HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IV

Λακεδαίμονι



Texte grec :

[4,154] (154) Ἤδη δέ τις κἀν ταῖς διαθήκαις γέγραφεν γυναῖκας εὐπρεπεστάτας μονομαχῆσαι ἃς ἐκέκτητο, ἕτερος δὲ παῖδας ἀνήβους ἐρωμένους ἑαυτοῦ. Ἀλλὰ γὰρ οὐκ ἠνέσχετο ὁ δῆμος τὴν παρανομίαν ταύτην, ἀλλ´ ἄκυρον τὴν διαθήκην ἐποίησεν.» Ἐρατοσθένης δ´ ἐν πρώτῳ Ὀλυμπιονικῶν τοὺς Τυρρηνούς φησι πρὸς αὐλὸν πυκτεύειν. (40) Ποσειδώνιος δ´ ἐν τρίτῃ καὶ εἰκοστῇ τῶν ἱστοριῶν «Κελτοί, φησίν, ἐνίοτε παρὰ τὸ δεῖπνον μονομαχοῦσιν. Ἐν γὰρ τοῖς ὅπλοις ἀγερθέντες σκιαμαχοῦσι καὶ πρὸς ἀλλήλους ἀκροχειρίζονται, (154b) ποτὲ δὲ καὶ μέχρι τραύματος προίασιν καὶ ἐκ τούτου ἐρεθισθέντες, ἐὰν μὴ ἐπισχῶσιν οἱ παρόντες, καὶ ἕως ἀναιρέσεως ἔρχονται. Τὸ δὲ παλαιόν, φησίν, ὅτι παρατεθέντων κωλήνων τὸ μηρίον ὁ κράτιστος ἐλάμβανεν· εἰ δέ τις ἕτερος ἀντιποιήσαιτο, συνίσταντο μονομαχήσοντες μέχρι θανάτου. Ἄλλοι δ´ ἐν θεάτρῳ λαβόντες ἀργύριον ἢ χρυσίον, οἳ δὲ οἴνου κεραμίων ἀριθμόν τινα, καὶ πιστωσάμενοι τὴν δόσιν καὶ τοῖς ἀναγκαίοις φίλοις διαδωρησάμενοι (154c) ὕπτιοι ἐκταθέντες ἐπὶ θυρεῶν κεῖνται, καὶ παραστάς τις ξίφει τὸν λαιμὸν ἀποκόπτει. » Εὐφορίων δ´ ὁ Χαλκιδεὺς ἐν ἱστορικοῖς ὑπομνήμασιν οὕτω γράφει· «Παρὰ δὲ τοῖς Ῥωμαίοις προτίθεσθαι πέντε μνᾶς τοῖς ὑπομένειν βουλομένοις τὴν κεφαλὴν ἀποκοπῆναι πελέκει, ὥστε τοὺς κληρονόμους κομίσασθαι τὸ ἆθλον· καὶ πολλάκις ἀπογραφομένους πλείους δικαιολογεῖσθαι καθ´ ὃ δικαιότατός ἐστιν ἕκαστος αὐτῶν ἀποτυμπανισθῆναι. » (41) (154d) Ἕρμιππος δ´ ἐν αʹ περὶ νομοθετῶν τῶν μονομαχούντων εὑρετὰς ἀποφαίνει Μαντινεῖς Δημώνακτος ἑνὸς τῶν πολιτῶν συμβουλεύσαντος, καὶ ζηλωτὰς τούτων γενέσθαι Κυρηναίους. Ἔφορος δ´ ἐν ἕκτῃ ἱστοριῶν «Ἤσκουν, φησί, τὰ πολεμικὰ οἱ Μαντινεῖς καὶ Ἀρκάδες, τήν τε στολὴν τὴν πολεμικὴν καὶ τὴν ὅπλισιν τὴν ἀρχαίαν ὡς εὑρόντων ἐκείνων ἔτι καὶ νῦν Μαντινικὴν ἀποκαλοῦσι. Πρὸς δὲ τούτοις καὶ ὁπλομαχίας καθέσεις ἐν Μαντινείᾳ πρῶτον εὑρέθησαν (154e) Δημέου τὸ τέχνημα καταδείξαντος.» Ὅτι δὲ ἀρχαῖον ἦν τὸ περὶ τοὺς μονομάχους καὶ Ἀριστοφάνης εἴρηκεν ἐν Φοινίσσαις οὕτως· «Ἐς Οἰδίπου δὲ παῖδε, διπτύχω κόρω, Ἄρης κατέσκηψ´, ἔς τε μονομάχου πάλης ἀγῶνα νῦν ἑστᾶσιν.» Ἔοικεν δὲ πεποιῆσθαι τὸ ὄνομα οὐκ ἐκ τοῦ μάχη, ἀλλ´ ἐκ ῥήματος τοῦ μάχεσθαι μᾶλλον συγκεῖσθαι. Ὁπότε γὰρ τὸ μάχη συντιθέμενον τὸ τέλος εἰς <ος> τρέπει, ὡς ἐν τῷ σύμμαχος, πρωτόμαχος, ἐπίμαχος, ἀντίμαχος, (154f) «φιλόμαχον γένος ἐκ Περσέος» παρὰ Πινδάρῳ, τηνικαῦτα προπαροξύνεται· ὁπότε δὲ παροξύνεται, τὸ μάχεσθαι ῥῆμα περιέχει, ὡς ἐν τῷ πυγμάχος, ναυμάχος, «αὐτόν σε πυλαμάχε πρῶτον» παρὰ Στησιχόρῳ, ὁπλομάχος, τειχομάχος, πυργομάχος. Ὁ δὲ κωμῳδιοποιὸς Ποσείδιππος ἐν Πορνοβοσκῷ φησιν· «Ὁ μὴ πεπλευκὼς οὐδὲν ἑόρακεν κακόν·

