Texte grec :
[4,140] (140) Τῆς δὲ κοπίδος μνημονεύει καὶ Ἀριστοφάνης ἢ Φιλύλλιος ἐν ταῖς Πόλεσιν,
Ἐπίλυκός τε ἐν Κωραλίσκῳ λέγων οὕτως·
«Ποττὰν κοπίδ´ οιωσωμαι
ἐν Ἀμύκλαισιν παρ´ Ἀπέλλω,
εἷ βάρακες πολλαὶ κἄρτοι
καὶ δωμός τοι μάλα ἁδύς,»
διαρρήδην λέγων μάζας ἐν ταῖς κοπίσι παρατίθεσθαι — τοῦτο γὰρ αἱ βάρακες
δηλοῦσιν, οὐχὶ τολύπας, ὥς φησι Λυκόφρων, ἢ τὰ προφυράματα τῶν μαζῶν, ὡς
Ἐρατοσθένης — , καὶ ἄρτους δὲ καὶ ζωμόν τινα καθηδυσμένον περιττῶς.
ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ Η'.
Τίς δέ ἐστιν ἡ κοπὶς σαφῶς ἐκτίθεται Μόλπις ἐν τῇ Λακεδαιμονίων πολιτείᾳ γράφων
οὕτως·
(140b) «Ποιοῦσι δὲ καὶ τὰς καλουμένας κοπίδας· ἐστὶν δ´ ἡ κοπὶς δεῖπνον,
μᾶζα, ἄρτος, κρέας, λάχανον ὠμόν, ζωμός, σῦκον, τράγημα, θέρμος. »
Ἀλλὰ μὴν οὐδ´ ὀρθαγορίσκοι λέγονται, ὥς φησιν ὁ Πολέμων, οἱ γαλαθηνοὶ χοῖροι,
ἀλλ´ ὀρθραγορίσκοι, ἐπεὶ πρὸς τὸν ὄρθρον πιπράσκονται, ὡς Περσαῖος ἱστορεῖ ἐν τῇ
Λακωνικῇ πολιτείᾳ καὶ Διοσκουρίδης ἐν βʹ πολιτείας καὶ Ἀριστοκλῆς ἐν τῷ προτέρῳ καὶ
οὗτος τῆς Λακώνων πολιτείας.
(140c) Ἔτι φησὶν ὁ Πολέμων καὶ τὸ δεῖπνον ὑπὸ τῶν Λακεδαιμονίων ἄικλον
προσαγορεύεσθαι, παραπλησίως ἁπάντων Δωριέων οὕτως αὐτὸ καλούντων. Ἀλκμὰν
μὲν γὰρ οὕτω φησί·
«Κἠπὶ τᾷ μύλᾳ δρυφῆται κἠπὶ ταῖς συναικλίαις,»
οὕτω τὰ συνδείπνια καλῶν. καὶ πάλιν·
«Ἄικλον Ἀλκμάων ἁρμόξατο. »
Ἄικλον δ´ οὐ λέγουσιν οἱ Λάκωνες τὴν μετὰ τὸ δεῖπνον μοῖραν, ἀλλ´ οὐδὲ τὰ
διδόμενα τοῖς φιδίταις μετὰ τὸ δεῖπνον· ἄρτος γάρ ἐστι καὶ κρέας. Ἀλλ´ ἐπάικλα μὲν
λέγεται ταῦτα, ὄντα οἷον ἐπιχορηγήματα τοῦ συντεταγμένου τοῖς φιδίταις ἀίκλου· (140d)
παρὰ γὰρ τοῦτο οἶμαι τὴν φωνὴν πεποιῆσθαι.
Καί ἐστιν ἡ παρασκευὴ τῶν λεγομένων ἐπαίκλων οὐχ ἁπλῆ, καθάπερ ὁ Πολέμων
ὑπείληφεν, ἀλλὰ διττή· ἣν μὲν γὰρ τοῖς παισὶ παρέχουσι, πάνυ τις εὔκολός ἐστι καὶ
εὐτελής· ἄλφιτα γάρ ἐστιν ἐλαίῳ δεδευμένα, ἅ φησι Νικοκλῆς ὁ Λάκων κάπτειν αὐτοὺς
μετὰ τὸ δεῖπνον ἐν φύλλοις δάφνης, παρὸ καὶ καμματίδας μὲν προσαγορεύεσθαι τὰ
φύλλα, αὐτὰ δὲ τὰ ψαιστὰ κάμματα.
(140e) Ὅτι δὲ ἔθος ἦν τοῖς πάλαι καὶ φύλλα δάφνης τραγηματίζεσθαι Καλλίας ἢ
Διοκλῆς ἐν τοῖς Κύκλωψί φησιν οὕτως·
«Φυλλὰς ἡ δείπνων κατάλυσις ἥδε καθάπερ σχημάτων.»
Ἣν δ´ εἰς τὰ τῶν ἀνδρῶν φιδίτια κομίζουσι, σκευοποιεῖται ἔκ τινων ζῴων
ὡρισμένων, παραχορηγοῦντος αὐτὰ τοῖς φιδίταις ἑνὸς τῶν εὐπορούντων, ἔσθ´ ὅτε δὲ
καὶ πλειόνων.
Ὁ δὲ Μόλπις καὶ ματτύην φησὶ προσαγορεύεσθαι τὰ ἐπάικλα.
