Texte grec :
[4,165] κἂν ἴδῃ μισθούμενον
(165) εἰς ἑστίασιν, τοῦ μαγείρου πυθόμενος
τὸν ἑστιῶντα, τῆς θύρας χασμωμένης
ἂν ἐπιλάβηται, πρῶτος εἰσελήλυθεν.»
Οὐκ ὀκνεῖ δ´ ἀνὴρ οὗτος, καθάπερ καὶ ὁ καλὸς Μάγνος, καὶ ὑπερορίους
ἀποδημίας ποιεῖσθαι τῆς γαστρὸς χάριν, ὡς ὁ αὐτὸς Ἄλεξις εἴρηκεν ἐν
Συναποθνῄσκουσιν·
«Ἐπὶ δεῖπνον εἰς Κόρινθον ἐλθὼν Χαιρεφῶν
ἄκλητος· ἤδη γὰρ πέτεται διαπόντιος·
οὕτω τι τἀλλότρι´ ἐσθίειν ἐστὶ γλυκύ.»
(165b) Καὶ Θεόπομπος δ´ ἐν Ὀδυσσεῖ ἔφη·
«Εὐριπίδου τἄρ´ ἐστὶν οὐ κακῶς ἔχον,
τἀλλότρια δειπνεῖν τὸν καλῶς εὐδαίμονα.»
(59) γελασάντων οὖν πάντων ἐπὶ τούτοις ὁ Οὐλπιανὸς ἔφη·
«Πόθεν δὲ καὶ ἡδυλογία τοῖς ἡδονικοῖς τούτοις ἁμαρτολόγοις;»
Πρὸς ὃν ὁ Κύνουλκος·
’ Ἀλλ´, ὦ χοιρίον εὐάρτυτον, Φρύνιχος ὁ κωμῳδιοποιὸς ἐν τῷ Ἐφιάλτῃ μνημονεύει
τοῦ ἡδυλόγου διὰ τούτων·
«Ἐστὶν δ´ αὐτούς γε φυλάττεσθαι τῶν νῦν χαλεπώ
τατον ἔργον.
(165c) Ἔχουσι γάρ τι κέντρον ἐν τοῖς δακτύλοις,
μισάνθρωπον ἄνθος ἥβης·
εἶθ´ ἡδυλογοῦσιν ἅπασιν ἀεὶ κατὰ τὴν ἀγορὰν περιόντες.
Ἐπὶ τοῖς δὲ βάθροις ὅταν ὦσιν, ἐκεῖ τούτοις οἷς
ἡδυλογοῦσι
μεγάλας ἀμυχὰς καταμύξαντες καὶ συγκύψαντες
ἅπαντας γελῶσι.
Τὸ δὲ χαριτογλωσσεῖν Αἰσχύλος εἴρηκεν ἐν Προμηθεῖ δεσμώτῃ·
«Γνώσει δὲ τάδ´ ὡς ἔτυμ´, οὐδὲ μάτην
(165d) χαριτογλωσσεῖν ἔνι μοι.»
Πάλιν τε εἰπόντος τοῦ Οὐλπιανοῦ· ’τίνα δ´ ἐστίν, ἄνδρες φίλοι, τὰ μαγειρικὰ σκεύη;
Τούτων γὰρ ἐμνημονεύσατ´ ἐν τοῖς Ἀρκαδικοῖς δείπνοις μνήμης ἠξιωμένων. Καὶ τὸ
ἀσώτιον ποῦ κεῖται; Ἀσώτους μὲν γὰρ οἶδα διαβοήτους· ἕνα μὲν οὗ μνημονεύει Ἄλεξις
ἐν Κνιδίᾳ·
«Διόδωρος οὑπίτριπτος ἐν ἔτεσιν δύο
σφαῖραν ἀπέδειξε τὴν πατρῴαν οὐσίαν·
οὕτως ἰταμῶς ἅπαντα κατεμασήσατο.»
(165e) Ἐν δὲ Φαίδρῳ φησί·
«Σχολῇ γε, νὴ τὸν ἥλιον, σχολῇ λέγεις.
Ἐπιχαρίδης ὁ μικρὸς ἐν πένθ´ ἡμέραις
σφαῖραν ἐποίησε τὴν πατρῴαν οὐσίαν·
οὕτως συνεστρόγγυλεν ἰταμῶς καὶ ταχύ.»
