| Texte grec :
 
 
  
  
   | [4,172] (172) «Προγεύσεταί σοι πρῶτον ἡ γραῦς τοῦ ποτοῦ.»
 (72) Τοὺς δὲ τὰ πέμματα προσέτι τε τοὺς ποιοῦντας τοὺς πλακοῦντας οἱ πρότερον 
 δημιουργοὺς ἐκάλουν. Μένανδρος Ψευδηρακλεῖ· καταμεμφόμενος δὲ τοὺς μαγείρους 
 ὡς ἐπιχειροῦντας καὶ οἷς μὴ δεῖ φησιν·
 «Μάγειρ´, ἀηδής μοι δοκεῖς εἶναι σφόδρα. 
 Πόσας τραπέζας μέλλομεν ποιεῖν, τρίτον 
 ἤδη μ´ ἐρωτᾷς. Χοιρίδιον ἓν θύομεν, 
 ὀκτὼ ποιήσοντες τραπέζας δ´ ἢ μίαν, 
 (172b) τί σοι διαφέρει τοῦτο; Παράθες (σημίαν.)  
 Οὐκ ἔστι κανδύλους ποιεῖν οὐδ´ οἷα σὺ 
 εἴωθας εἰς ταὐτὸν καρυκεύειν μέλι, 
 σεμίδαλιν, ᾠά· πάντα γὰρ τἀναντία 
 νῦν ἐστιν· ὁ μάγειρος γὰρ ἐγχύτους ποιεῖ, 
 πλακοῦντας ὀπτᾷ, χόνδρον ἕψει καὶ φέρει 
 μετὰ τὸ τάριχος, εἶτα θρῖον καὶ βότρυς· 
 ἡ δημιουργὸς δ´ ἀντιπαρατεταγμένη 
 κρεᾴδι´ ὀπτᾷ καὶ κίχλας, τραγήματα. 
 Ἔπειθ´ ὁ δειπνῶν μὲν τραγηματίζεται, 
 (172c) μυρισάμενος δὲ καὶ στεφανωσάμενος πάλιν 
 δειπνεῖ τὰ μελίπηκτα ταῖς κίχλαις.»
 Ὅτι δὲ ἐκεχώριστο τὰ τῆς ὑπουργίας, πεμμάτων μὲν προνοουσῶν τῶν 
 δημιουργῶν, ὀψαρτυτικῆς δὲ τῶν μαγείρων, Ἀντιφάνης διεσάφησεν ἐν Χρυσίδι οὕτως·
 «Τέτταρες δ´ αὐλητρίδες 
 ἔχουσι μισθὸν καὶ μάγειροι δώδεκα 
 καὶ δημιουργοὶ μέλιτος αἰτοῦσαι σκάφας.»
 Μένανδρος Δημιουργῷ·
 «Τί τοῦτο, παῖ; διακονικῶς γὰρ νὴ Δία 
 (172d) προελήλυθας. {Β.} Ναί· πλάττομεν γὰρ πέμματα 
 τὴν νύκτα τ´ ἠγρυπνήκαμεν· καὶ νῦν ἔτι 
 ἀποίητα πάμπολλ´ ἐστὶν ἡμῖν.»
 Πεμμάτων δὲ πρῶτόν φησιν μνημονεῦσαι Πανύασσιν Σέλευκος, ἐν οἷς περὶ τῆς 
 παρ´ Αἰγυπτίοις ἀνθρωποθυσίας διηγεῖται, πολλὰ μὲν ἐπιθεῖναι λέγων πέμματα, 
 «Πολλὰς δὲ νοσσάδας ὄρνις,»
 προτέρου Στησιχόρου ἢ Ἰβύκου ἐν τοῖς Ἄθλοις ἐπιγραφομένοις εἰρηκότος φέρεσθαι 
 τῇ παρθένῳ δῶρα
 (172e) «Σασαμίδας χόνδρον τε καὶ ἐγκρίδας 
 ἄλλα τε πέμματα καὶ μέλι χλωρόν.»
 Ὅτι δὲ τὸ ποίημα τοῦτο Στησιχόρου ἐστὶν ἱκανώτατος μάρτυς Σιμωνίδης ὁ ποιητής, 
 ὃς περὶ τοῦ Μελεάγρου τὸν λόγον ποιούμενός φησιν·
 «Ὡς δουρὶ πάντας 
 νίκασε νέους ὑπὲρ δινάεντα βαλὼν Ἄναυρον 
 πολυβότρυος ἐξ Ἰωλκοῦ· 
 οὕτω γὰρ Ὅμηρος ἠδὲ Στασίχορος ἄεισε λαοῖς.»
 (172f) Ὁ γὰρ Στησίχορος οὕτως εἴρηκεν ἐν τῷ προκειμένῳ ᾄσματι τοῖς Ἄθλοις·
 «Θρῴσκων μὲν γὰρ Ἀμφιάραος, ἄκοντι δὲ νίκασεν 
 Μελέαγρος.»
 ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΚΒ'.
 (73) Οὐκ ἀγνοῶν δὲ καὶ περὶ Δηλίων ἃ Ἀπολλόδωρος ὁ Ἀθηναῖος εἴρηκεν ὅτι 
 μαγείρων καὶ τραπεζοποιῶν παρείχοντο χρείας τοῖς παραγινομένοις πρὸς τὰς 
 ἱερουργίας, |  | Traduction française :
 
