HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IV

Τὸν



Texte grec :

[4,182] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΚΕ'. Οἴδαμεν δὲ καὶ τοὺς ἡμιόπους καλουμένους, περὶ ὧν φησιν Ἀνακρέων· «Τίς ἐρασμίην τρέψας θυμὸν ἐς ἥβην τερένων ἡμιόπων ὑπ´ αὐλῶν ὀρχεῖται;» Εἰσὶ δ´ οἱ αὐλοὶ οὗτοι ἐλάσσονες τῶν τελείων. Αἰσχύλος γοῦν κατὰ μεταφορὰν ἐν Ἰξίονί φησι· (182c) «Τὸν δ´ ἡμίοπον (καὶ τὸν ἐλάσσονα) ταχέως ὁ μέγας καταπίνει.» Εἰσὶν δ´ οἱ αὐτοὶ τοῖς παιδικοῖς καλουμένοις, οἷς οὐκ οὖσιν ἐναγωνίοις πρὸς τὰς εὐωχίας χρῶνται. Διὸ καὶ τέρενας αὐτοὺς κέκληκεν ὁ Ἀνακρέων. (80) Οἶδα δὲ καὶ ἄλλα γένη αὐλῶν τραγικῶν τε καὶ λυσιῳδικῶν καὶ κιθαριστηρίων, ὧν μνημονεύουσιν Ἔφορός τ´ ἐν τοῖς εὑρήμασι καὶ Εὐφράνωρ ὁ Πυθαγορικὸς ἐν τῷ περὶ αὐλῶν, ἔτι δὲ καὶ Ἄλεξις ὧν καὶ αὐτὸς ἐν τῷ περὶ αὐλῶν. (182d) Ὁ δὲ καλάμινος αὐλὸς τιτύρινος καλεῖται παρὰ τοῖς ἐν Ἰταλίᾳ Δωριεῦσιν, ὡς Ἀρτεμίδωρος ἱστορεῖ ὁ Ἀριστοφάνειος ἐν βʹ περὶ Δωρίδος. Ὁ δὲ μάγαδις καλούμενος αὐλὸς ὁ καὶ παλαιομάγαδις ὀνομαζόμενος ἐν ταὐτῷ ὀξὺν καὶ βαρὺν φθόγγον ἐπιδείκνυται, ὡς Ἀναξανδρίδης ἐν Ὁπλομάχῳ φησί· «Μαγάδι λαλήσω μικρὸν ἅμα σοι καὶ μέγα.» Οἱ δὲ καλούμενοι λώτινοι αὐλοὶ οὗτοί εἰσιν οἱ ὑπὸ Ἀλεξανδρέων καλούμενοι φώτιγγες. (182e) Κατασκευάζονται δ´ ἐκ τοῦ καλουμένου λωτοῦ· ξύλον δ´ ἐστὶ τοῦτο γινόμενον ἐν Λιβύῃ. Θηβαίων δ´ εὕρημά φησιν εἶναι Ἰόβας τὸν ἐκ νεβροῦ κώλων κατασκευαζόμενον αὐλόν. Ὁ δὲ Τρύφων φησὶ καὶ τοὺς καλουμένους ἐλεφαντίνους αὐλοὺς παρὰ Φοίνιξιν ἀνατρηθῆναι. Οἶδα δὲ ὅτι καὶ μάγαδις ὄργανόν ἐστιν ἐντατὸν καθάπερ καὶ κιθάρα, λύρα, βάρβιτον. Εὐφορίων δὲ ὁ ἐποποιὸς ἐν τῷ περὶ Ἰσθμίων «Οἱ νῦν, φησίν, καλούμενοι ναβλισταὶ καὶ πανδουρισταὶ καὶ σαμβυκισταὶ καινῷ μὲν οὐδενὶ χρῶνται ὀργάνῳ. (182f) Τὸν γὰρ βάρωμον καὶ βάρβιτον, ὧν Σαπφὼ καὶ Ἀνακρέων μνημονεύουσι, καὶ τὴν μάγαδιν καὶ τὰ τρίγωνα καὶ τὰς σαμβύκας ἀρχαῖα εἶναι. Ἐν γοῦν Μιτυλήνῃ μίαν τῶν Μουσῶν πεποιῆσθαι ὑπὸ Λεσβοθέμιδος ἔχουσαν σαμβύκην.» Ἀριστόξενος δ´ ἔκφυλα ὄργανα καλεῖ φοίνικας καὶ πηκτίδας καὶ μαγάδιδας σαμβύκας τε καὶ τρίγωνα καὶ κλεψιάμβους καὶ σκινδαψοὺς καὶ τὸ ἐννεάχορδον καλούμενον. Πλάτων δ´ ἐν τρίτῳ Πολιτείας φησίν· «Οὐκ ἄρα, ἦν δ´ ἐγώ, πολυχορδίας γε οὐδὲ παναρμονίου ἡμῖν δεήσει ἐν ταῖς ᾠδαῖς τε καὶ μέλεσιν. Οὔ μοι, ἔφη, φαίνεται.

