HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IV

ἑταῖρός



Texte grec :

[4,160] ’Ἀπαίδευτοί ἐστε, ἔφη, ἄνδρες δαιτυμόνες, οὐκ ἀναγινώσκοντες βιβλία ἃ μόνα παιδεύει (160) τούς γε ἐπιθυμοῦντας τῶν καλῶν· λέγω δὲ τὰ Τίμωνος τοῦ Πυρρωνείου (τῶν σίλλων). Οὗτος γάρ ἐστιν ὃς καὶ τοῦ κόγχου μνημονεύει ἐν τῷ βʹ τῶν σίλλων λέγων οὕτως· «Οὔτε μοι ἡ Τεΐη μᾶζ´ ἁνδάνει οὔτε καρύκκη ἡ Λυδῶν, λειτῇ δὲ καὶ αὐαλέῃ ἐνὶ κόγχῳ Ἑλλήνων ἡ πᾶσα περισσοτρύφητος ὀιζύς.» Διαφόρων γὰρ οὐσῶν καὶ τῶν ἐκ Τέω μαζῶν (ὡς καὶ τῶν ἐξ Ἐρετρίας, ὡς Σώπατρος ἐν Βακχίδος μνηστῆρσι· φησὶν γάρ· (160b) «Ἐρέτριαν ὡρμήθημεν εἰς λευκάλφιτον) » καὶ τῶν Λυδίων καρυκκῶν προκρίνει ἀμφοτέρων ὁ Τίμων τὸν κόγχον.‘ (51) Πρὸς ταῦτα ὁ καλὸς ἡμῶν ἑστιάτωρ Λαρήνσιος καὶ αὐτὸς ἔφη· « Ὦ ἄνδρες κύνες οἱ - - -. κατὰ τὴν Στράττιδος τοῦ κωμῳδιοποιοῦ Ἰοκάστην, ἥτις ἐν ταῖς ἐπιγραφομέναις Φοινίσσαις φησίν· Παραινέσαι δὲ σφῷν τι βούλομαι σοφόν· ὅταν φακῆν ἕψητε, μὴ ´πιχεῖν μύρον.» Καὶ ὁ Σώπατρος δέ, οὗ τὰ νῦν μέμνησαι, ἐν Νεκυίᾳ μνημονεύει οὕτως· (160c) «Ἴθακος Ὀδυσσεύς, τοὐπὶ τῇ φακῇ μύρον, πάρεστι· θάρσει, θυμέ. » Κλέαρχος δὲ ὁ ἀπὸ τοῦ περιπάτου ἐν τοῖς περὶ παροιμιῶν ὡς παροιμίαν ἀναγράφει τὸ ἐπὶ τῇ φακῇ μύρον, ἧς μέμνηται καὶ ὁ ἐμὸς προπάτωρ Οὐάρρων ὁ Μενίππειος ἐπικαλούμενος· καὶ οἱ πολλοὶ τῶν γραμματικῶν τῶν Ῥωμαικῶν οὐχ ὁμιλήσαντες πολλοῖς Ἑλληνικοῖς ποιηταῖς καὶ συγγραφεῦσιν οὐκ ἴσασιν ὅθεν εἴληφεν ὁ Οὐάρρων τὸ ἰαμβεῖον. (160d) Σὺ δέ μοι δοκεῖς, ὦ Κύνουλκε (τούτῳ γὰρ χαίρεις τῷ ὀνόματι, οὐ λέγων ὃ ἐκ γενετῆς σε ἡ μήτηρ κέκληκε) κατὰ τὸν σὸν Τίμωνα εἶναί «Μοι καλός τε μέγας τε,» οὐκ ἐπιστάμενος ὅτι κόγχος παρὰ προτέρῳ μνήμης τετύχηκεν Ἐπιχάρμῳ ἐν τᾷ Ἑορτᾷ καὶ Νάσοις Ἀντιφάνει τε τῷ κωμικῷ, ὃς ὑποκοριστικώτερον αὐτὸν ὠνόμασεν ἐν Γάμῳ οὕτως· «Κογχίον τε μικρὸν ἀλλᾶντός τε προστετμημένον.» Ἑξῆς ἁρπάσας τὸν λόγον ὁ Μάγνος Ὁ μὲν πάντα ἄριστος, ἔφη, (160e) Λαρήνσιος ὀξέως καὶ καλῶς ἀπήντησε τῷ γάστριδι κυνὶ περὶ τοῦ κόγχου. Ἐγὼ δὲ κατὰ τοὺς τοῦ Παφίου Σωπάτρου Γαλάτας, «Παρ´ οἷς ἔθος ἐστίν, ἡνίκ´ ἂν προτέρημά τι ἐν τοῖς πολέμοις λάβωσι, θύειν τοῖς θεοῖς τοὺς αἰχμαλώτους, τοὺς Γαλάτας μιμούμενος κἀγὼ κατακαύσειν ηὐξάμην τοῖς δαίμοσι διαλεκτικοὺς τρεῖς τῶν παρεγγεγραμμένων. Καὶ μὴν φιλοσοφεῖν φιλολογεῖν τ´ ἀκηκοὼς (160f) ὑμᾶς ἐπιμελῶς καρτερεῖν θ´ αἱρουμένους, τὴν πεῖραν ὑμῖν λήψομαι τῶν δογμάτων, πρῶτον καπνίζων· εἶτ´ ἐὰν ὀπτωμένων ἴδω τιν´ ὑμῶν συσπάσαντα τὸ σκέλος, Ζηνωνικῷ πραθήσεθ´ οὗτος κυρίῳ ἐπ´ ἐξαγωγῇ, τὴν φρόνησιν ἀγνοῶν.» (52) Μετὰ παρρησίας γὰρ ἐρῶ πρὸς αὐτούς· εἰ αὐτάρκειαν ἀσπάζῃ, φιλόσοφε, τί οὐ τοὺς Πυθαγορικοὺς ἐκείνους ζηλοῖς,