 
 
  
       
  | [4,172] (172) «Voilà une vieille qui va goûter auparavant ta boisson.» 
(72) Les anciens appelaient deemiourgoi les femmes qui préparaient les menues 
pâtisseries et les gâteaux. Ménandre, dans son Faux Hercule, reproche aux 
cuisiniers de se mêler de faire ce qui n'était pas de leur ressort. Voici ce qu'il dit : 
«Cuisinier, je te trouves bien importun ! voilà trois fois que tu me demandes 
combien nous ferons de tables. Nous sacrifions un jeune porc. Que t'importe de 
faire huit tables, ou deux, ou une seule? (172b) Eh bien ! n'en fais qu'une. Il 
ne s'agit pas de faire des candyles, ni, comme tu as coutume, un seul mélange de 
miel, de semoule et d'œufs. Aujourd'hui, tout se fait au rebours ; car le 
cuisinier fait des enchytes  et des gâteaux au four. Il fait bouillir du gruau, 
l'apporte après la saline, ensuite le thrion et le raisin. La deemiourgue, 
pareillement occupée de tout ce qui n'est pas de ses fonctions, fait rôtir les 
viandes, les grives et les desserts. Enfin, après ces préparatifs, celui qui 
soupe mange les desserts en même temps que les viandes; (172c) de sorte qu'après 
s'être parfumé et couronné, il mangera encore au dessert des pâtisseries avec 
des grives.» 
Antiphane montre bien clairement que les fonctions des femmes nommées 
Deemiourgues, et celles des cuisiniers étaient différentes. Les unes étaient 
occupées des menues pâtisseries, les autres d'apprêter les viandes. Voici ses termes : 
«On a loué quatre joueuses de flûte, douze cuisiniers et des deemiourgues, qui 
demandent déjà des jattes de miel.» 
Ménandre dit, dans sa Deemiourgue : 
«A. Ma fille, que veux-tu ? Sans doute que tu es venue ici (172d) pour le 
service ? B. Oui, certes ; c'est nous qui faisons toutes les pièces des desserts 
: nous avons passé la nuit, et il nous reste encore beaucoup de choses à faire.» 
Panyasis serait le premier qui aurait fait mention de Pemma, si l'on en croyait 
ce que dit Séleucus, en parlant des sacrifices humains de l'Égypte. On mettait, 
dit-il, beaucoup de ces pâtisseries et des poussins sur les victimes; mais 
Stésichore, ou Ibycus, avait dit auparavant, dans sa chanson intitulée les Jeux 
Gymniques : 
(172e) «Apportez à cette jeune fille des amores, des samites, du gruau, des 
enchrides, avec d'autres menues pâtisseries (pemmata) et du miel en rayon.» 
Le témoignage du poète Simonide suffît bien pour prouver que ces vers sont de 
Stésichore. Voici ce qu'il dit en parlant de Méléagre : 
«Ce fut lui qui remporta la victoire sur tous les jeunes gens, par sa lance 
qu'il jeta d'Inique, fertile en vin, à l'autre rive de l'Anaure, dont les 
gouffres font tournoyer l'eau. C'est ainsi qu'Homère, ou plutôt Stésichore l'a 
fait entendre aux peuples dans ses chants.» 
(172f) C'est en effet dans cette chanson que Stésichore a dit: 
«Amphiaraüs remporta la victoire au saut ; mais Méléagre vainquit à la lance.» 
CHAP. XXII. 
(73) Je n'ignore pas ce qu'AppoIlodore d'Athènes a dit des habitants de Délos ; 
savoir, qu'ils servaient de cuisiniers et de trapezopes à ceux qui assistaient 
aux cérémonies sacrées; |  |