Texte grec :
[4] 4.1
Ὅταν ἅπτεσθαί τινος ἔργου μέλλῃς, ὑπομίμνῃσκε σεαυτόν, ὁποῖόν ἐστι τὸ ἔργον. ἐὰν
λουσόμενος ἀπίῃς, πρόβαλλε σεαυτῷ τὰ γινόμενα ἐν βαλανείῳ, τοὺς ἀπορραίνοντας,
τοὺς ἐγκρουομένους, τοὺς λοιδοροῦντας, τοὺς κλέπτοντας. καὶ οὕτως ἀσφαλέστερον
ἅψῃ τοῦ ἔργου, ἐὰν ἐπιλέγῃς εὐθὺς ὅτι ‘λούσασθαι θέλω καὶ τὴν ἐμαυτοῦ προαίρεσιν
κατὰ φύσιν ἔχουσαν τηρῆσαι’. καὶ ὡσαύτως ἐφ' ἑκάστου ἔργου. οὕτω γὰρ ἄν τι πρὸς
τὸ λούσασθαι γένηται ἐμποδών, πρόχειρον ἔσται διότι ‘ἀλλ' οὐ τοῦτο ἤθελον μόνον,
ἀλλὰ καὶ τὴν ἐμαυτοῦ προαίρεσιν κατὰ φύσιν ἔχουσαν τηρῆσαι· οὐ τηρήσω δέ, ἐὰν
ἀγανακτῶ πρὸς τὰ γινόμενα.’
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Traduction française :
[4] Quand tu entreprends quelque chose, rappelle-toi ce que c’est. Si tu t’en
vas te baigner, représente-toi ce qui arrive tous les jours au bain,
les gens qui vous jettent de l’eau, qui vous poussent, qui vous injurient,
qui vous volent ; tu seras plus sûr de toi en allant te baigner, si tu
te dis aussitôt : « Je veux me baigner, mais je veux aussi conserver ma
volonté dans un état conforme à la nature. » Et de même en chaque
occasion. Ainsi, s’il te survient au bain quelque contrariété, tu auras
aussitôt présent à l’esprit : « Mais je ne voulais pas seulement me
baigner, je voulais conserver aussi ma volonté dans un état conforme à la
nature ; et je n’y réussirai pas, si je m’irrita de ce qui arrive tous les jours. »
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