(18) Περὶ δὲ τῶν ἐπαίκλων Περσαῖος ἐν τῇ Λακωνικῇ πολιτείᾳ οὑτωσὶ γράφει·
«Καὶ εὐθὺς τοὺς μὲν εὐπόρους ζημιοῖ εἰς ἐπάικλα· ταῦτα δέ ἐστιν μετὰ
δεῖπνον τραγήματα· (140f) τοῖς δ´ ἀπόροις ἐπιτάττει κάλαμον ἢ στιβάδα ἢ
φύλλα δάφνης φέρειν, ὅπως ἔχωσι τὰ ἐπάικλα κάπτειν μετὰ δεῖπνον· γίνεται
γὰρ ἄλφιτα ἐλαίῳ ἐρραμένα. Τὸ δ´ ὅλον ὥσπερ πολίτευμά τι τοῦτο δὴ
συνίσταται μικρόν. Καὶ γὰρ ὅντινα δεῖ πρῶτον κατακεῖσθαι ἢ δεύτερον ἢ ἐπὶ
τοῦ σκιμποδίου καθῆσθαι, πάντα τοιαῦτα ποιοῦσιν εἰς ἐπάικλα. »
Τὰ ὅμοια ἱστορεῖ καὶ Διοσκουρίδης.
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Traduction française :
[4,140] (140) Aristophane, ou Philyllius, fait aussi mention du kopis dans la comédie
intitulée les Villes. Epilycus en parle ainsi dans son Koralisque :
«Je vais me rendre au kopis, à Amyclée; c'est ce dont nous avertissent les
gâteaux plats, les collabes, les pains, les nastes, les jus de viande très savoureux.»
On voit qu'il dit expressément que l'on servait des mazes au kopis; car c'est ce
que montre clairement le mot barakes, qu'on ne doit pas prendre dans le sens de
tolypee, comme Lycophron le présente, pour des gâteaux élevés en cône, ni pour
la pâte des levains avec lesquels on fait lever les mazes, comme le dit
Ératosthène. On voit qu'il nomme aussi des pains et des jus de viande, ou des
sauces extrêmement friandes.
CHAP. VIII.
Molpis détaille bien clairement ce que c'était que le kopis, dans sa République
de Lacédémone :
(140b) «On y fait, dit-il, le kopis : or, le kopis consiste en mazes, pains,
viandes, herbages crus, jus de viande, figues et lupins pour dessert.»
Mais il faut observer que les cochons de lait dont il a été parlé, ne se nomment
pas orthagorisques; il faut lire orthragorisques, parce que c'était à la pointe
du jour (orthros) qu'ils se vendaient au marché (agora), comme le disent Persée,
dans sa République de Lacédémone, Dioscoride, dans le second livre de sa
République, et Aristoclès, dans le premier livre de sa République de Lacédémone.
(140c) Polémon dit encore que les Lacédémoniens, particulièrement, appelaient le
souper aiklon, pour deipnon : cependant il est vrai que tous les Doriens, sans
exception, disaient aussi aiklon pour le souper.
En effet, Alcman écrit:
«Maintenant il va aux andreia et aux synaiklées.»
Appelant ainsi les syndeipnies ou soupers en commun.
Il dit encore ailleurs :
«Alkmaon a présidé comme inspecteur à l'aiklon ou souper.»
Il est faux que les Lacédémoniens appelassent aiklon la portion qu'on
distribuait à chacun après le souper, et ce qu'on donnait aussi aux pheidities
après le même repas : en effet, c'était du pain et de la viande; on appelait
cela epaiklee, (140d) c'est-à-dire, supplément à l'aiklon, ou souper.
Polémon suppose qu'il n'y avait qu'une manière de préparer ce qu'on appelait
aikla, ou soupers en commun; mais il y en avait deux. Le service des aikles
qu'on faisait pour les enfants, était fort simple, et facile à préparer ;
c'était de la farine pétrie avec de l'huile, et qu'on leur donnait à dévorer
après le souper, selon Nicoclès : elle était enveloppée dans des feuilles de
laurier. On appelait cela des psaistes ou kammates, et les feuilles kammatides.
(140e) Les anciens servaient même des feuilles de laurier parmi ce qui faisait
les tragèmes, comme on le voit dans les Cyclopes de Callias, ou de Dioclès.
«Tu mâcheras des feuilles de laurier, les plus agréables, assurément, de tous
les tragèmes.»
Mais ce qu'on préparait pour les hommes aux pheidities, consistait en certaines
viandes déterminées, qu'un homme riche fournissait à ces repas ; quelquefois
même plusieurs personnes en faisaient la dépense.
Molpis dit que les epaikles se nommaient mattya.
(18) Mais voici ce que Persée écrit à ce sujet, dans sa République de Lacédémone :
«Il condamne aussitôt les riches à l'amende au profit des epaikles ; ce sont
des tragèmes, ou desserts, qu'on donne après le souper. (140f) Quant aux
pauvres, il leur impose l'obligation d'apporter des roseaux, des herbes pour les
lits, ou des feuilles de laurier, afin qu'il y ait, après le souper, de quoi
mâcher aux epaikles. Ce qu'on y présente est de la farine imprégnée d'huile.»
On peut en général considérer l'ordre qu'on observait aux aikles, comme celui
d'une espèce de petit corps républicain; car on y observe une étiquette
scrupuleuse. On y distingue les premières, les secondes places, selon les rangs,
et tel doit s'y asseoir sur un escabeau.
Dioscoride nous dit la même chose à ce sujet;
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