Texte grec :
[7] 7.1
Καθάπερ ἐν πλῷ τοῦ πλοίου καθορμισθέντος εἰ ἐξέλθοις ὑθρεύσασθαι, ὁδοῦ μὲν
πάρεργον καὶ κοχλίδιον ἀναλέξῃ καὶ βολβάριον, τετάσθαι δὲ δεῖ τὴν διάνοιαν ἐπὶ τὸ
πλοῖον καὶ συνεχῶς ἐπιστρέφεσθαι, μή ποτε ὁ κυβερνήτης καλέσῃ, κἂν καλέσῃ,
πάντα ἐκεῖνα ἀφιέναι, ἵνα μὴ δεδεμένος ἐμβληθῇς ὡς τὰ πρόβατα· οὕτω καὶ ἐν τῷ βίῳ,
ἐὰν διδῶται ἀντὶ βολβαρίου καὶ κοχλιδίου γυναικάριον καὶ παιδίον, οὐδὲν κωλύσει·
ἐὰν δὲ ὁ κυβερνήτης καλέσῃ, τρέχε ἐπὶ τὸ πλοῖον ἀφεὶς ἐκεῖνα ἅπαντα μηδὲ
ἐπιστρεφόμενος. ἐὰν δὲ γέρων ᾖς, μηδὲ ἀπαλλαγῇς ποτε τοῦ πλοίου μακράν, μή ποτε
καλοῦντος ἐλλίπῃς.
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Traduction française :
[7] Il en est de la vie comme d’une navigation. Si l’on relâche, et que
l’on t’envoie faire de l’eau, accessoirement tu pourras sur ta route
ramasser un coquillage ou un oignon, mais il faut toujours avoir l’esprit
tendu vers le navire, te retourner sans cesse pour voir si le pilote ne
t’appelle pas, et, s’il t’appelle, laisser tout cela pour ne pas te voir
lié et jeté à bord comme un mouton : de même dans la vie, si au lieu d’un
coquillage ou d’un oignon, tu as une femme et un enfant, rien n’empêche ;
mais si le pilote t’appelle, cours au vaisseau, en laissant tout cela,
sans te retourner. Si tu es vieux, ne t’éloigne pas trop du navire, pour
ne pas risquer de manquer à l’appel.
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