HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IV

ἐστὶν



Texte grec :

[4,139] (139) καὶ τῶν κρεῶν διδόασι μοίρας πᾶσι καὶ τὸν καλούμενον φυσίκιλλον, ὅς ἐστιν ἀρτίσκος ἐγκρίδι παραπλήσιος, γογγυλώτερος δὲ τὴν ἰδέαν. Διδόασι τῶν συνιόντων ἑκάστῳ τυρὸν χλωρὸν καὶ (γαστρὸς καὶ) φύσκης τόμον καὶ τραγήματα σῦκά τε ξηρὰ καὶ κυάμους καὶ φασήλους χλωρούς. Κοπίζει δὲ καὶ τῶν ἄλλων Σπαρτιατῶν ὁ βουλόμενος. Ἐν δὲ τῇ πόλει κοπίδας ἄγουσι καὶ τοῖς Τιθηνιδίοις καλουμένοις ὑπὲρ τῶν παίδων· κομίζουσι γὰρ αἱ τιτθαὶ τὰ ἄρρενα παιδία κατὰ τὸν καιρὸν τοῦτον εἰς ἀγρὸν (καὶ) πρὸς τὴν Κορυθαλίαν καλουμένην Ἄρτεμιν, (139b) ἧς τὸ ἱερὸν παρὰ τὴν καλουμένην Τίασσόν ἐστιν ἐν τοῖς πρὸς τὴν Κλήταν μέρεσι. Καὶ ταύτας τὰς κοπίδας παραπλησίως ταῖς λελεγμέναις ἐπιτελοῦσι. Θύουσι δὲ καὶ τοὺς γαλαθηνοὺς ὀρθαγορίσκους καὶ παρατιθέασιν ἐν τῇ θοίνῃ τοὺς ἰπνίτας ἄρτους. Τὸ δὲ ἄικλον ὑπὸ μὲν τῶν ἄλλων Δωριέων καλεῖται δεῖπνον. Ἐπίχαρμος γοῦν ἐν Ἐλπίδι φησίν· «Ἐκάλεσε γάρ τύ τις ἐπ´ αἶκλον ἀέκων, τὺ δὲ ἑκὼν ᾤχεο τρέχων.» (139c) Τὰ αὐτὰ εἴρηκε καὶ ἐν Περιάλλῳ. Ἐν δὲ τῇ Λακεδαίμονι τοῖς εἰσιοῦσιν εἰς τὸ φιδίτιον μετὰ δεῖπνον τὸ καλούμενον ἄικλον εἰσφέρουσιν ἄρτους ἐν ἀρριχίδι καὶ κρέας ἑκάστῳ, καὶ τῷ νέμοντι τὰς μοίρας ἀκολουθῶν ὁ διάκονος κηρύττει τὸ ἄικλον προστιθεὶς τοῦ πέμψαντος τὴν ὀνομασίαν.» ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ Ζ'. (17) Ταῦτα μὲν ὁ Πολέμων· πρὸς ὃν ἀντιλέγων Δίδυμος ὁ γραμματικὸς — καλεῖ δὲ τοῦτον Δημήτριος ὁ Τροιζήνιος βιβλιολάθαν διὰ τὸ πλῆθος ὧν ἐκδέδωκε συγγραμμάτων· ἐστὶ γὰρ τρισχίλια πρὸς τοῖς πεντακοσίοις — φησὶ τάδε· (139d) «Πολυκράτης, φησί, ἐν τοῖς Λακωνικοῖς ἱστορεῖ ὅτι τὴν μὲν τῶν Ὑακινθίων θυσίαν οἱ Λάκωνες ἐπὶ τρεῖς ἡμέρας συντελοῦσι καὶ διὰ τὸ πένθος τὸ γενόμενον περὶ τὸν Ὑάκινθον οὔτε στεφανοῦνται ἐπὶ τοῖς δείπνοις οὔτε ἄρτον εἰσφέρουσιν οὔτε ἄλλα πέμματα καὶ τὰ τούτοις ἀκόλουθα διδόασι καὶ τὸν εἰς τὸν θεὸν παιᾶνα οὐκ ᾄδουσιν οὐδ´ ἄλλο τι τοιοῦτον (εἰσάγουσιν) οὐδὲν καθάπερ ἐν ταῖς ἄλλαις θυσίαις ποιοῦσιν, ἀλλὰ μετ´ εὐταξίας πολλῆς δειπνήσαντες ἀπέρχονται. Τῇ δὲ μέσῃ τῶν τριῶν ἡμερῶν γίνεται θέα ποικίλη καὶ πανήγυρις ἀξιόλογος καὶ μεγάλη· (139e) παῖδές τε γὰρ κιθαρίζουσιν ἐν χιτῶσιν ἀνεζωσμένοις καὶ πρὸς αὐλὸν ᾄδοντες πάσας ἅμα τῷ πλήκτρῳ τὰς χορδὰς ἐπιτρέχοντες ἐν ῥυθμῷ μὲν ἀναπαίστῳ, μετ´ ὀξέος δὲ τόνου τὸν θεὸν ᾄδουσιν·» ἄλλοι δ´ ἐφ´ ἵππων κεκοσμημένων τὸ θέατρον διεξέρχονται· χοροί τε νεανίσκων παμπληθεῖς εἰσέρχονται καὶ τῶν ἐπιχωρίων τινὰ ποιημάτων ᾄδουσιν, ὀρχησταί τε (ἐν) τούτοις ἀναμεμιγμένοι τὴν κίνησιν ἀρχαικὴν ὑπὸ τὸν αὐλὸν καὶ τὴν ᾠδὴν ποιοῦνται. (139f) Τῶν δὲ παρθένων αἳ μὲν ἐπὶ καννάθρων (καμαρωτῶν ξυλίνων ἁρμάτων) φέρονται πολυτελῶς κατεσκευασμένων, αἳ δ´ ἐφ´ ἁμίλλαις ἁρμάτων ἐζευγμένων πομπεύουσιν, ἅπασα δ´ ἐν κινήσει καὶ χαρᾷ τῆς θεωρίας ἡ πόλις καθέστηκεν. Ἱερεῖά τε παμπληθῆ θύουσι τὴν ἡμέραν ταύτην καὶ δειπνίζουσιν οἱ πολῖται πάντας τοὺς γνωρίμους καὶ τοὺς δούλους τοὺς ἰδίους· οὐδεὶς δ´ ἀπολείπει τὴν θυσίαν, ἀλλὰ κενοῦσθαι συμβαίνει τὴν πόλιν πρὸς τὴν θέαν.