Traduction française :

[4,154] (154) On a même vu un Romain ordonner, par testament, de faire combattre ainsi, deux à deux, des femmes des plus belles qu'il avait achetées; un autre, de jeunes esclaves qu'il avait aimés; mais le peuple ne souffrit pas ces dispositions illégales, et cassa le testament.» Selon le premier (livre) des Olympionices d'Ératosthène, les Tyrrhéniens se battent au son de la flûte. (40) Voici ce que Posidonius dit, dans la vingt-troisième de ses Histoires : «Quelquefois les Celtes s'amusent de monomachies à leurs soupers. Ils se lèvent de table avec leurs armes et s'escriment, en tâchant de se toucher seulement de l'extrémité de la main. (154b) Quelquefois ils en viennent jusqu'à se blesser : alors ils s'irritent; et si ceux qui s'y trouvent ne les arrêtaient, ils iraient jusqu'à se tuer. Anciennement, lorsqu'on servait des jambons, le plus fort de ces gens saisissait la cuisse, et si quelqu'un la lui disputait, ils se levaient ensemble pour se battre à mort. D'autres allaient aussi se battre ainsi sur un théâtre pour de l'or ou de l'argent : d'autres, pour certain nombre de barils de terre pleins de vin, se couchent sur leurs boucliers, après avoir pris les sûretés convenables pour que ce vin soit délivré à leurs parents, à qui ils en font présent après leur mort. (154c) Celui qui s'engage à payer ces barils se tient tout près, et de son épée il coupe la gorge à celui qui fait le transport. Voici ce qu'écrit Euphorion de Chalcis, dans ses Mémoires historiques : Chez les Romains, on offre cinq mines d'argent à ceux qui veulent consentir qu'on leur coupe la tête d'un coup de hache, et le prix est pour les héritiers. Souvent, plusieurs s'étant fait inscrire, chacun d'eux prétendait prouver que de toute justice il devait souffrir le premier cette mort violente . (41) (154d) Hermippus dit, dans son ouvrage sur les Législateurs, que ce sont les Mantinéens qui ont les premiers imaginé les monomachies, par le conseil de Démonax, un de leurs citoyens, et que les Cyréniens les imitèrent. Les Mantinéens et les Arcadiens, dit Éphore, liv. 6 de ses Histoires, se sont soigneusement appliqués aux exercices militaires. On appelle même encore du nom de mantinique, l'habit militaire et l'ancienne armure, (154e) comme étant de l'invention des habitants de Mantine. En outre, c'est dans cette ville qu'on donna d'abord des instructions sur l'art de manier les armes, et Démée montra cet art le premier. Aristophane nous apprend, dans ses Phéniciennes, que les monomachies étaient des exercices très anciens. «Mars s'est appesanti sur les deux jeunes frères enfants d'Œdipe ; ils vont en venir au hasard d'un combat particulier.» Il paraît que le mot monomachos (qui combat seul contre seul) n'est pas composé en partie de makhe (combat), mais plutôt du verbe makhesthai (combattre). En effet, lorsque makhe entre dans un composé, l'accent revient également sur la syllabe la plus éloignée où il peut être, comme dans symmakhos, allié en guerre; prootômakhos, qui combat au premier rang; epimakhos, qui porte du secours; antimakhos, adversaire. On lit dans Pindare, la race belliqueuse, ou philômakos, de Persée. Or, dans ces mots l'accent est sur l'antépénultième ; mais l'accent est sur la pénultième, lorsque le verbe makhesthai entre comme racine d'une partie du mot composé. Tels sont les mots pugmakhos, qui combat au poing, comme Stesikhore a dit : toi, premier lutteur, pygmakon; naumakhos, qui combat sur un vaisseau ; hoplomakhos, qui combat avec un bouclier et des armes ; teikhomakhos, qui défend un mur ; purgomakhos, qui défend une tour. Posidippe le comique dit, dans son Pornobosque (en latin Leno : «Celui qui n'a pas été sur mer n'a jamais connu le mal;





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Dernière mise à jour : 10/01/2008