Traduction française :

[4,182] CHAP. XXV. Nous connaissons aussi les flûtes hemiopes, dont parle Anacréon dans ce passage-ci : «Quelle fille charmante a pu s'emparer de ton cœur, et le porter à danser au son de la tendre hemiope.» Cette espèce de flûte est plus petite que les parfaites ou complètes. Ixion a dit par métaphore, (182c) la grande flûte absorbe promptement l'hèmiope, et la plus petite. Celles-ci sont les mêmes que celles qu'on appelle paidique, dont on se sert pour les festins, mais qui ne sont pas propres à disputer le prix du chant (ou aux combats). Voilà pourquoi Anacréon les appelle tendres. (80) Je connais encore d'autres espèces de flûtes, telles que les tragiques, lysiodes, citharisleries, dont parlent Éphore, dans son ouvrage sur les Inventions, Euphranor le Pythagoricien, dans son ouvrage sur les Flûtes. (182d) Les Doriens d'Italie appellent tityrine la flûte faite de roseaux, comme le rapporte Artemidore, disciple d'Aristophane, dans le second livre de sa Doride. La flûte qu'on appelle magadis, et qui se nomme aussi l'ancienne magadis, rend le son aigu et le grave, comme Alexandrèdes le dit dans son Danseur armé : «Comme la magadis, je prendrai le ton aigu et grave.» Les flûtes lotiènes sont celles que les Alexandrins appellent photinges : (182e) on les fait avec le végétal que nous appelons lotus (c'est un bois qui croît en Libye). Jubas dit que ce sont les Thébains qui ont imaginé de faire des flûtes d'os (du fémur) de faons, ou jeunes cerfs; mais celles qu'on appelle éléphantines, ou d'ivoire, ont été préférées par les Phéniciens, selon Tryphon. Je n'ignore pas non plus qu'on entend aussi par magadis un instrument à cordes, comme la cithare, la lyre, le barbitos. Euphorion, le poète épique, dit, dans son ouvrage sur les Jeux Isthmiques: «Ceux qu'on appelle actuellement Nablistes, Panduristes, Sambucistes, se servent d'instruments qui n'ont rien de nouveau :» (182f) en effet, le baroomos, le barbitos, l'un et l'autre nommés par Sapho et Anacréon, la magadis, les triangles, les sambuques, sont des instruments anciens. C'est ce que prouve la statue d'une des Muses qui se voit à Mitylène, tenant une sambuque, (harpe), ouvrage de Lesbothémis ; mais Aristoxène appelle instruments étrangers, les phœnix, les pectis, les magadis, les sambuques, les triangles, les clepsiambes, les skindapses, et celui qu'on nomme ennéacorde. Platon dit, dans le troisième Lire de sa République : «A. Nous n'aurons plus besoin d'instruments à plusieurs cordes, ni de ceux qui se prêtent à tous les modes possibles, pour nos odes et nos vers. B. Non, dit-il, cela me paraît vrai.





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Dernière mise à jour : 10/01/2008