Traduction française :

[4,139] (139) Ils donnent à tout le monde une portion des viandes, et ce que l'on appelle physicille, c'est-à-dire, un petit pain semblable à un encride, mais d'une forme plus sphérique. On présente en outre, à chacun de ceux qui se sont réunis, un fromage tout récent, une tranche du bas-ventre, et du gros intestin de la victime; du dessert, comme des figues sèches, des fèves, des haricots nouveaux. Chaque Spartiate peut donner un kopis à sa volonté; mais dans la ville on ne les donne qu'à la fête appelée Titheenide, célébrée pour la conservation des enfants. C'est alors que les nourrices amènent les enfants mâles à la campagne, pour les présenter au temple de (139b) Diane, Korythallis, situé près du fleuve Tiassa, du côté de la Grâce Cleta. Elles y célèbrent des kopis, tels que ceux que je viens de décrire. On y sacrifie des cochons de lait, et l'on sert au repas des pains ipnites, ou cuits au four. Les autres Doriens appellent aiklon, ce que l'on nomme vulgairement deipnon à Sparte ; c'est pourquoi Épicharme a dit: «Quelqu'un t'invita à souper (aiklon), mais tu t'en es allé en courant.» (139c) Il a parlé de même, dans son Périalle, mais il en est autrement à Lacédémone, quant au sens du mot aiklon, c'est-à-dire, des pains auxquels on donne ce nom : après le souper, on y apporte ce que l'on nomme aiklon, ou des pains dans une corbeille, et de la viande, qu'on distribue à chaque convive. Un serviteur suit celui qui fait cette distribution, et annonce à haute voix : l'aiklon, nommant celui qui en fait présent à la compagnie : c'est ainsi que s'explique Polémon. CHAP. VII. (17) Mais Didyme n'est pas de son sentiment : c'est le célèbre grammairien que Démétrius de Trœzène appelait Bibliolathe, à cause du grand nombre de livres qu'il avait publiés. En effet, on en compte trois mille cinq cents. Voici donc ce que dit Didyme : (139d) «Polycrate rapporte, dans ses Laconiques, que les Lacédémoniens célèbrent pendant trois jours la fête d'Hyacinthe, et qu'ils ne s'y couronnent pas, à cause de la douleur qu'ils ont de sa mort. On n'y sert pas de pains, mais de menues pâtisseries et autres choses semblables. On n'y chante pas de péan à l'honneur de ce dieu, et l'on n'y fait rien de ce qui se pratique dans les autres sacrifices ; ainsi l'on y soupe avec la plus grande réserve, et l'on se retire chez soi. Le second des trois jours de cette fête, il y a une assemblée des plus nombreuses: le spectacle qu'on y donne est très varié. (139e) Des enfants y jouent de la cithare, vêtus de tuniques retroussées par une ceinture. Ils accompagnent la flûte en chantant, parcourent toutes les cordes de leur instrument avec l'onglet, en rythme d'anapeste, et célèbrent le dieu sur un ton aigu.» «D'autres parcourent le théâtre sur des chevaux bien parés; on voit aussi entrer plusieurs chœurs de jeunes gens, qui chantent des vers dans l'idiome du pays. Des danseurs, mêlés parmi eux, renouvellent les danses antiques, accompagnées de flûtes et de chants : (139f) de jeunes filles, montées sur des canathres (ou chariots de bois couverts en cintre), et superbement habillées, se présentent dans l'assemblée; d'autres paraissent sur des chars attelés comme pour disputer le prix de la course et ajouter un nouveau lustre à cette pompe par leur brillant éclat; enfin, toute la ville est en mouvement, en joie, pendant cette fête. On immole nombre de victimes ce jour-là, et les citoyens traitent leurs amis et leurs esclaves. Ils assistent tous aux sacrifices, et quittent la ville (qui demeure vide) pour aller au spectacle.





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Dernière mise à jour : 10/01/2008