Texte grec :
[5] 5.1
Ταράσσει τοὺς ἀνθρώπους οὐ τὰ πράγματα, ἀλλὰ τὰ περὶ τῶν πραγμάτων δόγματα·
οἷον ὁ θάνατος οὐδὲν δεινόν (ἐπεὶ καὶ Σωκράτει ἂν ἐφαίνετο), ἀλλὰ τὸ δόγμα τὸ περὶ
τοῦ θανάτου, διότι δεινόν, ἐκεῖνο τὸ δεινόν ἐστιν. ὅταν οὖν ἐμποδιζώμεθα ἢ
ταρασσώμεθα ἢ λυπώμεθα, μηδέποτε ἄλλον αἰτιώμεθα, ἀλλ' ἑαυτούς, τοῦτ' ἔστι τὰ
ἑαυτῶν δόγματα. ἀπαιδεύτου ἔργον τὸ ἄλλοις ἐγκαλεῖν, ἐφ' οἷς αὐτὸς πράσσει
κακῶς· ἠργμένου παιδεύεσθαι τὸ ἑαυτῷ· πεπαιδευμένου τὸ μήτε ἄλλῳ μήτε ἑαυτῷ.
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Traduction française :
[5] Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, ce sont les
jugements quils portent sur les choses. Ainsi la mort na rien de
redoutable, autrement elle aurait paru telle à Socrate ; mais le jugement
que la mort est redoutable, cest là ce qui est redoutable. Ainsi donc
quand nous sommes contrariés, troublés ou peinés, nen accusons jamais
dautres que nous-même, cest-à-dire nos propres jugements. Il est dun
ignorant de sen prendre à dautres de ses malheurs ; il est dun homme
qui commence à sinstruire de sen prendre à lui-même ; il est dun homme
complètement instruit de ne sen prendre ni à un autre ni à lui-même.
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