(60) Καὶ Κτήσιππος δ´ ὁ Χαβρίου υἱὸς εἰς τοσοῦτον ἦλθεν ἀσωτίας ὡς καὶ τοῦ
μνήματος τοῦ πατρός, εἰς ὃ Ἀθηναῖοι χιλίας ἀνάλωσαν δραχμάς, τοὺς λίθους πωλῆσαι
εἰς τὰς ἡδυπαθείας. Δίφιλος γοῦν ἐν τοῖς Ἐναγίζουσί φησι·
(165f) «Εἰ μὴ συνήθης Φαιδίμῳ γ´ ἐτύγχανεν
ὁ Χαβρίου Κτήσιππος, εἰσηγησάμην
νόμον ἄν τιν´ οὐκ ἄχρηστον, ὡς ἐμοὶ δοκεῖ,
ὥστ´ ἐπιτελεσθῆναί ποτ´ αὐτῷ τοῦ πατρὸς
τὸ μνῆμα, κατ´ ἐνιαυτὸν ἕνα - - - λίθον
ἁμαξιαῖον. Καὶ σφόδρ´ εὐτελὲς λέγω. »
Τιμοκλῆς δ´ ἐν Δημοσατύροις φησίν·
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Traduction française :
[4,165] S'aperçoit-il (165) qu'on la loue pour un festin, il s'informe du cuisinier quels
sont les convives; et s'il voit la porte entre-baillée, il entre tout le premier.»
Cet homme a le pied leste, aussi bien que Magnus : il irait même au-delà du pays
pour se remplir la panse; comme Alexis le dit, dans ses Mourants ensemble :
«Chaeréphon est parti pour assister a un souper à Corinthe : déjà même il vole
à travers les mers, tant il est doux de manger aux dépens d'autrui !»
(165b) Théopompe a dit, dans son Ulysse:
«Et le dîner d'Euripide qui n'est pas mauvais ; c'est un si grand bonheur que
de souper à la table d'autrui!»
(59) Toute la compagnie éclatant de rire à ce récit, Ulpien prit la parole :
D'où vient, dit-il, ce terme de Hedylogie dans la bouche de ces voluptueux, qui
ne font que des solécismes ? Porcelet confit, lui répartit Cynulqùe, Phrynicus
rappelle le mot hedylogue, dans son Èphialte ou Cauchemar, en ces termes :
«Il est extrêmement difficile de se garder de ces gens-là ; (165c) car ils ont
ce coloris de jeunesse si pernicieux pour l'homme, et qui est comme un aiguillon
au bout de leurs doigts : d'ailleurs, ils sont à rôder dans le marché,
s'asseyant tantôt sur un, banc tantôt sur un autre, et tenant les propos les
plus doucereux (hedylogues) à tout le monde. Lorsqu'ils sont-là, ils froissent,
déchirent, et font de grandes plaies à ceux qu ils flattent par leurs propos
mielleux (hedylogues) ; puis ils se moquent de tout le monde.»
Quant à cette expression, avoir les grâces sur la langue, Eschyle s'en est servi
dans son Prométhée enchaîné :
«Sache que cela est vrai : je ne sais ce que c'est que d'affecter inutilement
(165d) d'avoir les grâces sur la langue.»
Ulpien leur fait une autre demande : Mes amis, quels sont, je vous prie, les
ustensiles de cuisine? car, on a nommé dans les soupers des Arcadiens, ceux qui
méritaient d'être rappelés. Ensuite, où trouve-t-on le mot asootion pour lieu de
débauche ? Pour, des débauchés, asootous, j'en connais de fameux. Alexis en
nomme un, dans sa Cnidienne :
«Diodore, ce vaurien, a fait, en deux ans, une pilule du bien de son père ;
tant il l'a avalé inconsidérément.»
(165e) On lit aussi, dans son Phèdre :
«A. Bien doucement, je le jure par le soleil. B. Comment ! ce petit Épicharides
a fait de son patrimoine une pilule en cinq jours, tant il l'a promptement et
témérairement arrondi ! et tu appelles cela doucement !»
(60) Ctésippe, fils de Chabrias, poussa la débauche au point qu'il vendit, pour
satisfaire ses plaisirs, les pierres du monument que les Athéniens avaient élevé
à son père, et qui avait coûté mille drachmes. Diphlle en parle ainsi, dans ses
Funérailles :
(165f) «Si Ctésippe, fils de Chabrias, n'avait pas été lié d'amitié avec
Paedime, j'aurais proposé une loi qui n'aurait pas été inutile, à ce que je
crois; de sorte qu'en vendant tous les ans une pierre capable de charger un
chariot, et à bas prix, comme je l'entends, le monument de son père aurait été
achevé en un an.»
Timoclès dit à ce sujet, dans ses Démosatyres :
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