆρα τὸν αὐτὸν πᾶσι κιρνᾶσι. (32) «Παρὰ δὲ Ναυκρατίταις, ὥς φησιν Ἑρμείας ἐν τῷ δευτέρῳ τῶν περὶ τοῦ Γρυνείου Ἀπόλλωνος, ἐν τῷ πρυτανείῳ δειπνοῦσι γενεθλίοις Ἑστίας Πρυτανίτιδος καὶ Διονυσίοις, ἔτι δὲ τῇ τοῦ Κωμαίου Ἀπόλλωνος πανηγύρει, εἰσιόντες πάντες ἐν στολαῖς λευκαῖς, (149e) ἃς μέχρι καὶ νῦν καλοῦσι πρυτανικὰς ἐσθῆτας. Καὶ κατακλιθέντες ἐπανίστανται εἰς γόνατα τοῦ ἱεροκήρυκος τὰς πατρίους εὐχὰς καταλέγοντος συσπένδοντες. Μετὰ δὲ ταῦτα κατακλιθέντες λαμβάνουσιν ἕκαστος οἴνου κοτύλας δύο πλὴν τῶν ἱερέων τοῦ τε Πυθίου Ἀπόλλωνος καὶ τοῦ Διονύσου· τούτων γὰρ ἑκατέρῳ διπλοῦς ὁ οἶνος μετὰ καὶ τῶν ἄλλων μερίδων δίδοται. Ἔπειτα ἑκάστῳ παρατίθεται ἄρτος καθαρὸς εἰς πλάτος πεποιημένος, (149f) ἐφ´ ᾧ ἐπίκειται ἄρτος ἕτερος, ὃν κριβανίτην καλοῦσι, καὶ κρέας ὕειον καὶ λεκάριον πτισάνης ἢ λαχάνου τοῦ κατὰ καιρὸν γινομένου ᾠά τε δύο καὶ τυροῦ τροφαλὶς σῦκά τε ξηρὰ καὶ πλακοῦς καὶ στέφανος. Καὶ ὃς ἂν ἔξω τι τούτων ἱεροποιὸς παρασκευάσῃ ὑπὸ τῶν τιμούχων ζημιοῦται, ἀλλὰ μὴν οὐδὲ τοῖς σιτουμένοις ἐν πρυτανείῳ ἔξωθεν προσεισφέρειν τι βρώσιμον ἔξεστι, μόνα δὲ ταῦτα καταναλίσκουσι, τὰ ὑπολειπόμενα τοῖς οἰκέταις μεταδιδόντες.

Traduction française :

[4,149] mais la ville fournissait à chaque chœur, (149) ou compagnie, trois moutons, un cuisinier, un porteur d'eau, des tables, des bancs pour s'asseoir, et tous les autres besoins analogues, excepté les vases et les ustensiles de cuisine, qui étaient à la charge du chorage. Voici quel était le souper : Un fromage, une physte, une maze (ce qui était de fondation chez eux), dans des corbeilles d'airain : quelques-uns appellent ces corbeilles mazonomes, nom pris de leur usage : outre la maze et le fromage, on avait à manger une fressure avec du sel; c'était-là le prélude du repas. (149b) Lorsqu'on avait mangé cela, on donnait à chacun un coup à boire dans un kottabe (gobelet) de terre : celui qui le présentait disait, soupez bien ! Après cela on servait à tout le monde de la sauce, du miroton, et chacun avait deux sortes de viandes à sa disposition dans tous les soupers, surtout à ceux que l'on appelle mazoones, nom que l'on donne encore aux assemblées Dionysiaques. Ils regardaient comme une bravoure, de la part des jeunes gens qui étaient du repas, d'avaler beaucoup de sauce, et d'empiler beaucoup de maze (149c) et de pains : celui qui se comportait ainsi, passait pour un homme distingué et vaillant; car il suffisait chez eux de beaucoup manger pour mériter d'être admiré, vanté même partout. Après le souper, ils faisaient des libations sans se laver les mains; ils se les essuyaient avec des boulettes de pain, et chacun les emportait chez soi ; et cela, disaient-ils, pour se préserver des spectres nocturnes qui effraient dans les carrefours. Après les libations d'usage, on y chantait un péan. Lorsqu'ils font des sacrifices aux héros, ils immolent beaucoup de bœufs, et mangent tous en commun avec leurs esclaves : les enfants nus, assis sur des pierres avec leurs pères, assistent à ces repas. (149d) Théopompe rapporte dans la quarante-sixième de ses Philippiques, que les Arcadiens, maîtres et esclaves, mangent ensemble les jours de repas publics. On ne dresse pour tout le monde qu'une seule table, où l'on sert le manger en commun : on y verse aussi à boire dans le même vaisseau, et du même vin. Hermias, dans le second livre (ou chapitre) du traité qu'il a composé sur Apollon Grynéen, dit que les Naucratites soupent au Prytanée, le jour de la naissance de Vesta Prytanitis, et lors des fêtes de Bacchus : en outre, le jour de l'assemblée d'Apollon, koomaios, ils entrent tous aux Prytanées, en robes blanches, (149e) que l'on appelle encore actuellement prytaniques : après s'être couchés sur les lits, ils s'y relèvent à genoux, pour faire des libations pendant que le héraut sacré récite les prières qui sont d'usage chez eux. Lorsque ces libations sont achevées, ils se recouchent, prennent chacun deux cotyles de vin, excepté les prêtres d'Apollon et de Bacchus; car on en donne le double à ceux-ci, de même que double portion de tout. On sert ensuite à chaque convive un pain sans mélange, et large, (149f) sur lequel on en met un autre que l'on appelle cribanite, de la viande de porc, un bassin de décoction d'orge, ou de plante légumineuse convenable aux circonstances; deux œufs, un fromage mol, des figues sèches, un gâteau, et une couronne. Si le sacrificateur faisait d'autres préparatifs; il serait mis à l'amende par les magistrats : il n'est même pas permis à aucun de ceux qui mangent au Prytanée d'y apporter de comestible. On n'y consomme que ce qui vient d'être dit, et les restes se partagent entre les esclaves.





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Dernière mise à jour : 10/01/2008