Texte grec :
[6] 6.1
Ἐπὶ μηδενὶ ἐπαρθῇς ἀλλοτρίῳ προτερήματι. εἰ ὁ ἵππος ἐπαιρόμενος ἔλεγεν ὅτι ‘καλός
εἰμι’, οἰστὸν ἂν ἦν· σὺ δέ, ὅταν λέγῃς ἐπαιρόμενος ὅτι ‘ἵππον καλὸν ἔχω’, ἴσθι, ὅτι ἐπὶ
ἵππου ἀγαθῷ ἐπαίρῃ. τί οὖν ἐστι σόν; χρῆσις φαντασιῶν. ὥσθ', ὅταν ἐν χρήσει
φαντασιῶν κατὰ φύσιν σχῇς, τηνικαῦτα ἐπάρθητι· τότε γὰρ ἐπὶ σῷ τινι ἀγαθῷ ἐπαρθήσῃ.
|
|
Traduction française :
[6] Ne t’enorgueillis d’aucun avantage qui soit à autrui. Si un cheval disait
avec orgueil : « Je suis beau, » ce serait supportable ; mais toi, quand
tu dis avec orgueil : « J’ai un beau cheval, » apprends que tu
t’enorgueillis d’un avantage qui appartient au cheval. Qu’est-ce qui est
donc à toi ? L’usage de tes idées. Quand tu en uses conformément à la
nature, alors enorgueillis-toi ; car tu t’enorgueilliras d’un avantage qui est à toi.
|
|