HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Arrien, Les Entretiens d'Épictête, livre I

ξύλα



Texte grec :

[1,15] Τί ἐπαγγέλλεται φιλοσοφία. Συμβουλευομένου τινός, πῶς τὸν ἀδελφὸν πείσῃ μηκέτι χαλεπῶς αὐτῷ ἔχειν, Οὐκ ἐπαγγέλλεται, ἔφη, φιλοσοφία τῶν ἐκτός τι περιποιήσειν τῷ ἀνθρώπῳ· εἰ δὲ μή, ἔξω τι τῆς ἰδίας ὕλης ἀναδέξεται. ὡς γὰρ τέκτονος ὕλη τὰ ξύλα, ἀνδριαντοποιοῦ ὁ χαλκός, οὕτως τῆς περὶ βίον τέχνης ὕλη ὁ βίος αὐτοῦ ἑκάστου. (-) Τί οὖν ὁ τοῦ ἀδελφοῦ; (-) Πάλιν τῆς αὐτοῦ ἐκείνου τέχνης ἐστίν, πρὸς δὲ τὴν σὴν τῶν ἐκτός ἐστιν, ὅμοιον ἀγρῷ, ὅμοιον ὑγείᾳ, ὅμοιον εὐδοξίᾳ. τούτων δ´ οὐδὲν ἐπαγγέλλεται· φιλοσοφία. ‘ἐν πάσῃ περιστάσει τηρήσω τὸ ἡγεμονικὸν κατὰ φύσιν ἔχον.’ (-) Τὸ τίνος; (-) ‘Τὸ ἐκείνου, ἐν ᾧ εἰμί.’ (-) Πῶς οὖν ἐκεῖνός μοι μὴ ὀργίζηται; (-) ‘Φέρε μοι ἐκεῖνον κἀκείνῳ ἐρῶ, σοὶ δὲ περὶ τῆς ἐκείνου ὀργῆς οὐδὲν ἔχω λέγειν.’ Εἰπόντος δὲ τοῦ συμβουλευομένου ὅτι Τοῦτο ζητῶ, πῶς ἂν ἐκείνου καὶ μὴ διαλλασσομένου κατὰ φύσιν ἔχοιμι, Οὐδέν, ἔφη, τῶν μεγάλων ἄφνω γίνεται, ὅπου γε οὐδ´ ὁ βότρυς οὐδὲ σῦκον. ἄν μοι νῦν λέγῃς ὅτι ‘θέλω σῦκον’, ἀποκρινοῦμαί σοι ὅτι ‘χρόνου δεῖ’. ἄφες ἀνθήσῃ πρῶτον, εἶτα προβάλῃ τὸν καρπόν, εἶτα πεπανθῇ. εἶτα συκῆς μὲν καρπὸς ἄφνω καὶ μιᾷ ὥρᾳ οὐ τελειοῦται, γνώμης δ´ ἀνθρώπου καρπὸν θέλεις οὕτως δι´ ὀλίγου καὶ εὐκόλως κτήσασθαι; μηδ´ ἂν ἐγώ σοι λέγω, προσδόκα.

Traduction française :

[1,15] CHAPITRE XV : A quoi s'engage la philosophie? Quelqu'un le consultait sur les moyens de persuader à son frère de ne plus vivre mal avec lui. La philosophie ne s'engage pas, lui dit-il, à procurer à l'homme quoi que ce soit d'extérieur; autrement, elle s'occuperait de choses étrangères, à ce qui est sa matière particulière. Le bois est la matière du charpentier ; l'airain est la matière du fondeur de statue ; l'art de vivre, à son tour, a pour matière dans chaque homme la vie de cet homme même. Que dire donc de la vie de ton frère? Qu'elle relève de son savoir faire à lui; mais que, par rapport au tien, elle est au nombre des choses extérieures, ainsi que l'est un champ, ainsi que l'est la santé, ainsi que l'est la gloire. Or, sur toutes ces choses la philosophie ne s'engage à rien. Dans toutes les circonstances, dit-elle, je maintiendrai la partie maîtresse en conformité avec la nature. — Mais la partie maîtresse de qui? — De l'être dans lequel je suis. — Comment donc faire pour que mon frère ne soit plus irrité contre moi? Amène-le-moi, et je lui parlerai; mais je n'ai rien à te dire, à toi, au sujet de sa colère. Celui qui le consultait ajouta : Je te demande encore comment je pourrai me conformer à la nature, au cas où mon frère ne se réconcilierait pas avec moi. Il lui répondit : Aucune chose considérable ne se produit en un instant, pas plus que le raisin et les figues. Si tu me disais maintenant : je veux une figue, je te dirais : il faut du temps; laisse l'arbre fleurir, puis les fruits y venir et mûrir. Et, lorsque le fruit du figuier n'arrive pas à sa perfection d'un seul coup et en un instant, tu voudrais cueillir si facilement et si vite les fruits de la sagesse humaine! Je te dirai, ne l'espère pas.





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Dernière mise à jour : 7/06/2007