Texte grec :
[22] 22.1
Εἰ φιλοσοφίας ἐπιθυμεῖς, παρασκευάζου αὐτόθεν ὡς καταγελασθησόμενος, ὡς
καταμωκησομένων σου πολλῶν, ὡς ἐρούντων ὅτι ‘ἄφνω φιλόσοφος ἡμῖν
ἐπανελήλυθε’ καὶ ‘πόθεν ἡμῖν αὕτη ἡ ὀφρύς;’ σὺ δὲ ὀφρὺν μὲν μὴ σχῇς· τῶν δὲ
βελτίστων σοι φαινομένων οὕτως ἔχου, ὡς ὑπὸ τοῦ θεοῦ τεταγμένος εἰς ταύτην τὴν
χώραν· μέμνησό τε διότι, ἐὰν μὲν ἐμμείνῃς τοῖς αὐτοῖς, οἱ καταγελῶντές σου τὸ
πρότερον οὗτοί σε ὕστερον θαυμάσονται, ἐὰν δὲ ἡττηθῇς αὐτῶν, διπλοῦν προσλήψῃ
καταγέλωτα.
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Traduction française :
[22] Si tu désires être philosophe, attends-toi dès lors à être un objet de
dérision, à être en butte aux moqueries dune foule de gens qui disent : «
Il nous est revenu tout à coup philosophe » et « Doù vient cet air
refrogné ? » Toi, naie pas lair refrogné ; mais attache-toi à ce qui te
paraît le meilleur, avec la conviction que la divinité ta assigné ce
poste : souviens-toi que si tu restes fidèle à tes principes, ceux qui se
moquaient dabord de toi, tadmireront plus tard ; mais si tu es vaincu
par leurs propos, tu te rendras doublement ridicule.
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