Traduction française :

[4,160] Messieurs les convives, leur dit Cynulque, vous n'êtes que des ignorants, qui ne lisez pas les livres. Ce sont là les maîtres qui instruisent (160) les gens jaloux de connaître ce qu'il y a de beau, je veux dire les Silles de Timon le Pirrhonien. En effet, c'est lui qui fait mention du conchos dans la seconde partie de ses Silles, en ces termes: «Ni la maze, ni la karykee méprisable de Lydie, et qui se sert froide, ne me plaisent; mais j'ai a ma disposition le konchos, qui me tient lieu de tout le malheureux superflu des Grecs (ou le konchos des Grecs, qui me tient lieu de cette malheureuse superfluité de la délicatesse ).» Les mazes de Téos étant excellents, comme celles d'Érétrie, selon le témoignage de Sopatre, dans les Amants de Bacchis : «Nous nous rendîmes promptement à Érétrie, recommandable par sa farine blanche (ses mazes blanches).» Quelque excellentes que soient aussi les karikes lydiennes, Timon leur préfère encore le konchos. (51) A ces mots, Larensius, notre aimable hôte, dit : Messieurs les Cyniques, «Je veux vous donner un sage avis.» C'est ce que dit Jocaste, dans la pièce de Strattis, intitulée les Phéniciennes : «Quand vous ferez bouillir des lentilles, n'y versez pas de parfum.» Sopatre même, dont tu viens de faire mention, parle ainsi, dans son Évocation des Ombres . (160c) «Voici Ulysse d'Ithaque. C'est du parfum sur des lentilles ! Allons, ayons courage.» Cléarque le Péripatéticien, le Paroemiographe, a mis dans ses Proverbes : «Du parfum sur des lentilles.» Varron, un de mes ancêtres, surnommé Menippius, fait mention de ce proverbe. La plupart des grammairiens Romains, peu versés dans la lecture des poètes et des écrivains Grecs, ignorent d'où Varron a tiré le vers iambique qui renferme ce proverbe ; (160d) mais toi, Cynulque, puisque ce nom te flatte jusqu'à te faire abandonner celui que ta mère t'a donné, tu me parais être, selon l'expression de Timon, un brave et grand . . . d'ignorer que l'on trouve aussi chonchos au neutre, dans la Fête et les Îles d'Épicharme : Antiphane l'a même nommé en diminutif, dans ses Noces: «Un peu de petites fèces (konchioon), et d'andouille (ou boudin ) coupée en morceaux.» Magnus prenant ensuite la parole : L'excellent (160e) Larensius, dit-il, vient de répondre avec beaucoup de sagacité et de justesse à ce chien ventru, concernant son konchos; mais moi, je veux faire ici ce que Socrate de Paphos dit, dans ses Galates, nation qui a coutume d'immoler à ses dieux les prisonniers de guerre, lorsqu'elle a remporté quelque avantage dans les combats. «Quant à moi, j'ai fait vœu de brûler comme victimes offertes aux dieux, trois de ces gens qui se donnent pour Dialecticiens : ainsi, après vous avoir entendu disserter avec tant d'ardeur en Philosophes (160f) mettre vos dogmes à une épreuve certaine, en vous exposant par devant à la fumée ; ensuite, si je vois que quelqu'un de vous retire sa jambe en rôtissant, il sera livré à un maître aussi sévère que Zénon, pour être emporté hors du pays, comme ayant manqué à la doctrine qu'il professe.» (52) En effet, je leur dirai hardiment : Philosophe, si tu fais profession de te suffire à toi-même, pourquoi n'imites-tu pas ces Pythagoriciens





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Dernière mise à jour : 10/01/2008